Retraites : « D’autres régimes sont possibles », estime le ministre du travail, Jean-Pierre Farandou

Le ministre du travail et des solidarités, Jean-Pierre Farandou, suivi par le ministre délégué chargé du commerce extérieur et de l’attractivité, Nicolas Forissier, à l’issue du conseil des ministres, au palais de l’Elysée, à Paris, le 14 octobre 2025. JULIEN MUGUET POUR « LE MONDE »

« D’autres régimes » de retraite sont « possibles », a déclaré le ministre du travail, Jean-Pierre Farandou, dans une interview à Ouest-France, samedi 18 octobre, alors que de nouvelles discussions avec les partenaires sociaux vont s’engager sur les retraites après la suspension de la réforme de 2023.

Lire le décryptage | Que signifie concrètement la « suspension » de la réforme des retraites ?

Le ministre évoque notamment, dans cet entretien, « le projet d’un système à points, abandonné en 2020 à cause du Covid, qui laissait à chacun le choix du moment de son départ ». Jean-Pierre Farandou cite également la piste d’une retraite par « capitalisation » et celle d’« un mélange de plusieurs systèmes ». « Il y a d’autres régimes possibles », souligne-t-il. « Tout cela mérite d’être étudié, pensé, discuté, débattu, en prenant le temps. C’est un choix de société », ajoute-t-il.

Lors de son discours de politique générale mardi, le premier ministre, Sébastien Lecornu, a proposé de suspendre la réforme des retraites « jusqu’à l’élection présidentielle » de 2027. Il a proposé aux partenaires sociaux la tenue d’une nouvelle conférence, où devra se poser « la question de l’ensemble de la gestion de notre système de retraite ».

Si les participants parviennent à rendre leurs premières conclusions « au printemps prochain », « le gouvernement transposera l’accord dans la loi et le Parlement décidera », a précisé Jean-Pierre Farandou à Ouest-France. « Sinon, il appartiendra aux candidats à l’élection présidentielle de faire leurs propositions », a-t-il dit.

Interrogé sur une possible nouvelle réforme de l’assurance-chômage, l’ancien patron de la SNCF n’a pas souhaité s’exprimer sur ce sujet, assurant que celui-ci était « en voie de décantation ».

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Vers une énième réforme de l’assurance-chômage ?

Le Monde avec AFP

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Pékin et Washington se disent prêts à relancer des négociations commerciales pour éviter une nouvelle guerre des droits de douane

Alors que les tensions commerciales se sont récemment accrues entre la Chine et les États-Unis, les deux pays se sont accordés sur de nouvelles négociations bilatérales.

Pékin et Washington se sont accordés samedi pour préparer de nouvelles négociations entre les dirigeants des deux plus grandes économies mondiales et éviter une autre escalade destructrice des droits de douanes. Le secrétaire au Trésor américain, Scott Bessent, a annoncé vendredi une rencontre avec le Vice-premier ministre chinois He Lifeng, en charge du commerce, la semaine prochaine pour préparer ces négociations, Pékin se disant prêt samedi à les entamer « dès que possible ».

Les tensions commerciales entre les deux premières économies mondiales sont remontées d’un cran depuis une semaine, après l’annonce par Pékin d’un renforcement des contrôles sur les exportations de terres rares et les technologies nécessaires à leur raffinage. L’annonce chinoise a été vivement critiquée par le président américain Donald Trump, qui a annoncé dans la foulée sa volonté d’ajouter en représailles 100% de droits de douane sur les produits chinois, qui viendraient s’ajouter aux 30% minimum appliqués jusqu’ici.

Le monde qui bouge – L’Interview : Terres rares, arme économique de la Chine – 15/10

Donald Trump a également menacé de ne pas rencontrer son homologue chinois, Xi Jinping, comme prévu lors du prochain sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec).

Un appel entre le principal négociateur commercial chinois, He Lifeng, et le secrétaire au Trésor américain, a donné lieu à des échanges « francs, approfondis et constructifs », a indiqué l’agence Chine Nouvelle samedi.

