Soudan : les paramilitaires des Forces de soutien rapide annoncent un gouvernement rival, après deux ans de guerre

Vue du camp de réfugiés d’Ourang, à Adré (Tchad), où vivent des personnes ayant fui le conflit au Soudan, le 7 décembre 2023. DENIS SASSOU GUEIPEUR / AFP

Le chef des paramilitaires au Soudan, Mohammed Hamdan Daglo, a annoncé, mardi 15 avril, la mise en place d’un gouvernement rival, au deuxième anniversaire de la guerre civile qui a fait des dizaines de milliers de morts et plongé une partie du pays dans la famine.

Réunis à Londres, des responsables d’une quinzaine de pays, parmi lesquels l’Arabie saoudite et les Etats-Unis, et des organisations internationales ont appelé à un « cessez-le-feu immédiat et permanent » au Soudan, et souligné « la nécessité d’empêcher toute partition » de ce pays d’Afrique de l’Est. Cette demande de cessez-le-feu a été réitérée un peu plus tard par les pays du G7, qui demandent également, dans un communiqué, à tous les « acteurs extérieurs de cesser tout soutien qui alimente davantage le conflit ».

La guerre a éclaté le 15 avril 2023 entre l’armée régulière, commandée par le général Abdel Fattah Abdelrahman Al-Bourhane, et les Forces de soutien rapide (FSR), dirigées par le général Daglo, son ancien adjoint. L’armée du général Al-Bourhane, dirigeant de facto du pays depuis un coup d’Etat en 2021, contrôle le Nord et l’Est, tandis que les paramilitaires dominent le Sud et l’Ouest.

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« En cet anniversaire, nous affirmons avec fierté la mise en place d’un gouvernement de paix et d’unité », a déclaré le général Daglo sur son compte Telegram, annonçant notamment une « nouvelle monnaie » et une « nouvelle carte d’identité ». « Ce gouvernement représente le véritable visage du Soudan », a-t-il soutenu.

Plus de deux semaines avant cet anniversaire, l’armée a repris le contrôle de Khartoum, d’où elle avait été chassée par les FSR juste après le début de la guerre. Des centaines de milliers de personnes avaient fui la capitale. Beaucoup de civils ont célébré ce qui était pour eux une « libération » après près de deux ans passés sous l’emprise des paramilitaires, accusés de génocide, de pillages et de violences sexuelles. Zainab Abdelrahim, une femme de 38 ans, est rentrée au début d’avril à Khartoum, avec ses six enfants, où elle a à peine reconnu sa maison pillée : « Nous essayons de rassembler l’essentiel, mais il n’y a ni eau, ni électricité, ni médicaments. » Selon l’ONU, plus de 2,1 millions de déplacés pourraient rentrer à Khartoum au cours des six prochains mois, si les conditions de sécurité et les infrastructures le permettent.

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Appel de l’ONU à stopper le « flux d’armes »

Après la perte de Khartoum, les paramilitaires ont concentré leurs attaques au Darfour pour tenter de s’emparer d’El-Fasher, la dernière capitale provinciale qui leur échappe dans cette région. Dimanche, les FSR, qui contrôlent presque totalement le Darfour, ont ainsi annoncé avoir pris le camp de Zamzam, proche d’El-Facher, où vivaient plus de 500 000 déplacés frappés par la famine, lors d’un assaut qui a fait plus de 400 morts, selon l’ONU. D’après l’Organisation internationale pour les migrations, environ 400 000 civils ont fui ce camp.

« Ils sont entrés à Zamzam et ont commencé à nous tirer dessus », explique à l’Agence France-Presse (AFP) Amna Hussein, 36 ans, qui a été blessée à la main par une balle avant de fuir le camp de Zamzam vers la ville de Tawila, une soixantaine de kilomètres plus loin. « J’ai enveloppé ma main d’un tissu pour stopper le sang, et nous n’avons cessé de courir », témoigne-t-elle, exténuée par trois jours de marche.

