A l’OMS, les Etats avancent vers un compromis sur le texte de l’accord sur les pandémies

Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’un événement sur la santé à Berlin, en Allemagne, le 2 avril 2025. JOHN MACDOUGALL / AFP

Les délégués des Etats membres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont avancé, samedi 12 avril, vers un compromis sur un texte qui doit permettre de mieux protéger le monde de futures pandémies, après plus de trois ans de discussions.

« On a un accord de principe et on met en réserve l’accord définitif des capitales », a avancé Anne-Claire Amprou, coprésidente de l’organe de négociation et ambassadrice de France pour la santé mondiale, en précisant que les délégués se retrouveront mardi à Genève pour poursuivre les discussions sur le texte et donner leur accord définitif. Celui-ci devra encore être adopté lors de l’Assemblée mondiale de la santé, qui se tient en mai, par tous les pays membres de l’OMS.

Après une séance de négociations marathon de près de vingt-quatre heures, les délégués ont applaudi à tout rompre et ont passé de longues minutes à se congratuler. « C’est un très bon signal. Vous faites partie d’une histoire incroyable en train de se faire », a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, resté dans la salle avec les délégués toute la nuit. Le président français, Emmanuel Macron, a salué de son côté une « décision cruciale » dans un message posté sur X. « Avec l’accord de principe pour un traité pandémie, la communauté internationale va se doter d’un nouveau système pour mieux nous protéger. Plus rapide, plus efficace, plus solidaire et plus résilient », s’est-il félicité.

Lire le décryptage | Article réservé à nos abonnés Cinq ans après le début du Covid-19, la France est-elle mieux préparée pour la prochaine pandémie ?

L’un des principaux points d’achoppement vendredi a été le paragraphe 11 de ce texte d’une trentaine de pages, qui définit le transfert de technologies pour la production de produits de santé liés aux pandémies, en particulier au profit des pays en développement, ont affirmé plusieurs sources à l’Agence France-Presse (AFP). Les pays d’Amérique latine poussent pour que ce transfert soit facilité.

Le sujet avait été au cœur des griefs des pays les plus démunis lors de la pandémie de Covid-19, quand ils voyaient les pays riches accaparer les doses de vaccin et autres tests. Plusieurs pays où l’industrie pharmaceutique pèse lourd dans l’économie sont opposés à l’idée d’obligation de transfert et insistaient sur son caractère volontaire. Un délégué a fait savoir à l’Agence France-Presse qu’un accord a été trouvé sur ce point, bien que la dernière version du texte ne fût pas encore disponible samedi matin.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Covid-19, cinq ans après : une Europe de l’urgence sanitaire s’est structurée depuis la crise

Crise du système de santé mondial

Pour Mme Amprou, il y a eu « à négocier cette semaine avec l’ensemble des Etats membres dans une approche très constructive et très positive, c’est une vraie volonté d’aboutir pour avoir un accord qui fasse vraiment la différence et qui permette de prévenir, de préparer, de répondre aux pandémies ». Selon le directeur général de la Fédération internationale de l’industrie pharmaceutique (IFPMA), David Reddy, il reste toutefois encore des points à éclaircir « Les pays ont besoin de se donner un peu plus de temps pour bien faire les choses et permettre de convenir d’un accord pratique qui renforcera notre préparation et notre réponse aux futures pandémies », écrit-il dans un courriel à l’AFP.

Seule l’expérience dira s’il survit à l’épreuve du feu : une prochaine pandémie, dont le patron de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, rappelle qu’il ne s’agit pas de savoir « si elle aura lieu, mais quand ».

Newsletter

« Chaleur humaine »

Comment faire face au défi climatique ? Chaque semaine, nos meilleurs articles sur le sujet

S’inscrire

Ce texte est adopté dans un contexte de grave crise du multilatéralisme et du système de santé mondial provoqué par la coupe brutale de l’aide internationale américaine décidée par le président Donald Trump, alors que les Etats-Unis étaient de très loin le principal donateur humanitaire.