Scott Bessent a de son côté évoqué des discussions « franches et détaillées » sur X, annonçant une rencontre en personne « la semaine prochaine pour poursuivre (les) discussions ». Scott Bessent avait précédemment accusé la Chine de chercher à nuire au reste du monde en renforçant les restrictions sur les terres rares, qui sont essentielles à de nombreux secteurs économiques, des smartphones aux missiles guidés. Le représentant américain au Commerce, Jamieson Greer, a également participé à l’appel, selon l’agence de presse chinoise.

Quelques heures plus tôt, la chaîne américaine Fox News a publié des extraits d’une interview de Donald Trump dans laquelle il indique qu’il devrait rencontrer finalement son homologue chinois Xi Jinping au sommet de l’Apec à la fin du mois. Le président américain a déclaré à la chaîne que les 100% de droits de douane sur les produits chinois n’étaient pas viables. « Ce n’est pas viable, mais c’est le chiffre qui a été fixé… Ils m’ont forcé à faire cela », a-t-il déclaré.

Accès aux terres rares

Washington s’est cette semaine efforcé de regrouper ses alliés. Les ministres des Finances du G7 ont décidé vendredi de coordonner la réponse des sept pays au nouveau défi que pose les restrictions sur l’accès aux terres rares pour leurs économies.

« Nous nous sommes entendus, bilatéralement avec les États-Unis et dans le cadre du G7, pour coordonner notre approche et nous informer réciproquement de nos échanges avec nos homologues chinois », a indiqué à la presse le commissaire européen à l’Économie, Valdis Dombrovskis. « Le G7 a exprimé son désaccord vis-à-vis de l’approche chinoise », a de son côté confirmé le ministre allemand des Finances, Lars Klingbeil, lors d’une rencontre avec des journalistes.

La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Kristalina Georgieva a déclaré vendredi souhaiter « qu’un accord soit rapidement trouvé pour abaisser les tensions » commerciales entre Pékin et Washington.

Les tensions commerciales entre les deux pays se sont renforcées avec le retour du Donald Trump à la Maison Blanche et sa volonté d’imposer des droits de douane sur l’ensemble des produits entrant aux Etats-Unis, début avril. Pékin avait alors décidé de répliquer, entraînant de nouvelles représailles de Washington auxquelles la Chine a répondu à son tour, entraînant les droits de douane appliqués réciproquement bien au-delà de 100%. Les deux pays ont ensuite entamé une désescalade, mais les relations restent tendues.

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Michel Devoret, Prix Nobel de physique 2025, un scientifique « qui s’amuse » dans le tunnel quantique

Michel Devoret en Californie (Etats-Unis), le 14 novembre 2023. GOOGLE/QUANTUM AI

« J’ai bifurqué dans un univers parallèle », constate le physicien Michel Devoret, 72 ans, encore sous le choc, quelques jours après avoir reçu, le 7 octobre, un prix Nobel avec le Britannique John Clarke et l’Américain John Martinis. Pour un peu, il se retrouverait même dans deux états à la fois, comme les objets quantiques qu’il étudie. Heureux, bien sûr, mais aussi nerveux et agacé de passer pour égocentré, alors qu’il ne cesse de saluer ces « excellents » collègues, colauréats ou membres des différentes équipes avec lesquelles il a travaillé.

Lire l’entretien (2025) | Article réservé à nos abonnés Michel Devoret, Prix Nobel de physique 2025 : « J’ai cru à une farce, car l’ordinateur quantique n’est pas encore là »

La métaphore n’est pas anodine puisque ce trio de chercheurs est récompensé pour avoir démontré que la mécanique quantique, apanage de l’infiniment petit, peut avoir des effets macroscopiques étonnants, comme l’effet tunnel, que l’Académie suédoise, en présentation du prix, a comparé à une balle qui traverserait un mur. « Je préfère l’image d’une particule enfermée dans une prison et qui s’en échappe par un tunnel », corrige Michel Devoret, illustrant, de la Californie, en visioconférence, son art des métaphores.