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Lundi, Antonio Guterres a appelé à mettre fin « au soutien extérieur et au flux d’armes » qui alimentent la guerre. L’armée soudanaise accuse les Emirats arabes unis de soutenir les paramilitaires en leur livrant des armes, ce que nient les FSR et les Emirats.

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Plus de 800 millions d’euros supplémentaires de financements

Dans leur communiqué final, les participants à la conférence de Londres se sont engagés à mobiliser plus de 800 millions d’euros supplémentaires pour ce pays enfoncé dans une crise humanitaire catastrophique.

« Beaucoup ont abandonné le Soudan (…). C’est une erreur morale lorsqu’il y a autant de civils décapités, des nourrissons d’à peine un an victimes de violences sexuelles, et plus de personnes menacées de famine que partout ailleurs dans le monde », a dit le chef de la diplomatie britannique, David Lammy, à l’occasion de cette conférence. « Continuer à détourner le regard du Soudan aura des conséquences catastrophiques », a dit le haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Filippo Grandi.

La destruction du système de santé au Soudan rend impossible d’établir un bilan exact concernant les victimes. En 2024, l’ex-émissaire de l’ONU au Soudan, Tom Perriello, avait avancé des estimations faisant état de 150 000 morts.

Les belligérants ont été accusés de viser des civils, de bombarder aveuglément des zones habitées et de faire obstacle à l’acheminement de l’aide humanitaire. Près de 25 millions de Soudanais souffrent d’insécurité alimentaire aiguë, parmi lesquels 8 millions sont au bord de la famine, selon l’ONU.

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Le Monde avec AFP

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« On vit dans la peur »: l’inquiétude des agents pénitentiaires de la prison de Toulon-La Farlède, visée par des tirs

Au lendemain des tirs qui ont visé la prison de La Farlède, dans la nuit du 14 au 15 avril, les agents pénitentiaires font part de leurs inquiétudes. Gérald Darmanin, ministre de la Justice, leur a rendu visite ce mardi.

Luynes, Valence… Plusieurs établissements pénitentiaires français ont été ciblés par des incendies ou des tirs dans la nuit du lundi 14 au mardi 15 avril. À La Farlède (Var), quinze impacts de balles ont été retrouvés sur la porte de la prison.

« Au début, on pensait que c’était des feux d’artifice. Ça a duré moins de 10 secondes, c’était hyper rapide, en plus il pleuvait beaucoup », se remémore Rayane, agent pénitentiaire.

Les employés appellent alors le poste de la porte principale pour se renseigner, mais pas de réponse de leur collègue. « On est parti directement se rendre à la porte pour voir ce qu’il se passait et on est arrivé à la fin des tirs, c’est là qu’on a vu la collègue se cacher sous le bureau », poursuit Rayane.

Le bâtiment a été visé par des tirs à l’arme automatique, d’après les informations de BFMTV. Si aucun blessé n’est à déplorer, ces attaques coordonnées ont fait naître une inquiétude importante chez les agents pénitentiaires de l’ensemble du pays.

Une balle a traversé la porte

Ceux de La Farlède ont exprimé leurs craintes à BFM Toulon Var ce mardi. « Ça a été compliqué de la voir en état de choc et quand on a tourné la tête vers la droite, il y avait l’impact des balles à hauteur de tête », explique à son tour Yasmine.

Sur place, un drame a été évité de peu: l’une des balles a traversé la porte du bâtiment et s’est logée dans une vitre.

« Ce n’est pas blindé, ça résiste pas à toute sorte de balle. Il faut que ce soit vite corrigé par l’administration, ça aurait pu être dramatique, il y aurait pu y avoir un agent derrière », déplore le délégué régional adjoint du syndicat pénitentiaire des surveillants.

Celui-ci n’est « pas choqué » par l’attaque puisque cela s’est « déjà fait plusieurs fois » selon lui. Il reste tout de même interloqué par la « violence » de l’acte. « Quinze coups de kalachnikov, on ne sait pas si c’est pour blesser du surveillant, juste pour marquer le coup… » poursuit-il au micro de BFM Toulon Var.

