Salle de prévisions Météo-France, à Toulouse, en mai 2022. DULUC EDDY/MÉTÉO-FRANCE
Cartes de pressions, vents et fronts pluvieux s’affichent sur 50 écrans d’ordinateur.L’atmosphère est étrangement calme dans le vaste open space du centre national de prévisions de Météo-France, niché au cœur du Météopole, dans la banlieue de Toulouse. Ici sont pourtant produits les ingrédients d’une passion nationale : la météo. Aux quatre coins du pays, des agriculteurs dans leur tracteur aux artisans sur leur chantier, des pêcheurs avant la marée aux cyclistes du dimanche, des millions de prévisionnistes amateurs compulsent l’écran de leur smartphone, toujours prêts à râler contre cette satanée météo. Cet indémodable sport se joue aujourd’hui en temps réel.
Si l’ambiance est sereine le jour de notre visite, en mars, l’institut le plus connu de France a récemment traversé du gros temps. Il y eut d’abord des couacs en rafale sur l’application Météo-France : de la neige annoncée à Marseille et Briançon par 7 °C et 11 °C en mars et septembre 2024, 28 °C prévus à Strasbourg le 9 décembre 2023… Les exemples se comptent par dizaines. Et cet épisode aux conséquences bien plus dramatiques : la trajectoire d’une dépression orageuse mal anticipée en Corse le 18 août 2022. La tempête fera cinq morts et des dizaines de bateaux échoués.
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