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Le prénom : « Dire que je m’appelle Charles-Edouard, c’est comme endosser un costume trois-pièces »

NICOLAS POLLI POUR « LE MONDE »

Charles-Edouard Chambon est né en 1986, à Vichy (Allier). Dans sa famille, les prénoms composés ne sont pas rares. Son père s’appelle Jean-Pierre. Son frère Pierre-Alain. Mais, en dehors de la sphère familiale, Charles-Edouard vit son prénom comme une « anomalie ».

Tout commence à l’école primaire, au moment de l’appel. En début d’année, son instituteur de CP psalmodie le nom de ses élèves sans émotion, plongé dans sa feuille. Soudain, un silence s’installe. Le maître lève la tête et ses yeux s’écarquillent. « Charles-Edouard, ah bon ? », s’exclame-t-il, avec une « intonation » dans le Charles-Edouard. « C’était une petite moquerie, genre : il y a un enfant de la haute société dans la classe. »

Un temps d’arrêt, un léger changement de ton, un regard surpris : Charles-Edouard apprend à détecter la suspicion sur le visage de ses interlocuteurs. « Annoncer mon prénom, c’est un peu comme endosser un costume trois-pièces au milieu d’une conversation. » Au collège, certains élèves le qualifient de « gros bourge ».

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