Depuis l’incident, rien n’est plus pareil pour les agents pénitiaires, qui ont désormais « la boule au ventre », confie Rayane. « Il faut qu’on soit aux aguets, parce qu’on a compris que le danger est présent à tout moment et n’importe où, que ce soit chez nous ou au travail. On vit dans la peur au final », témoigne Yasmine.

Malgré les craintes, les deux agents ont choisi de reprendre immédiatement le travail. « On veut montrer qu’on est là et que peu importe ce qui se passera on sera toujours présent », affirme l’agente.

Gérald Darmanin s’est rendu sur place

Le ministre de la Justice Gérald Darmanin s’est rendu sur place ce mardi, pour « apporter son soutien » aux agents pénitentiaires et réaffirmer que « la République ne reculera pas » devant ces « intimidations ».

Plusieurs agents pénitentiaires en congés ont également rejoint leurs collègues pour les soutenir. Ensemble, ils ont demandé des garanties concernant leur sécurité au ministre.

Ce dernier a assuré avoir demandé à Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, de veiller à ce que la sécurité aux abords des centres pénitentiaires soit renforcée avec la présence de gendarmes et de policiers, dans les jours et les semaines à venir « pour qu’il n’y ait pas de nouveau drame ».

Laura Berlioz avec Mathias Fleury

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Marseille: Zeus, le cheval métallique de l’ouverture des Jeux 2024, en forme olympique sur la terrasse du Mucem

Installé sur le toit-terrasse du Mucem à Marseille ce mardi 15 avril, où il s’animera pour le public dès mercredi, le cheval qui a galopé sur la Seine pour la cérémonie d’ouverture sera visible jusqu’au 27 avril.

Un petit morceau des Jeux olympiques 2024 est arrivé à Marseille. Zeus, le célèbre cheval mécanique qui a galopé sur les eaux de la Seine, trône sur la terrasse du Mucem. Les visiteurs pourront l’apercevoir gratuitement jusqu’au 27 avril.

En tournée en France et en Europe, il sera pour la première fois en action depuis son parcours sur le fleuve parisien. Fruit du savoir-faire et de l’innovation scientifique française, il s’animera durant une minute toutes les quatres minutes en direction de la Bonne-Mère.

L’inauguration officielle est prévue ce mercredi 19 avril en présence d’un cheval, bien vivant cette fois-ci, du théâtre du Centaure.

« Célébrer l’héritage des Jeux Olympiques »

Pour le président du Mucem, « cela a du sens de se remémorer ces événements importants à Marseille. C’est la ville de France qui a accueilli pour la première fois la flamme olympique lors de son arrivée sur le Belem ».

Le 8 mai 2024, la flamme olympique, partie de Grèce, entrait dans le port de Marseille en longeant les murs du Mucem, couverts d’un grand tifo confectionné par les supporters de l’Olympique de Marseille. Alors, « le Mucem invite le public à célébrer l’héritage des Jeux Olympiques ».

Pour l’occasion, ce mercredi 16 avril, il ouvrira gratuitement les portes de son expo permanente « Populaire? », de 10 heures à 18 heures.

Une initiative qui permettra au public découvrir les costumes de Marie-Antoinette décapitée, du mystérieux porteur de flamme et celui des derniers relayeurs, dons du comité d’organisation des Jeux, qui font leur entrée définitive dans les collections du musée marseillais.

Ils sont visibles par le public jusqu’en novembre prochain.

Marie Debais avec Julie Benmoussa

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Joe Biden attaque Donald Trump dans son premier discours depuis son départ de la Maison Blanche

L’ancien président américain Joe Biden s’est livré, mardi 15 avril, à une attaque en règle de son successeur Donald Trump, dénonçant les « dégâts » et les « destructions » provoquées par ce dernier, dans son premier discours public depuis qu’il a quitté la Maison Blanche, le 20 janvier.

« Voyez ce qui s’est passé : cela ne fait pas encore cent jours, et cette nouvelle administration a fait tant de dégâts et tant de destructions », a dénoncé l’ex-président, qui s’exprimait lors d’une conférence à Chicago consacrée à la « Sécurité sociale », le système de retraites américain. « Tout cela est arrivé si vite, c’est à couper le souffle », a-t-il ajouté, dans un discours de près d’une demi-heure, parsemé de pointes d’humour.