Ils étaient aussi le grand absent de ces négociations, le président américain ayant annoncé dès son retour à la Maison Blanche que le pays quittait l’organisation. Un retrait qui fait peser des risques sur le système de surveillance internationale des risques sanitaires, selon les experts.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés L’Organisation mondiale de la santé déstabilisée par le retrait américain

En décembre 2021, deux ans après le début de la pandémie de Covid-19, qui a fait des millions de morts et mis l’économie mondiale à genoux, les pays membres de l’OMS avaient décidé de doter le monde d’un texte devant permettre de prévenir et de mieux gérer les pandémies.

Le document de samedi a perdu du lustre par rapport aux ambitions du départ, selon James Packard Love, directeur exécutif de l’ONG Knowledge Ecology international, qui suit les négociations depuis le début. « Les propositions initiales présentées par le secrétariat étaient assez ambitieuses. Ce n’est plus le cas maintenant, car les négociations ont traîné » et les représentants des diverses industries s’en sont mêlés, a rapporté à l’AFP M. Love, ajoutant que, à ses yeux, « il y a beaucoup d’avantages à obtenir un accord ».

La grippe aviaire H5N1, dont le virus ne cesse d’infecter de nouvelles espèces, faisant craindre que la transmission entre humains ne soit qu’une question de temps, mais aussi les flambées de rougeole, dans 58 pays, faute de taux de vaccination suffisant à cause de la méfiance envers les vaccins suscitée par la désinformation, ou encore le mpox, qui fait des ravages en Afrique, sont autant d’avertissements.

Lire aussi (2024) | Article réservé à nos abonnés Rougeole : hausse des cas dans le monde sur fond de stagnation de la couverture vaccinale

Le Monde avec AFP

Réutiliser ce contenu

Source

Arnaud Dubreuil (Ingenico) : l’IA dans les paiements


Arnaud Dubreuil (Ingenico) : l’IA dans les paiements – 09/04{if(tcData&&(tcData.eventStatus=== »tcloaded »||tcData.eventStatus=== »useractioncomplete »)){callback()}},[vendorId])}}))};]]>

Sur le même sujet

8:22

Gautier Dhaussy (Delivrone) : des drones pour le transport médical – 10/04

7:39

Vincent Molina (Pyannote) : Pyannote, la startup qui perfectionne l’IA vocale – 10/04

2:54

À lire sur le site Tech&Co : Anthropic, à quoi va servir le nouvel abonnement à 200 dollars par mois ?, par Salomé Ferraris – 10/04

1:19:44

Tech & Co, la quotidienne – Jeudi 10 avril

4:03

Le Tech Flash : Données de santé, bientôt un cloud français ? par Léa Benaim – 10/04

26:15

Free, Orange… : la guerre des box Internet – 10/04

56:00

Le Débrief de la tech – Jeudi 10 avril

26:15

Free, Orange… : la guerre des box Internet – 10/04

27:37

Europe : un plan pour être leader de l’IA – 10/04

8:17

Benoit Merel (Betclic Group) : Cloud, Betclic a lancé une nouvelle plateforme – 09/04

1:16:59

Tech & Co, la quotidienne – Mercredi 9 avril

27:00

L’IA au coeur du secteur de la santé – 09/04

8:36

Benjamin Benharrosh (Alteia) : Alteia, l’IA au service de l’analyse visuelle – 09/04

8:34

Fred Mellot (Gladia) : Solaria, Gladia lance son modèle speech-to-text – 09/04

appendScript(« /assets/v11/js/videoPlayer.3a5ca9eea98252ea9f8b.js »));]]>s());]]>{window.tagCoScriptLoaded=true};]]> appendScript(‘https://synchrobox.adswizz.com/register2.php’));]]> appendScript(‘https://delivery-cdn-cf.adswizz.com/adswizz/js/SynchroClient2.js’));]]>

Source

A la SNCF, un mouvement social menace les trains du pont du 8-Mai

En gare de Modane (Savoie), le 31 mars 2025. JEAN-PHILIPPE KSIAZEK/AFP

Le doute planait depuis plusieurs jours : la CGT allait-elle se joindre d’une manière ou d’une autre au mouvement de grève des conducteurs et des contrôleurs (les agents du service commercial trains, ASCT) ? Vendredi 11 avril, tard dans la soirée, le premier syndicat de la SNCF a diffusé un tract appelant les cheminots à cesser le travail dès le 5 mai, en amont du mouvement prévu du 7 au 11 mai à l’appel de SUD-Rail. Ce dernier, troisième syndicat de l’entreprise a « coconstruit », selon ses termes, ce mouvement avec le Collectif national ASCT (CNA), un groupe informel de contrôleurs, qui s’est fédéré sur Facebook et a été à l’origine de grèves en 2022 et en 2024.

