Le président américain Donald Trump a demandé à Vladimir Poutine d’arrêter les bombardements sur l’Ukraine, alors que les deux pays tentent péniblement de conclure un accord de paix. Ce jeudi 24 avril, des frappes russes ont touché l’Ukraine, signant l’un des pires bilans depuis plusieurs mois.
Donald Trump a lancé ce jeudi 24 avril un lapidaire « Vladimir, STOP! » à son homologue russe, après une nouvelle vague de frappes sur l’Ukraine, qui ont fait au moins 12 morts et des dizaines de blessés à Kiev, au moment où les laborieuses négociations entreprises par le président américain se crispent sur la question de la Crimée.
« Vladimir, STOP! », s’est agacé Donald Trump par une de ses formules lapidaires sur sa plateforme Truth Social, ajoutant n’être « pas content » de ces frappes au « très mauvais timing ».
La salve lancée par la Russie dans la nuit – 70 missiles et 145 drones selon Kiev – a visé six régions ukrainiennes et plusieurs villes dont Kiev, où les témoins ont décrit des scènes apocalyptiques dans un quartier résidentiel, des immeubles éventrés et des corps sans vie.
Le bilan dans la seule capitale, un des plus lourds depuis des mois, est susceptible de s’alourdir au fur et à mesure que les corps sont retirés des décombres. Il y a 90 blessés, selon un dernier bilan des services de secours.
Donald Trump a assuré jeudi que les États-Unis mettaient « une forte pression » sur la Russie pour mettre fin à la guerre en Ukraine, en estimant que Moscou ferait « une assez grosse concession » en acceptant de ne pas s’emparer de tout le pays.
Interrogé par un journaliste qui lui demandait quelle concession avait offert Moscou, le républicain a répondu: « arrêter la guerre. » « Arrêter de s’emparer de tout le pays », a-t-il ajouté, estimant qu’il s’agissait là d’une « assez grosse concession » de la part de la Russie. Le milliardaire a également souligné qu’il fallait « aussi que l’Ukraine veuille conclure un accord ».
Il s’en était pris la veille au président ukrainien Volodymyr Zelensky, accusé de compromettre les négociations en refusant de reconnaître la souveraineté russe sur la Crimée annexée
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La Russie veut nous détruire
« La Russie veut nous détruire », a lâché sur les lieux de la frappe Olena Davydiouk, une avocate de 33 ans vivant tout près d’un point d’impact. Encore sous le choc, elle raconte que « les vitres ont volé en éclats, les portes ont été arrachées de leurs gonds ».
Les forces armées russes « ont mené une attaque massive avec des armes de précision à longue portée » contre plusieurs entreprises liées au complexe militaro-industriel ukrainien, a affirmé le ministère russe de la Défense.
Donald Trump « parle d’un accord et nous sommes prêts à conclure un accord, mais certains éléments spécifiques doivent encore être peaufinés », a affirmé Sergueï Lavrov dans un entretien diffusé jeudi soir par la chaîne américaine CBS.
« Il y a plusieurs signes qui montrent que nous allons dans la bonne direction », louant Donald Trump comme « probablement le seul dirigeant sur la planète qui reconnaît le besoin de s’attaquer aux causes profondes de la situation ».
Londres a dénoncé un « bain de sang perpétré par Poutine » et de nouvelles scènes « choquantes », l’UE y a vu la preuve que le Kremlin était « le principal obstacle à la paix », et le président ukrainien Volodymyr Zelensky a immédiatement écourté une visite en Afrique du Sud. Il a accusé la Russie d’avoir utilisé un missile « fabriqué en Corée du Nord » lors de ces frappes.
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