La société Eau de Paris va porter plainte contre X en raison des coûts liés aux traitements des polluants éternels. Elle entend faire reconnaître la responsabilité des industriels.
Les polluants éternels, également appelés PFAS, sont omniprésents dans notre eau, et sont, pour certains, toxiques. Les sociétés de traitement des eaux déboursent des millions d’euros chaque année pour filtrer ces molécules. Eau de Paris a donc décidé de porter plainte.
« Ce qu’on veut, c’est faire reconnaître la responsabilité des industriels pollueurs et les faire contribuer au coût de dépollution. C’est l’application du principe du pollueur-payeur », explique Dan Lart, président d’Eau de Paris.
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Une plainte pour « le réveil des consciences pour le futur »
Ces polluants, utilisés dans l’industrie ou l’agriculture, sont massivement présents au quotidien, et pour cause: « Ils sont très très difficilement dégradables dans l’environnement, certains sont d’ailleurs quasiment indestructibles », souligne François Veillerette, porte-parole de Générations Futures.
Alors forcément, pour les éliminer, les sociétés investissent dans d’importants procédés. « L’eau est mélangée au charbon actif, qui a pour propriété de capter les molécules indésirables », détaille Béatrice Balay, responsable du vecteur Seine Eau de Paris. De quoi effectivement faire grimper la facture, alors que la loi oblige à rechercher une vingtaine de polluants éternels dans l’eau. Il y en aurait plusieurs milliers utilisés par l’industrie.
La démarche d’Eau de Paris n’a que peu de chances d’aboutir. « La plainte contre X, aujourd’hui s’inscrit plutôt dans le réveil des consciences, et pour marquer d’une pierre le chemin futur de la lutte contre les PFAS en France », affirme Jean-Paul Bus, avocat spécialiste des PFAS chez Norton Rose Fulbright.
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