Mais aussi de quelques moments de flottement, quand Joe Biden a bafouillé ou peiné à conclure certaines anecdotes, abrégées par un « Bref ». Sur son réseau, Truth Social, Donald Trump, souvent prompt à se moquer de son ancien adversaire à la présidentielle, a republié l’extrait de l’une de ces tirades inachevées, sans ajouter de commentaire.

M. Biden, 82 ans, a accusé l’administration Trump de s’en prendre à la Sécurité sociale, agence fédérale chargée notamment de distribuer les retraites publiques ou les pensions d’invalidité à 68 millions de bénéficiaires. « Ils attaquent la Sécurité sociale à coups de hache, licenciant 7 000 fonctionnaires, y compris les plus chevronnés. Ils s’apprêtent à en pousser des milliers d’autres vers la porte », a-t-il dénoncé.

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« Pourquoi veulent-ils la dévaliser ? »

« Pourquoi veulent-ils la dévaliser ? C’est pour offrir d’énormes baisses d’impôts aux milliardaires », a martelé l’ancien président démocrate, accusé d’avoir tardé à céder la place l’an dernier à sa vice-présidente, Kamala Harris, dans la course à la Maison Blanche, donnant ainsi un avantage à son adversaire républicain.

« La Sécurité sociale mérite d’être protégée pour le bien de la nation tout entière, a-t-il rappelé. Il ne s’agit pas seulement de pensions de retraite. Il s’agit d’honorer un lien de confiance fondamental entre l’Etat et le peuple. »

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En février, l’administration Trump a nommé temporairement un « expert antifraude » à la tête de la Sécurité sociale. Elon Musk, chargé par Donald Trump de réduire les dépenses de l’Etat fédéral, affirme que de nombreuses fraudes minent le fonctionnement de la Sécurité sociale, avec notamment plusieurs millions de bénéficiaires âgés de plus de 100 ans, sans avancer de données détaillées et publiques.

Le Monde avec AFP

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La Seyne-sur-Mer: le Laborieux, ex-navire du chantier naval, reçoit un label patrimonial

Sauvé de la destruction en 1989 mais abandonné pendant plus de 30 ans, le Laborieux a été remis à neuf par des bénévoles à La Seyne-sur-Mer. Un travail récompensé par un label.

Après plus de trois décennies de retraite forcée, le Laborieux profite d’une seconde jeunesse. L’ex-navire des chantiers navals de La Seyne-sur-Mer a été remis en état par des bénévoles, une trentaine d’années après la fin de ses activités.

Construit après la Seconde Guerre mondiale, il est devenu le bateau iconique des chantiers navals seynois, avant la fermeture de celui-ci en 1989. Et le voici, en 2025, récompensé d’un label « bateau d’intérêt patrimonial ».

Cette décoration récompense les 12.000 heures de travail réalisées par les 15 bénévoles de l’association « Les Amis du Laborieux », qui se sont lancés dans un chantier titanesque en 2021.

25.000 euros nécéssaires pour la rénovation de l’intérieur

« Il est unique. Il a travaillé pendant de nombreuses années au chantier naval de La Seyne. Il travaillait beaucoup avec la mairie les week-ends et en été », explique Marc Lefèbvre, président de l’association, au micro de BFM Toulon Var.

Le Laborieux « emmenait des artistes, en l’occurrence Johnny Hallyday », assure-t-il.

Le travail des bénévoles s’est concentré sur l’extérieur du navire. Les rénovations ont coûté près de 65.000 euros. 25.000 supplémentaires seront nécessaires pour lancer la remise à neuf de l’intérieur du bateau qui a sillonné la rade pendant près de 40 ans.

L’association a lancé une cagnotte en ligne pour obtenir des dons afin de lancer cette deuxième phase de rénovation et de »rendre au Laborieux son éclat d’antan ».