« Il a une grande culture en cinéma, en théâtre et en bande dessinée qui le nourrit pour créer des images un peu folles, mais justes », apprécie Zaki Leghtas, professeur à l’Ecole des mines, qui a travaillé plusieurs années avec le lauréat. Ce dernier s’était d’ailleurs lancé durant la pandémie de Covid-19 dans un cours avec un collègue de l’université Yale, dans le Connecticut, sur le cinéma et la physique : il y montrait la façon dont Fenêtre sur cour (1954), d’Alfred Hitchcock, illustrele rôle de l’observateur en physique quantique, une question fondamentale toujours débattue. Osé, mais le fruit d’une longue étreinte avec la science.

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Citroën C5 Aircross, le retour du SUV roi du confort et made in France


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Face à la chute des cours du pétrole, les majors compriment leurs coûts, pas leurs dividendes

Le logo de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, devant son siège, à Vienne, le 28 mai 2024. LEONHARD FOEGER/REUTERS

Si l’industrie pétrolière parie sur un monde gourmand en hydrocarbures pour encore plusieurs décennies, l’heure est plutôt à un surplus d’offres sur les marchés. Un excès souligné par les dernières statistiques de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), publiées mardi 14 octobre : le nombre de barils produits par jour devrait avoir augmenté de 3 millions en 2025, contre 2,7 millions initialement prévus, pour atteindre 106,1 millions de barils par jour sur l’ensemble de l’année.

Cette abondance résulte notamment de la stratégie adoptée par l’Opep+, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés, qui, depuis plusieurs mois, augmente ses quotas de production pour tenter de regagner des parts de marché. Or, la demande peine à suivre, dans un climat d’incertitudes économiques sans cesse ravivées par la croisade protectionniste du président américain, Donald Trump. Les prévisions de hausse de la consommation en 2025 et en 2026 se situent « bien en deçà de la tendance historique », selon l’AIE. L’an prochain, l’offre pourrait dépasser la demande de près de 4 millions de barils par jour, prédit l’agence.

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Dégradation de la note de la France: un « appel à la lucidité » selon le ministre de l’Économie Roland Lescure


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Près de 200 personnes qui tentaient de traverser clandestinement la Manche secourues en vingt-quatre heures

Une embarcation de fortune, à Gravelines (Nord), le 19 septembre 2025. JEAN-FRANCOIS BADIAS / AP

Cent quatre-vingt-cinq personnes qui tentaient de rejoindre clandestinement l’Angleterre à bord d’embarcations de fortune ont été secourues entre vendredi 17 et samedi 18 octobre dans les eaux françaises, a annoncé la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord.

Vendredi matin, deux opérations de sauvetage ont respectivement permis la prise en charge de 81 passagers d’un bateau parti de la baie de Somme et de 80 personnes demandant à être secourues à la suite d’une avarie de leur embarcation, au large d’Equihen-Plage (Pas-de-Calais), précise-t-elle dans un communiqué.

Enfin, dans la nuit de vendredi à samedi, 24 passagers d’une autre embarcation ont été pris en charge lors d’une tentative de traversée partie des dunes de la Slack (Pas-de-Calais), tandis que les autres passagers ont souhaité poursuivre leur route.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Morts de la Manche : les petites solidarités locales, malgré la litanie des noyades de migrants

D’après les chiffres du ministère de l’intérieur britannique, aucun small boat, nom donné aux embarcations de fortune utilisées pour ces tentatives clandestines de traversée de la Manche, n’est arrivé en Angleterre, vendredi.

Au moins 27 morts depuis le début de l’année

Malgré le renforcement régulier des moyens mis en œuvre en France pour empêcher les traversées, avec le soutien financier du Royaume-Uni, plus de 36 300 personnes sont arrivées clandestinement en Angleterre par ce moyen depuis le 1er janvier, selon les autorités britanniques. C’est 1 300 de moins qu’en 2022 – année record – à la même période.

