Skip to content

L’essentiel du jour, rien que pour vous.

Cécile Kohler et Jacques Paris, Français retenus en Iran depuis mai 2022, « sont sortis de prison », annonce Emmanuel Macron

Devant le Palais Bourbon, à Paris, le 25 mars 2025. BERTRAND GUAY/AFP

Les deux Français Cécile Kohler et Jacques Paris, sortis de prison en Iran mardi 4 novembre après plus de trois ans de détention, sont « en sécurité » à la résidence de l’ambassadeur de France, à Téhéran, « dans l’attente de leur libération définitive », a annoncé Jean-Noël Barrot, le ministre des affaires étrangères. Emmanuel Macron « s’est félicité de leur sortie de prison », soulignant qu’elle « constituait une première étape », et a appelé à leur « libération pleine et entière, qui [doit] intervenir le plus vite possible », lors d’un entretien avec le président iranien, Massoud Pezeshkian, a fait savoir l’Elysée.

Cécile Kohler et Jacques Paris « vont bien, ils semblent en bonne santé », a précisé Jean-Noël Barrot sur France Télévisions. « Nous allons continuer le travail que nous avons engagé depuis des semaines et des mois pour obtenir leur libération définitive », a-t-il ajouté. « J’ai (…) appelé mon homologue ministre des affaires étrangères de l’Iran pour saluer le geste qui a été fait », a-t-il poursuivi.

De son côté, l’Iran a précisé que les deux ressortissants français ont été libérés « sous caution ». Ils seront « placés sous surveillance jusqu’à la prochaine étape judiciaire », a fait savoir le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaïl Baghaï, dans un communiqué.

« Soulagement immense ! », s’était réjoui Emmanuel Macron, un peu plus tôt sur X, en annonçant leur sortie de la prison d’Evin, à Téhéran. « Je me félicite de cette première étape. Le dialogue se poursuit pour permettre leur retour en France le plus rapidement possible. Nous y travaillons sans relâche »,avait ajouté le président de la République.

Espoir

Le 24 septembre, Emmanuel Macron avait suscité l’espoir en évoquant une « perspective solide » vers la libération de ces citoyens français, que Paris considérait être des « otages d’Etat ». Quelques semaines plus tard, le chef de la diplomatie avait réitéré ces propos. Mais c’est finalement un autre Français, Lennart Monterlos, également de nationalité allemande, qui avait été libéré début octobre.

Le chef de l’Etat s’est entretenu, mercredi matin, avec Cécile Kohler et Jacques Paris. « Cela a été très émouvant pour eux et pour le président. Ils l’ont remercié de son engagement » pour obtenir leur libération, a déclaré Pierre Cochard, l’ambassadeur de France en Iran, sur RTL, alors que la France les a considérés depuis leur arrestation comme des « otages d’Etat ».

Pascal et Mireille Kohler, les parents de Cécile Kohler, ont dit mardi leur « immense soulagement » de voir leur fille et son compagnon sortir de prison. « On sait qu’ils ne sont plus soumis à ce traitement inhumain auquel ils avaient droit, et que maintenant ils sont à l’ambassade, donc ils sont déjà dans un petit bout de France », se sont-ils réjouis auprès de l’Agence France-Presse, depuis l’Alsace.

« [Cécile Kohler et Jacques Paris] m’ont demandé de passer un message pour dire à leurs familles, mais aussi à tous ceux qui les ont soutenus en France, que sans ce soutien ils n’auraient pas pu tenir », a dit Pierre Cochard, sur France Inter.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Le cycliste franco-allemand Lennart Monterlos libéré par l’Iran après près de quatre mois de détention

Arrêtés au dernier jour d’un voyage touristique

Professeure de lettres de 41 ans, et enseignant retraité de 72 ans, Cécile Kohler et Jacques Paris avaient été arrêtés le 7 mai 2022, au dernier jour d’un voyage touristique en Iran. Ils étaient officiellement les deux derniers Français détenus en Iran.