Les revendications sont de deux ordres. Les syndicats et le CNA déplorent les modifications de dernière minute des horaires des contrôleurs. « On décale les plannings de gens qui sont déjà en horaires très décalés. On chamboule des vies déjà chamboulées », regrette Fabien Villedieu, secrétaire fédéral de SUD-Rail. Et ils demandent une augmentation de 100 euros par mois de la prime de travail des contrôleurs – tout comme les conducteurs, mobilisés pour une augmentation de leur prime de traction.

Il vous reste 83% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Source

Fred Mellot (Gladia) : Solaria, Gladia lance son modèle speech-to-text


Fred Mellot (Gladia) : Solaria, Gladia lance son modèle speech-to-text – 09/04{if(tcData&&(tcData.eventStatus=== »tcloaded »||tcData.eventStatus=== »useractioncomplete »)){callback()}},[vendorId])}}))};]]>

Sur le même sujet

8:22

Gautier Dhaussy (Delivrone) : des drones pour le transport médical – 10/04

7:39

Vincent Molina (Pyannote) : Pyannote, la startup qui perfectionne l’IA vocale – 10/04

2:54

À lire sur le site Tech&Co : Anthropic, à quoi va servir le nouvel abonnement à 200 dollars par mois ?, par Salomé Ferraris – 10/04

1:19:44

Tech & Co, la quotidienne – Jeudi 10 avril

4:03

Le Tech Flash : Données de santé, bientôt un cloud français ? par Léa Benaim – 10/04

26:15

Free, Orange… : la guerre des box Internet – 10/04

56:00

Le Débrief de la tech – Jeudi 10 avril

26:15

Free, Orange… : la guerre des box Internet – 10/04

27:37

Europe : un plan pour être leader de l’IA – 10/04

8:17

Benoit Merel (Betclic Group) : Cloud, Betclic a lancé une nouvelle plateforme – 09/04

1:16:59

Tech & Co, la quotidienne – Mercredi 9 avril

27:00

L’IA au coeur du secteur de la santé – 09/04

8:36

Benjamin Benharrosh (Alteia) : Alteia, l’IA au service de l’analyse visuelle – 09/04

en lecture

Fred Mellot (Gladia) : Solaria, Gladia lance son modèle speech-to-text – 09/04

appendScript(« /assets/v11/js/videoPlayer.3a5ca9eea98252ea9f8b.js »));]]>s());]]>{window.tagCoScriptLoaded=true};]]> appendScript(‘https://synchrobox.adswizz.com/register2.php’));]]> appendScript(‘https://delivery-cdn-cf.adswizz.com/adswizz/js/SynchroClient2.js’));]]>

Source

Le Brésil, nouvelle fabrique de la démocratie

Disons-le franchement : le Brésil est sorti des radars. Il paraît loin, le temps où le pays trouvait naturellement sa place en haut des journaux, pour le meilleur, lors de la décennie dorée de croissance économique fulgurante (2003-2013) qui a débuté avec l’arrivée au pouvoir de Lula, et pour le pire, lors de la décennie noire (2014-2024), qui a vu se succéder récession historique, scandales de corruption, destitution de la présidente Dilma Rousseff et mandat ubuesque de Jair Bolsonaro. Dans un monde brutal, les regards sont désormais tournés vers Washington, Gaza, Kiev, Istanbul ou Damas.

On aurait pourtant tort de détourner trop vite les yeux du Brésil. Pas seulement du fait du poids démographique et économique de ce géant latino-américain ou de l’importance cruciale de l’Amazonie dans la lutte contre le réchauffement climatique, mais aussi et surtout car ses évolutions politiques et judiciaires récentes ont beaucoup à enseigner au monde, et en particulier aux Français, à l’heure de la condamnation de la cheffe de file du Rassemblement national, Marine Le Pen, et de l’emprise croissante de l’extrême droite.