Au moins 27 personnes sont mortes cette année lors de tentatives de traversées clandestines de la frontière franco-britannique, selon un décompte de l’Agence France-Presse effectué sur la base de données officielles.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Immigration : l’accord franco-britannique sur le renvoi de migrants contesté en justice

Un nouvel accord migratoire entre Londres et Paris, entré en vigueur en août, prévoit des échanges sur le principe du « un pour un ». Pour une personne renvoyée du Royaume-Uni, Londres accepte l’entrée d’une autre venant de France, par voie légale. Ce dispositif, très critiqué par les ONG et exposé à des recours en justice, ne semble toutefois pas dissuader l’immense majorité des candidats à l’exil de tenter des traversées clandestines.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés La mort de Mamadou Garanké Diallo ou le destin tragique d’une intégration ordinaire

Le Monde avec AFP

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Le diocèse du Havre lance un appel à témoignages après deux plaintes pour abus sexuels contre un prêtre

Les plaintes visent le père Pierre Bernard, décédé en 2018, qui a officié entre 1958 et 2014. Un appel à témoignages a été émis pour retrouver d’éventuelles autres victimes ou témoins.

Deux plaintes pour abus sexuels ont été déposées contre le prêtre Pierre Bernard, décédé en 2018 au Havre. Le diocèse a lancé un appel à témoins pour retrouver d’éventuelles autres victimes, fait savoir Ouest-France.

Les plaintes ont été adressées à l’Instance nationale indépendante de reconnaissance et réparation (Inirr), qui a reconnu les deux individus comme des victimes de violences sexuelles.

La procureure alertée

Le diocèse recherche alors « toute personne qui aurait été victime ou témoin d’actes répréhensibles de la part du père Pierre Bernard, aujourd’hui décédé », a déclaré Monseigneur Brunin, évêque du Havre.

Story 2 : Viol sur mineur de 15 ans, un prêtre incarcéré – 10/11

Le père Pierre Bernard est devenu prêtre en 1958 au Havre. Il a officié jusqu’en 2014 avant de passer sa retraite auprès des Petites Soeurs des pauvres. Ouest-France précise que la procureure de la République du Havre a été alertée.

Une parole accueillie avec « discrétion »

Le diocèse du Havre a manifesté son soutien aux victimes, notamment dans le cadre de la remise du rapport de la Ciase.

« Il est essentiel de pouvoir recueillir la parole de celles et ceux qui auraient subi ou observé de tels actes, afin d’évaluer la réalité du préjudice subi et de contribuer à faire la vérité », indique la circonscription ecclésiastique.

L’évêque assure que chaque parole sera accueillie « avec respect, discrétion et bienveillance ». Les personnes qui pourraient apporter un témoignage sont invitées à écrire en toute confidentialité à ecoute.victimes@catholique-lehavre.cef.fr.

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« No Kings » : près de 3 000 rassemblements aux Etats-Unis pour s’opposer à « la prise de pouvoir autoritaire » de Donald Trump

Une manifestation « No Kings » contre les politiques du président américain, Donald Trump, à Atlanta (Géorgie), le 18 octobre 2025 ALYSSA POINTER/REUTERS

D’importantes manifestations contre le président des Etats-Unis, Donald Trump, ont eu lieu, samedi 18 octobre, à travers le pays, dans le cadre d’une journée de mobilisation diabolisée par la droite qui fustige un mouvement « de haine contre l’Amérique ».

Rassemblées autour du mot d’ordre « No Kings » (« pas de rois »), environ 7 millions de personnes, selon les organisateurs, ont défilé pour dénoncer « la prise de pouvoir autoritaire » du président républicain. Plus de 2 700 rassemblements se sont tenus dans la journée dans les grandes villes américaines ainsi que dans des petites villes du centre des Etats-Unis, et des bourgades d’Etats républicains.

Dans le quartier de Forest Hills, à New York, des centaines de personnes se sont rassemblées en milieu de matinée et ont scandé « Nous aimons notre pays ! Nous ne supportons pas Trump ! ». Dans la capitale Washington, un important rassemblement s’est également tenu à proximité du Congrès, la foule exhortant en chœur Donald Trump à « partir », tandis qu’en Floride, des manifestants brandissaient des pancartes montrant le président grimé en Staline et en reine d’Angleterre à proximité de sa résidence Mar-a-Lago, où il passe le week-end. Des manifestations se sont également tenues au Texas, autre fief des conservateurs, notamment à Houston.

