Le partenariat liant Sciences Po Strasbourg à l’université Reichman, en Israël, à l’origine d’un blocage de l’établissement alsacien, a été maintenu lors d’un vote du conseil d’administration ce mardi 8 avril. Un blocage a de nouveau été mené par des étudiants.
Le bras de fer continue. Dans un vote serré, le conseil d’administration (CA) de Sciences Po Strasbourg a décidé de maintenir le partenariat avec l’université Reichman en Israël, par 16 voix pour, 14 contre et trois votes blancs le mardi 8 avril.
Au lendemain de l’annonce des résultats, une centaine d’étudiants se sont mobilisés pour bloquer, une nouvelle fois, les locaux de l’institution et dénoncer « la mauvaise foi » de la direction. « On est en colère, il y a toute une expertise qui a été rendue, ce n’était pas juste politique ou idéologique, mais un vrai travail de recherche », soutient Théana, étudiante en master et membre du comité Sciences Po pour la Palestine.
« Les intervenants extérieux, qui n’étaient pas des élèves, des professeurs ou membres du CA ont voté contre ces décisions-là. On a vraiment l’impression d’une ingérience politique au sein de Sciences Po », poursuit-elle.
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La CA a « voté en toute conscience »
Le comité d’examen a été créé en mars dernier spécialement pour étudier les contours du partenariat en question. Ce dernier avait conclu que les critères académiques n’étaient pas réunis pour le maintenir.
Les étudiants estiment avoir exploré tous les recours admis par l’université mais poursuivront leur mobilisation jusqu’à la fin du partenariat. De son côté, Frédérique Berrod, présidente de l’université de Strasbourg, à laquelle dépend Sciences Po, rappelle que « les étudiants avaient accepté de discuter dans le cadre de ce comité d’examen ».
« Le blocage n’est pas la seule manière d’action, je propose une autre voie, plus constructive, pour l’ensemble des étudiants et du personnel de l’université », soutient la présidente.
Selon elle, c’est bien « au CA de se déterminer » et rappelle que les membres « ont voté en toute conscience » tout en pointant qu’il est désormais « important de respecter leur part du travail ».
« Le conseil d’administration de Sciences Po a statué hier de manière claire et je resterai la gardienne de cette délibération démocratique. Les cours peuvent et doivent donc reprendre et les personnels doivent pouvoir travailler sans entrave à Sciences Po », conclut-elle dans un communiqué.
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