Depuis le 26 mars, Jair Bolsonaro est officiellement poursuivi pour tentative de coup d’Etat. Accusé d’avoir tenté, fin 2022, de passer outre les résultats de la présidentielle, il aurait alors préparé l’instauration d’un Etat d’exception et envisagé l’assassinat de son successeur, Lula. Des faits d’une gravité inouïe, qui devraient être jugés dans quelques mois, et qui pourraient lui valoir jusqu’à quarante-trois années de prison.

Le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, à Brasilia, le 3 avril 2025. ERALDO PERES / AP

Il vous reste 76.03% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Source

Strasbourg: Sciences Po de nouveau bloqué par des étudiants, l’université appelle à « lever le blocage »

Le partenariat liant Sciences Po Strasbourg à l’université Reichman, en Israël, à l’origine d’un blocage de l’établissement alsacien, a été maintenu lors d’un vote du conseil d’administration ce mardi 8 avril. Un blocage a de nouveau été mené par des étudiants.

Le bras de fer continue. Dans un vote serré, le conseil d’administration (CA) de Sciences Po Strasbourg a décidé de maintenir le partenariat avec l’université Reichman en Israël, par 16 voix pour, 14 contre et trois votes blancs le mardi 8 avril.

Au lendemain de l’annonce des résultats, une centaine d’étudiants se sont mobilisés pour bloquer, une nouvelle fois, les locaux de l’institution et dénoncer « la mauvaise foi » de la direction. « On est en colère, il y a toute une expertise qui a été rendue, ce n’était pas juste politique ou idéologique, mais un vrai travail de recherche », soutient Théana, étudiante en master et membre du comité Sciences Po pour la Palestine.

« Les intervenants extérieux, qui n’étaient pas des élèves, des professeurs ou membres du CA ont voté contre ces décisions-là. On a vraiment l’impression d’une ingérience politique au sein de Sciences Po », poursuit-elle.

La CA a « voté en toute conscience »

Le comité d’examen a été créé en mars dernier spécialement pour étudier les contours du partenariat en question. Ce dernier avait conclu que les critères académiques n’étaient pas réunis pour le maintenir.

Les étudiants estiment avoir exploré tous les recours admis par l’université mais poursuivront leur mobilisation jusqu’à la fin du partenariat. De son côté, Frédérique Berrod, présidente de l’université de Strasbourg, à laquelle dépend Sciences Po, rappelle que « les étudiants avaient accepté de discuter dans le cadre de ce comité d’examen ».

« Le blocage n’est pas la seule manière d’action, je propose une autre voie, plus constructive, pour l’ensemble des étudiants et du personnel de l’université », soutient la présidente.

Selon elle, c’est bien « au CA de se déterminer » et rappelle que les membres « ont voté en toute conscience » tout en pointant qu’il est désormais « important de respecter leur part du travail ».

« Le conseil d’administration de Sciences Po a statué hier de manière claire et je resterai la gardienne de cette délibération démocratique. Les cours peuvent et doivent donc reprendre et les personnels doivent pouvoir travailler sans entrave à Sciences Po », conclut-elle dans un communiqué.

Source

Comment le genre est devenu la bête noire des droites illibérales

Lors d’une manifestation contre le président Donald Trump et son conseiller Elon Musk, à Los Angeles (Californie), le 5 avril 2025. DANIEL COLE/REUTERS

C’est l’un des cris de ralliement des dirigeants réactionnaires et populistes. Dès son investiture, le 20 janvier, Donald Trump a affirmé que les Etats-Unis ne reconnaîtraient plus désormais que « deux sexes, masculin et féminin », définis à la naissance. Trois jours plus tard, à Davos, le président argentin, Javier Milei, faisait de « l’idéologie de genre » le leitmotiv de ses attaques contre le « virus mental de l’idéologie woke ». Comme eux, Vladimir Poutine dénonce régulièrement les « prétendues libertés de genre » d’un Occident jugé « décadent ».

