Les dirigeants du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), Tino Chrupalla (à gauche) et Alice Weidel (à droite), assistent à un débat au Bundestag, à Berlin, le 13 mars 2025. RALF HIRSCHBERGER / AFP
Mis en sourdine pendant la campagne électorale, le débat sur l’interdiction du parti d’extrême droite Alternative für Deutschland (AfD) devrait repartir de plus belle en Allemagne. L’office de protection de la Constitution, agence chargée du renseignement intérieur, a en effet classé, vendredi 2 mai, le mouvement comme « extrémiste de droite confirmé », indiquant que les « indices selon lesquels l’AfD aurait des aspirations contre l’ordre fondamental libéral et démocratique » sont devenus à ses yeux des « certitudes ».
L’agence enquêtait depuis environ trois ans sur la qualification du parti, arrivé deuxième aux élections du 23 février avec près de 21 % des voix. Elle avait initialement prévu de révéler le fruit de ses investigations fin 2024 avant d’y renoncer, craignant d’interférer avec la campagne qui démarrait du fait de la tenue de ce scrutin anticipé. Peut-être pour les mêmes raisons, elle a finalement publié sa décision à un moment de quasi-vacance du pouvoir à Berlin : la coalition sortante d’Olaf Scholz est sur le départ et le gouvernement du futur chancelier, Friedrich Merz, doit être formellement intronisé mardi 6 mai au Bundestag. L’AfD a néanmoins dénoncé, vendredi, une décision « manifestement motivée par des raisons politiques » et un « coup dur pour la démocratie allemande », rappelant qu’elle demeure en tête des sondages.
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