Au tout début du printemps, dans le sud-ouest du Cantal, l’herbe a déjà verdi et les arbres fruitiers déploient de resplendissants bouquets blancs. Mais, à mesure que le train prend de l’altitude et se dirige vers le plomb du Cantal, sommet du massif qui a donné son nom au département, le vent forcit et les signes printaniers se font rares. Le voyageur ne retrouvera les bourgeons qu’à la descente, au bord des rives de l’Alagnon, de l’autre côté de la montagne.
Il peut sembler déraisonnable de choisir le train pour traverser ce département rural et montagneux, l’un des moins denses de France. Le territoire est pourtant parcouru par deux lignes, sans compter le train du plateau du Cézallier,qui servait autrefois à transporter le bétail vers la grasse herbe d’altitude, et dont une partie a été transformée en chemin de fer touristique.
La ligne qui relie Toulouse à Clermont-Ferrand, en six heures quarante minutes, n’est pas avare en vues plongeantes, viaducs, tunnels, desservant sept arrêts dans le département. En pratique, pour certains tronçons, un car aux vitres teintées remplace, hélas, le confortable TER bleu de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
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