Avant de devenir un cheval de bataille des gouvernements illibéraux, la notion de genre est d’abord un outil communément employé en sciences sociales. Née dans les années 1950 au sein des milieux psycho-médicaux américains, « elle vise alors à distinguer, dans le cadre de la clinique des personnes intersexes et transsexuelles, les phénomènes biologiques (le sexe) des rôles sociaux qui leur sont attribués (le genre), et de rendre compte du décalage psychique qui peut exister entre les deux », explique la philosophe Pauline Clochec, autrice d’Après l’identité (Hystériques & associées, 2023).

Il vous reste 79.07% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Source

Benjamin Benharrosh (Alteia) : Alteia, l’IA au service de l’analyse visuelle


Benjamin Benharrosh (Alteia) : Alteia, l’IA au service de l’analyse visuelle – 09/04{if(tcData&&(tcData.eventStatus=== »tcloaded »||tcData.eventStatus=== »useractioncomplete »)){callback()}},[vendorId])}}))};]]>

Sur le même sujet

8:22

Gautier Dhaussy (Delivrone) : des drones pour le transport médical – 10/04

7:39

Vincent Molina (Pyannote) : Pyannote, la startup qui perfectionne l’IA vocale – 10/04

2:54

À lire sur le site Tech&Co : Anthropic, à quoi va servir le nouvel abonnement à 200 dollars par mois ?, par Salomé Ferraris – 10/04

1:19:44

Tech & Co, la quotidienne – Jeudi 10 avril

4:03

Le Tech Flash : Données de santé, bientôt un cloud français ? par Léa Benaim – 10/04

26:15

Free, Orange… : la guerre des box Internet – 10/04

56:00

Le Débrief de la tech – Jeudi 10 avril

26:15

Free, Orange… : la guerre des box Internet – 10/04

27:37

Europe : un plan pour être leader de l’IA – 10/04

8:17

Benoit Merel (Betclic Group) : Cloud, Betclic a lancé une nouvelle plateforme – 09/04

1:16:59

Tech & Co, la quotidienne – Mercredi 9 avril

27:00

L’IA au coeur du secteur de la santé – 09/04

en lecture

Benjamin Benharrosh (Alteia) : Alteia, l’IA au service de l’analyse visuelle – 09/04

8:34

Fred Mellot (Gladia) : Solaria, Gladia lance son modèle speech-to-text – 09/04

appendScript(« /assets/v11/js/videoPlayer.3a5ca9eea98252ea9f8b.js »));]]>s());]]>{window.tagCoScriptLoaded=true};]]> appendScript(‘https://synchrobox.adswizz.com/register2.php’));]]> appendScript(‘https://delivery-cdn-cf.adswizz.com/adswizz/js/SynchroClient2.js’));]]>

Source

Après le démantèlement de l’Usaid, « faire un choix entre les plus vulnérables des plus vulnérables » en Afrique

Des dizaines de Congolais arrivent au camp de réfugiés de Rugombo, au Burundi, le 17 février 2025. TCHANDROU NITANGA / AFP

Le quotidien de millions de réfugiés et de déplacés internes en Afrique est sévèrement impacté par le désengagement massif desAméricains dans l’aide humanitaire. Le jour de son investiture, le 20 janvier, le président des Etats-Unis a ordonné le gel de l’aide étrangère pour quatre-vingt-dix jours, avant que son administration ne supprime brutalement et sans concertation, début mars, 83 % des programmes de l’Usaid, principal bailleur de la solidarité internationale.

Ce coup d’arrêt brutala commencé à déstabiliser dangereusement l’aide humanitaire, notamment celle destinée aux réfugiés. « Cet assèchement des financements va forcer les humanitaires à faire un choix entre les plus vulnérables des plus vulnérables », alerte Helena Ranchal, directrice des opérations internationales pour Médecins du monde (MDM).

Les victimes des crises les plus aiguës du continent sont directement impactées, comme dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), où l’offensive du M23 depuis fin janvier a poussé plus de 100 000 personnes à fuir, dont 70 000 vers le Burundi, selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

Il vous reste 80.86% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Source

Hautes-Alpes: au domaine Allemand, la production de vin à l’épreuve des taxes américaines

Alors que les droits de douane américains secouent les marchés mondiaux, le domaine Allemand situé dans les Hautes-Alpes à Théus et qui exporte une partie de son vin vers les Etats-Unis, pourrait être touché économiquement.