Florent Pauquet avec Mathias Fleury

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La société Nvidia affectée par de nouvelles restrictions aux exportations de puces d’IA vers la Chine

Un processeur graphique Nvidia dans un serveur informatique, présenté lors de la journée Foxconn, à Taipei, le 8 octobre 2024. ANN WANG / REUTERS

Le géant américain des puces Nvidia a annoncé, mardi 15 avril, que les nouvelles restrictions à l’export de semi-conducteurs vers la Chine allaient lui coûter 5,5 milliards de dollars de charge exceptionnelle au premier trimestre de son exercice fiscal.

L’administration de Donald Trump a fait savoir, la semaine dernière, au groupe californien qu’il devrait désormais obtenir une licence pour exporter certaines puces d’intelligence artificielle (IA) vers la Chine et d’autres pays, d’après un document déposé par l’entreprise auprès de la SEC, le gendarme boursier américain. Le cours de l’action Nvidia chutait ainsi de plus de 5 % lors des échanges après la clôture de la Bourse de New York.

Sous Joe Biden, et désormais sous Donald Trump, les Etats-Unis ont interdit ou restreint les exportations des processeurs les plus sophistiqués vers la Chine, notamment ceux qui permettent de développer des technologies d’IA de pointe et des superordinateurs. Washington essaie ainsi de conserver son avance dans ce secteur, et d’empêcher Pékin de développer certaines applications militaires.

La licence d’exportation désormais exigée par l’administration américaine concerne les puces H20, conçues spécialement par Nvidia pour être vendues en Chine en respectant les restrictions. Les H20 sont comparables aux puces IA H100 et H200 utilisées aux Etats-Unis, mais moins performantes et moins rapides.

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Un chiffre d’affaires annuel inédit

« Les résultats du premier trimestre devraient inclure jusqu’à environ 5,5 milliards de dollars de charges associées aux produits H20, [à cause des coûts] des stocks, des engagements d’achat et des réserves liées », a détaillé Nvidia dans le document remis à la SEC. Le premier trimestre de son exercice annuel décalé correspond à la période de février à avril 2025.

Le succès phénoménal de ChatGPT et la course à l’intelligence artificielle (IA) générative ont propulsé Nvidia dans le top 3 des capitalisations boursières, car ses puces sont les plus recherchées du marché. Dans ce contexte, son chiffre d’affaires annuel a dépassé le seuil symbolique des 100 milliards de dollars. Mais le lancement à la fin de janvier de DeepSeek, interface d’IA générative de la start-up chinoise du même nom, a provoqué un séisme à Wall Street et accentué les inquiétudes des autorités au sujet de la Chine. DeepSeek a, en effet, été développée sans le H100, microprocesseur vedette de Nvidia, et uniquement avec un nombre réduit de puces moins performantes.

Lors de la conférence portant sur les résultats trimestriels de Nvidia en février, son dirigeant, Jensen Huang, a souligné que les recettes réalisées en Chine avaient diminué de moitié par rapport à leur niveau d’avant les contrôles à l’exportation. Il avertit régulièrement que la concurrence chinoise progresse rapidement.

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De nouvelles taxes prévues sur les puces entrant aux Etats-Unis

Lundi, Nvidia a annoncé qu’elle allait fabriquer entièrement aux Etats-Unis des puces pour les superordinateurs d’IA, pour la première fois, alors que Donald Trump tente d’obliger les entreprises américaines à relocaliser leur production. La société dépend de ses sous-traitants pour la production des semi-conducteurs, et donc d’usines implantées en Asie, notamment à Taïwan et en Chine. Elle a promis que les fabricants taïwanais TSMC, Foxconn et Wistron allaient accélérer la production aux Etats-Unis et construire de nouvelles usines spécialisées au cours de l’année à venir.

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« La relocalisation de ces industries est une bonne chose pour les travailleurs américains, pour l’économie américaine et pour la sécurité nationale des Etats-Unis », a réagi la Maison Blanche dans un communiqué, lundi. Les semi-conducteurs ont été exemptés des nouveaux droits de douane imposés par Donald Trump, mais plus pour longtemps. Le président américain a annoncé dimanche qu’il déclarerait « dans la semaine » de nouvelles taxes sur les puces entrant aux Etats-Unis.

