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La bulle d’élégance de Soshi Otsuki

Soshi Otsuki, chez lui, à Tokyo, en 2022. YUTA KAWANISHI

« J’aimerais changer la perception que le monde peut avoir du costume. » Dans une mode masculine qui valorise parfois le fonctionnel au détriment de la recherche formelle, Soshi Otsuki, 35 ans, avance avec de hautes ambitions. Admirateur de Hedi Slimane, qui, chez Dior Homme entre 2000 et 2007, a transformé la silhouette des hommes du monde entier en imposant une approche toute en vestes étriquées et jambes longilignes, le Japonais rêve lui aussi de parvenir un jour à influencer la mode. « J’ai tout mon temps », prévient-il.

Déjà, lors de ses études à Tokyo, au Bunka Fashion College puis au sein de l’école privée Coconogacco, il affichait, sous des dehors réservés, une vraie persévérance, déterminé à être le meilleur élève. Depuis le lancement, il y a dix ans, d’un label à son nom, il propose une mode masculine bâtie autour de l’art du tailleur qu’il ponctue de « dandysmes » : fine cravate, poignets mousquetaires – à revers rigides fermés par des boutons de manchette –, boutonnage croisé…

« Je prends soin de parsemer mon travail d’éléments raffinés mais suffisamment accessibles, afin de permettre aux garçons qui aiment les vêtements de rester discrètement chic, s’amuse-t-il. Les hommes commencent doucement à s’autoriser plus d’extravagance, mais ce que les gens continuent de plébisciter reste encore aujourd’hui un vestiaire à la Steve Jobs. » Lui vante une élégance années 1980, fluide et taillée large, façon Armani, à l’image de sa collection printemps-été 2025, inspirée par les employés de la « bubble era » japonaise, de 1986 à 1991.

Une silhouette de sa collection printemps-été 2025. LOCAL ARTIST

« Une parenthèse où le pays se développait à toute vitesse [avant que cette bulle spéculative immobilière et boursière n’explose] et où il était de bon ton de porter du made in Italy. Une période que je n’ai pas connue mais que j’ai beaucoup enviée. » Mi-février, il a été désigné comme faisant partie des demi-finalistes pour le prix LVMH 2025 de la jeune création. Grandes ambitions et ténacité commencent à payer.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Hedi Slimane : « Il n’y a rien de plus difficile que la simplicité »

soshiotsuki.store

Valentin Pérez

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