Rhea Seehorn (Carol Sturka) dans la série « Pluribus », créée par Vince Gilligan. APPLE TV+
APPLE TV – À LA DEMANDE – SÉRIE
« La personne la plus malheureuse sur Terre doit sauver le monde du bonheur » : on pouvait lire ces mots avant de voir Pluribus sur le site d’Apple TV destiné à la presse. La nouvelle série de Vince Gilligan (Breaking Bad, Better Call Saul) ressemble à cette phrase, gauche et intrigante.
De ce qui a fait le succès de ses précédentes entreprises, Gilligan n’a conservé que le décor, le désert du Sud-Ouest américain. Le crime, la corruption, la violence ont disparu non seulement du scénario mais de toute la planète dans cette série qui relève de la science-fiction et du conte philosophique. Dès les premières séquences, qui montrent l’équipe d’une station spatiale dans un état d’agitation extrême, on est obligé de prêter une extrême attention à l’enchaînement des événements, qui, dans l’ensemble, s’écartent de la norme des récits dispensés par les plateformes.
Pour revenir à la formule citée plus haut : la personne la plus malheureuse sur Terre s’appelle Carol Sturka. Romancière, elle produit des tomes et des tomes d’un hybride de fantasy et de romance sous le titre Les Vents de Wycaro. Carol Sturka, incarnée par Rhea Seehorn, a toutes les raisons d’être heureuse : elle vend des centaines de milliers de chacun de ses livres, vit en couple avec sa plus proche collaboratrice dans un joli quartier d’Albuquerque (Nouveau Mexique) et travaille sans relâche au traditionnel « projet plus personnel ».
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