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Le Monde avec AFP

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« Une attaque inexplicable »: un homme reconnaît avoir tué deux femmes le soir de Noël au Royaume-Uni

Un homme a plaidé coupable d’avoir tué deux femmes et tenté de tuer deux autres personnes à coups de couteau à Bletchey, une ville située à l’ouest du Royaume-Uni. Les motifs du meurtrier restent encore inconnus.

Un 25 décembre macabre. Un homme âgé de 49 ans a été reconnu coupable ce mardi 15 avril d’avoir assassiné deux femmes le jour de Noël au Royaume-Uni. Il a également plaidé coupable d’avoir tenté de tuer deux autres personnes lors d’une série de coups de couteau à un autre homme le même jour, rapporte Sky News.

Le coupable, Jazwell Brown, a attaqué au couteau Joanne Pearson, 38 ans, et Teohna Grant, 24 ans, à une adresse de Santa Cruz Avenue, Bletchley, dans la région ouest de l’Angleterre. Pour l’heure, les motifs de l’homme sont encore inconnus.

« Il s’agit d’une attaque inexplicable qui a causé des dommages irréversibles, privant deux femmes de leur vie et en blessant gravement deux autres », a déclaré Celia Mardon, une membre du ministère chargé des poursuites judiciaires.

Les deux femmes sont décédées sur place après que les équipes de secours aient été alertées vers 18h30, tandis que les deux autres personnes victimes d’une tentative de meurtre, ont été transportés à l’hôpital pour des blessures graves.

Le coupable reconnaît s’être aussi attaqué à un chien

« La force du dossier de l’accusation, qui comprenait des preuves convaincantes fournies par des témoins, des caméras de surveillance et des preuves médico-légales, n’a laissé à Jazwell Brown d’autre choix que de reconnaître sa culpabilité », s’est réjouit Celia Mardon.

Jazwell Brown a également plaidé coupable pour avoir détenu un couteau dans un lieu public et d’avoir causé des souffrances inutiles à un chien dans la rue. Un peu plus tôt, la police avait déclaré que le chien blessé lors de l’attaque était mort, mais elle a ensuite confirmé que l’animal avait survécu.

L’avocat du meurtrier, Charles Miskin KC, a déclaré que Jazwell Brown avait fait preuve de remords pour ses actes et qu’il était « profondément désolé ».

« Nous ne saurons peut-être jamais pourquoi Jazwell Brown a commis une telle violence aveugle, mais nous devons nous souvenir des deux vies qui ont été perdues inutilement’, a conclu la membre du ministère chargé des poursuites judiciaires.

Pour l’heure, le juge en charge de cette affaire a placé l’accusé en détention provisoire avant le prononcé de la sentence le 22 mai.

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« Saint-Saulve étranglée »: les services municipaux seront symboliquement fermés pour protester contre la faiblesse des dotations de l’État

Face à des dotations d’État toujours plus faibles, les services municipaux de Saint-Saulve (Nord) seront symboliquement fermés au public, ce mercredi 16 avril.

« Saint-Saulve étranglée ». Dans une affiche publiée sur Facebook, la ville proteste contre la faiblesse des dotations données par l’Etat et décrète une journée « services publics morts » ce mercredi 16 avril.

Face à des dotations de l’État toujours plus faibles chaque année, boucler le budget pour certaines communes nordistes est devenu un véritable casse-tête.

En signe de protestation, hormis l’accueil des enfants, les services municipaux de Saint-Saulve (Nord) seront symboliquement fermés au public ce mercredi.

Un rassemblement mercredi midi

Cette journée donnera « un aperçu de ce que peut devenir une collectivité livrée à elle-même ». Chaque année, la situation financière de la ville est toujours aussi périlleuse. L’écart se creuse toujours un peu plus avec les communes aux alentours de même taille.