En juin, une première journée de mobilisation organisée par le même collectif qui regroupe quelque 300 associations avait rassemblé, selon lui, 5 millions de personnes, la plus grande contestation depuis le retour du républicain à la Maison Blanche. Le même jour, Donald Trump avait fêté son 79e anniversaire avec une parade militaire en grande pompe dans les rues de la capitale américaine. Lui qui avait menacé en juin de répondre aux manifestants avec une « très grande force » a sobrement commenté cette semaine sur Fox News : « Ils me qualifient de roi. Je ne suis pas un roi. »

Samedi, le président américain a publié une série de vidéos générées par intelligence artificielle sur sa plateforme Truth Social, le représentant sous les traits d’un roi.

Des personnes participent à l’une des manifestations « No Kings » qui ont lieu dans tout le pays, ici à Washington DC, le 18 octobre 2025. JOSE LUIS MAGANA/AP

Plusieurs figures de son parti ont, elles, dénoncé avec virulence les nouvelles manifestations, allant jusqu’à les assimiler à du terrorisme. Parlant d’une « mobilisation haineuse contre l’Amérique », le chef républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, a lancé : « Je parie que vous verrez des partisans du Hamas et des antifas », mouvance antifasciste récemment classée comme « organisation terroriste » par le président. L’élu du Minnesota Tom Emmer a, lui, accusé les démocrates d’avoir cédé à « l’aile terroriste de leur parti ».

« Nous ne nous laisserons pas réduire au silence »

« Ne laissez pas Donald Trump et les républicains vous intimider et vous réduire au silence », a rétorqué, samedi, le chef des sénateurs démocrates Chuck Schumer, invitant les Américains à faire « entendre leur voix », dans un message sur X. Il a lui-même participé à l’un des cortèges, tout comme Bernie Sanders, autre figue de la gauche.

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« Nous sommes ici parce que nous aimons l’Amérique », a déclaré M. Sanders, s’adressant à la foule depuis une scène à Washington. Il a affirmé que le modèle américain était « en danger » sous Donald Trump, mais a insisté : « Nous, le peuple, gouvernerons. »

Un appel à manifester avait également été partagé par la candidate malheureuse à la présidentielle de 2024 Kamala Harris et la star d’Hollywood Robert De Niro.

Face aux accusations du camp républicain, des manifestants ont répliqué, samedi, sur le ton de l’humour. Certains d’entre eux ont ainsi défilé vêtus de costumes incongrus de pingouin, de homard ou encore d’hippopotame, d’autres brandissant fièrement le drapeau américain en riposte aux attaques de la droite.

Une banderole signée, représentant la Constitution américaine, lors d’une manifestation « No Kings » à Washington DC, le 18 octobre 2025. JOSE LUIS MAGANA/AP

La précédente journée de mobilisation avait notamment rassemblé des célébrités, comme l’acteur Mark Ruffalo et l’humoriste Jimmy Kimmel, dont le talk-show a ensuite été temporairement suspendu sous la pression du gouvernement Trump.

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump a bouleversé l’équilibre démocratique américain, en empiétant sur les pouvoirs du Congrès et des Etats et en menaçant ses opposants de représailles judiciaires. Usant d’une rhétorique de plus en plus belliqueuse, le républicain a déployé des militaires dans plusieurs fiefs démocrates pour lutter, selon lui, contre l’immigration illégale et la criminalité et a récemment exhorté les généraux américains à se mobiliser contre l’« ennemi de l’intérieur ».

Cette nouvelle journée de mobilisation est survenue par ailleurs en pleine paralysie budgétaire de l’Etat fédéral et alors que Donald Trump a déployé des militaires dans plusieurs fiefs démocrates pour, selon lui, lutter contre l’immigration illégale et la criminalité. En signe de contestation, plusieurs rassemblements se sont tenus dans les villes où il a envoyé la garde nationale, telles que Chicago ou Los Angeles. Dans le centre de la ville californienne, la police a tiré des gaz lacrymogènes, tard samedi soir, pour disperser les manifestants « No Kings », a rapporté le Los Angeles Times.

Des mobilisations étaient également prévues au Canada, comme à Toronto, Vancouver et Ottawa.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Donald Trump instrumentalise la violence d’extrême gauche pour justifier l’intervention de l’armée dans les grandes villes américaines

Le Monde avec AFP

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