“Il n’a jamais été question d’arrêter d’exporter nos vins“. Si Justine Carliez sonne résolue, il faut dire qu’il y a encore un mois, l’affirmation de la responsable administrative et commerciale du domaine Allemand à Théus (Hautes-Alpes), pourtant pleine de conviction, manquait un peu de réalisme. 

Le 14 mars dernier, non content des menaces de taxation sur certains produits états-uniens, dont le bourbon, proférées par l’Union européenne, le président américain Donald Trump entendait élever la bataille commerciale d’un cran. Et d’attaquer d’un coup fort, au-delà du raisonnable: si c’est ainsi, alors les USA imposeront un potentiel droit de douane faramineux de 200% sur les alcools en provenance des pays européens, incluant les vins et champagnes français.

Ce mercredi 9 avril au soir, le résident de la Maison Blanche a annoncé une pause de 90 jours dans l’application de ces fameux droits de douane, sauf pour la Chine. Une décision vue comme un « soulagement » par la filière viticole.

35 à 40.000 euros mis en suspens

En apprenant l’annonce initiale à la mi-mars, la famille de viticulteurs du domaine Allemand, dans les Hautes-Alpes, manquait de s’étrangler. L’exportation de leurs vins, entre autres, à fines bulles, une boisson raffinée affectionnée des Américains, vers la côte ouest états-unienne – Californie, Oregon, occasionnellement le Texas – représente 5 à 10% de leur chiffre d’affaires. Ce sont 35 à 40.000 euros annuels, pour approximativement 6.000 bouteilles, mis en balance par les humeurs du président Donald Trump. 

Portés par un climat commercial incertain, les collaborateurs étrangers bloquent les commandes.

“À ce moment-là, décrypte Justine Carliez, on ne sait plus comment agir. Une taxe de 200%, c’est impossible à gérer.”

La situation est dédramatisée: au bout du compte, la tête de la Maison Blanche revient sur ses menaces, qu’elle édulcore. La hausse des droits de douane est arrêtée à 20% et mise en application dès ce 9 avril. Avant finalement donc l’annonce d’une pause ce mercredi soir.

4.000 euros de taxation à la charge du domaine

“On a entamé une démarche de négociation avec nos collègues importateurs, indique Justine Carliez. On est prêts à prendre en charge 10% de la taxation, et eux aussi, pour que tout le monde soit satisfait. Nous, on envoie nos productions et eux ne sont pas privés du vin français, qui est un vin de qualité.” 

Cela représente un surcoût de 4.000 euros pour le domaine. La jeune femme aborde le sujet avec un optimisme mesuré. “Pour l’instant, la situation nous semble viable. Par contre, on verra au fil des années parce qu’on est dépendants de la météo”, explique-t-elle.

Car dans les Hautes-Alpes, le printemps est une saison difficile. Entre mars et avril, subsiste le risque des dernières gelées, les températures nocturnes pouvant encore descendre en flèche. L’année précédente, le domaine en a fait les frais ; une partie des récoltes a été compromise, ce qui a eu des conséquences à la fois sur les tarifs des bouteilles et les marges réalisées. 

“Dans ce métier, on ne peut rien prévoir: ni la météo, ni l’économie mondiale, ironise Justine Carliez. Il est donc impossible de se projeter sur le long terme.”

Une renommée internationale

Le cépage Mollard, l’ancienne variété de raisins signature des viticulteurs Allemand, dont ils détiennent la souche mère, produit un vin dont le goût s’éloigne des nuances habituelles. Il fait la renommée (inter)nationale des vignobles Haut-Alpins.

“Nous sommes l’un des seuls vignobles du coin à exporter outre-atlantique, et nous sommes déterminés à conserver ce marché”, insiste la responsable administratif. 

Pour l’heure, les commandes à l’étranger du domaine n’ont pas encore repris. Il est possible que l’accalmie de 90 jours décidée ce mercredi permette d’écouler les stocks et d’entamer des discussions entre partenaires dans un climat plus serein.

Estelle Hottois avec Lilian Pouyaud

Source