Selon le site de la mairie, « Saint-Saulve perçoit 463 000 euros de dotation globale de fonctionnement (DGF) de l’État, lorsque cette somme s’élève à 4 millions à Marly, 6,5 millions à Bruay, ou encore 10 millions à Anzin ».

Les élus appellent ainsi au rassemblement ce mercredi midi, sur le parvis de la mairie, précise La Voix du Nord.

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Salvadorien expulsé à tort : une juge demande un examen des actions de l’administration Trump, qui se montre inflexible

Jennifer Vasquez Sura, épouse de Kilmar Abrego Garcia, un migrant salvadorien qui vivait légalement aux Etats-Unis avec un permis de travail et qui a été expulsé par erreur vers le Salvador, lors d’une conférence de presse avec d’autres proches et des soutiens, à Washington, le 9 avril 2025. KEN CEDENO / REUTERS

Une juge américaine a réclamé, mardi 15 avril, la tenue d’une série d’auditions pour déterminer si l’exécutif avait respecté ses obligations de « faciliter » le retour d’un Salvadorien renvoyé à tort.

Donald Trump a érigé la lutte contre l’immigration clandestine en priorité absolue, évoquant une « invasion » des Etats-Unis par des « criminels venus de l’étranger », et communiquant abondamment sur les expulsions d’immigrés. Il s’agit donc d’un des principaux sujets de conflit avec les juges qui contrecarrent ses projets, les accusant « d’usurper » les prérogatives du pouvoir exécutif.

Le cas de Kilmar Abrego Garcia, marié à une Américaine et habitant du Maryland, est devenu un symbole de son inflexibilité dans ce domaine. Ce Salvadorien a fait partie des plus de 250 hommes expulsés le 15 mars vers le Salvador, la plupart pour appartenance présumée au gang vénézuélien Tren de Aragua, déclaré organisation « terroriste » par Washington. Ils ont été incarcérés dans la gigantesque prison, nommée Cecot, que le président salvadorien Nayib Bukele a fait construire pour éradiquer les gangs.

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L’administration Trump a ensuite reconnu en justice que son expulsion résultait d’une « erreur administrative », puisqu’un arrêté d’expulsion à son encontre vers le Salvador avait été définitivement annulé par un tribunal fédéral en 2019. Mais elle a assuré se trouver dans l’incapacité d’y remédier, Kilmar Abrego Garcia étant désormais détenu par les autorités salvadoriennes. Elle l’accuse d’appartenir au gang salvadorien MS-13, également classé « terroriste » par les Etats-Unis en février. Lors d’une rencontre à la Maison Blanche avec Donald Trump lundi, le président salvadorien a néanmoins lui aussi assuré qu’il n’avait « pas le pouvoir de le renvoyer vers les Etats-Unis ».

Mobilisation publique

La femme de l’homme expulsé, Jennifer Vasquez Sura, a demandé mardi aux deux chefs d’Etat de cesser de « jouer à un jeu politique avec la vie de Kilmar ». « Aujourd’hui, cela fait 34 jours qu’il a disparu », a-t-elle insisté devant la presse. « Je ne vais pas arrêter de me battre jusqu’à ce que je le voie vivant », a-t-elle ajouté, près de dizaines de manifestants venus en soutien.

La Cour suprême a validé la semaine dernière une décision de première instance ordonnant à l’administration de « faciliter » le retour de Kilmar Abrego Garcia afin que « sa situation soit traitée comme elle l’aurait été s’il n’avait pas été envoyé à tort au Salvador ». Cette juge fédérale, Paula Xinis, a demandé un compte rendu quotidien « sur la localisation actuelle et le statut sous lequel est détenu M. Abrego Garcia », ainsi que les actions prises ou envisagées pour « faciliter son retour ».

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L’administration Trump a fourni samedi une déclaration écrite confirmant pour la première fois que « M. Abrego Garcia est vivant et en sécurité » au Cecot, et « détenu en vertu de la souveraineté » du Salvador. Mais lors d’une nouvelle audience mardi à Greenbelt, près de Washington, la juge Xinis a déploré de n’avoir « rien » obtenu sur les actions entreprises ou envisagées par l’administration Trump.

