Après deux mois d’enquête auprès d’un panel de 3.300 personnes, le Pôle d’Equilibre Territorial et Rural (PETR) a publié deux études assurant qu’une diversification de l’économie de la montagne était possible et réalisable.
« Oui », une autre économie du tourisme est possible, et le tourisme hivernal n’est pas la seule perspective dans les Hautes-Alpes. C’est la conclusion objective d’une étude de marché et d’une étude économique menées par trois bureaux indépendants, rémunérés par la banque des territoires et à la demande du Pôle d’Equilibre Territorial et Rural du Briançonnais (PETR), des Écrins et du Guillestrois.
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« Il y a une forte demande »
Ces deux études ont été réalisées dans le cadre du plan national « Avenir Montagne Ingénierie », dont le but est d’objectiver le changement des pratiques touristiques.
56 %: il s’agit de la part de touristes potentiels, sur les 3.300 interrogés à travers l’Europe, qui préféreraient venir profiter des Hautes-Alpes au printemps plutôt qu’en hiver.
Le développement de l’attractivité pour la randonnée, le bien-être, la culture et l’ensemble des activités sportives de pleine nature est un choix politique mais possible dans les Hautes-Alpes pour diversifier l’économie, selon Pierre Leroy, le président du PETR.
« Il y a une forte demande et le potentiel est là pour une économie diversifiée, il faut que les acteurs économiques et les organisations socio-professionnelles deviennent ambassadeurs, pour promouvoir une économie de montagne qui ne repose pas uniquement sur l’économie du ski, et qui tienne compte des enjeux climatiques, sociaux, mais aussi et surtout des envies », déclare-t-il.
Favoriser la démographie positive, la clé essentielle
A l’image de Briançon, la deuxième ville des Hautes-Alpes, qui a perdu plus de 10% de sa population municipale en six ans, la démographie haut-alpine va mal. Un problème social qui est aussi un risque économique pour les territoires, qui espèrent étaler leur économie touristique tout au long de l’année.
« La France a le record du monde du nombre de résidences secondaires. Dans la vallée de La Guisane, le taux atteint 83% des logements. C’est un problème qui empêche l’accès à la propriété qu’il faut résoudre en s’appuyant, par exemple, sur la loi Le Meur, qui permet de favoriser les primo-accédants et donc de favoriser l’implantation locale et la démographie positive nécessaire à une économie 4 saisons », estime Pierre Leroy.
Pour réfléchir sur l’avenir du tourisme dans les Hautes-Alpes et surtout connaître en détail les résultats de l’étude de marché et de l’étude économique, rendez-vous le 29 avril à l’Argentière-la-Bessée pour une restitution publique. Élus locaux, régionaux et nationaux ont été invités à participer, tout comme les socio-professionnels haut-alpins.
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