Le Monde Mémorable

Testez votre culture générale avec la rédaction du « Monde »

Testez votre culture générale avec la rédaction du « Monde »

Découvrir

Newsletter

« A la une »

Chaque matin, parcourez l’essentiel de l’actualité du jour avec les derniers titres du « Monde »

S’inscrire

Le Monde Application

La Matinale du Monde

Chaque matin, retrouvez notre sélection de 20 articles à ne pas manquer

Télécharger l’application

Newsletter abonnés

« International »

L’essentiel de l’actualité internationale de la semaine

S’inscrire

Ils avaient été incarcérés dans la sinistre section 209, réservée aux prisonniers politiques, de la prison d’Evin, avant d’être transférés vers un autre centre de détention, en juin lors de la guerre des douze jours entre Israël et l’Iran. Mais leur nouvelle localisation n’avait jamais été rendue publique.

Ils avaient été lourdement condamnés, le 14 octobre, à respectivement dix et six ans d’emprisonnement pour « espionnage au profit du service de renseignement français » et à cinq ans pour « complot et collusion en vue de commettre des actes contre la sécurité nationale ». A ces peines s’ajoutaient vingt ans de « prison en exil » pour l’un des deux membres du couple, accusé de « coopération en matière de renseignement avec le régime sioniste. Un chef d’accusation retenu au titre du moharebeh [crime de guerre contre Dieu] », selon la terminologie employée par Téhéran. Le second était sanctionné de dix-sept ans de « prison en exil » pour complicité d’espionnage pour le compte d’Israël.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Iran : les Français Cécile Kohler et Jacques Paris lourdement sanctionnés par la justice, notamment pour espionnage

Le ministère des affaires étrangères français n’avait eu de cesse de déplorer les conditions de détention « inhumaines » de Cécile Kohler et Jacques Paris, estimant qu’elles relevaient de « la torture » au point de déposer un recours contre la République islamique iranienne auprès de la Cour internationale de justice « pour violation du droit à la protection consulaire ». Pendant plus de trois ans, le renseignement extérieur français a également œuvré à leur libération.

Lumière allumée vingt-quatre heures sur vingt-quatre, trente minutes de sortie deux ou trois fois par semaine, rares et courts appels sous haute surveillance à leurs proches : les deux Français, qui avaient été contraints à des « aveux forcés » diffusés à la télévision d’Etat iranienne quelques mois après leur arrestation, n’ont reçu que quelques visites consulaires.

Encore une vingtaine d’Occidentaux détenus

Depuis une dizaine d’années, l’Iran multiplie les arrestations de ressortissants occidentaux, notamment français, les accusant le plus souvent d’espionnage, afin de les utiliser comme monnaie d’échange pour relâcher des Iraniens emprisonnés dans des pays occidentaux ou afin d’obtenir des gages politiques. Au moins une vingtaine d’Occidentaux seraient encore détenus, selon des sources diplomatiques.

Dans le cas de Cécile Kohler et Jacques Paris, Téhéran avait rendu publique le 11 septembre la possibilité d’un accord de libération des deux Français en échange de Mahdieh Esfandiari, une Iranienne arrêtée en France en février pour avoir fait la promotion du terrorisme sur les réseaux sociaux. Celle-ci avait été libérée sous contrôle judiciaire dans l’attente de son procès, prévu en janvier.

La libération de Cécile Kohler et Jacques Paris intervient moins d’un mois après celle de Lennart Monterlos, un Franco-Allemand de 19 ans arrêté le 16 juin alors qu’il faisait un périple à vélo. En mars 2024, deux autres Français, Olivier Grondeau et un homme dont le nom n’a jamais été révélé, avaient été libérés. Au plus fort de la crise des « otages d’Etat » avec Paris, Téhéran a détenu jusqu’à sept ressortissants français simultanément.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Les otages français en Iran à la merci des marchandages du régime

Le Monde avec AFP

Réutiliser ce contenu

Source

No comment yet, add your voice below!


Add a Comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Initiales logo Exotik Garden
Résumé de la politique de confidentialité

Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous fournir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre les sections du site que vous trouvez les plus intéressantes et utiles.