Peu avant l’audience, un responsable du ministère de la sécurité intérieure s’est borné à affirmer dans une déclaration écrite que l’exécutif était prêt à le laisser entrer aux Etats-Unis « s’il se présente à la frontière » mais qu’il serait aussitôt arrêté en vue de son expulsion vers un pays tiers ou vers le Salvador. Le gouvernement « paraît n’avoir en rien contribué » à recouvrer la garde de M. Abrego Garcia et son retour aux Etats-Unis pour se conformer à la décision de la Cour suprême, a déploré la juge dans des conclusions écrites après l’audience. En conséquence, elle a exigé une série de témoignages de responsables de l’administration sur une période d’environ deux semaines afin d’obtenir des réponses à ses interrogations jusqu’à présent restées sans réponse.

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Un sénateur du Maryland, le démocrate Chris Van Hollen, a annoncé qu’il se rendrait mercredi au Salvador pour s’enquérir du sort de Kilmar Abrego Garcia « enlevé illégalement par l’administration Trump », afin de discuter de son retour.

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Le Monde avec AFP

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FDJ : Découvrez les résultats du tirage de l’EuroMillions du mardi 15 avril 2025

Ce mardi 15 avril 2025 a eu lieu le premier tirage de l’EuroMillions de la semaine. Voici les numéros qui sont sortis.

La Française des Jeux organise chaque semaine 2 tirages de l’EuroMillions; une loterie à l’échelle européenne. Ils sont effectués le mardi et le vendredi. C’est ainsi que mardi 15 avril 2025 s’est déroulé le premier tirage de l’EuroMillions de la semaine. Si vous voulez tenter votre chance à l’EuroMillions, vous devez cocher 5 numéros sur une grille de 50 numéros, et 2 étoiles sur une grille de 12 étoiles. Cette grille simple est au prix de 2,50 euros.

Les Résultats du tirage de l’EuroMillions de la Française des jeux du mardi 15 avril

Ce mardi 15 avril 2025, c’était le premier tirage de l’EuroMillions de la semaine. Voici les numéros gagnants.

Résultats euromillions

Tirage du mardi 15 avril 2025

Prochain tirage le vendredi 18 avril 2025

Pour jouer à l’EuroMillions, vous avez 3 options. La plus classique consiste à se rendre chez un détaillant FDJ aux heures d’ouverture. Mais vous pouvez aussi jouer en ligne depuis le site de la FDJ, ou bien depuis l’application mobile FDJ. Elle est disponible sur Android et iOS.

Pour retenter votre chance cliquez ici

Quels sont les gains à l’EuroMillions ?

L’EuroMillions est un jeu très populaire, qui propose régulièrement de grands jackpots. Mais ces derniers ne sont pas les seuls gains possibles. En effet, selon le nombre de numéros et/ou d’étoiles que vous avez trouvé, de nombreuses sommes sont à gagner.

Par exemple, si vous avez trouvé 3 bons numéros et 1 bonne étoile, votre gain théorique est de 11,26 euros. Et plus vous avez trouvé de bons numéros, plus il est important. Notez que vous avez la possibilité d’augmenter ces gains.

En effet, en optant pour l’option Étoile+ à 1 euro, vous gagnez plus pour la même combinaison. En reprenant l’exemple ci-dessus, au lieu des 11,26 euros, vous remportez 14,10 euros.

Étoile+ vous permet d’augmenter vos gains dans deux situations. Si vous n’avez aucun bon numéro, mais 1 ou 2 étoiles, ou si vous avez un ou plusieurs bons numéros ainsi que 1 ou 2 bonnes étoiles.

Résultats des tirages de l’EuroMillions :

Pour savoir si vous avez gagné :

À noter : Les jeux d’argent et de hasard peuvent être dangereux : pertes d’argent, conflits familiaux, addiction…La loi interdit la vente de jeux d’argent aux moins de 18 ans, dans les points de vente comme en ligne. Jouer comporte des risques : isolement, dépendance retrouvez nos conseils sur joueurs-info-service.fr (09 74 75 13 13 – appel non surtaxé)

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