Des centaines de milliers d’Ukrainiens enrôlés de force dans l’armée russe combattent contre leur pays

Lors de sa dernière mission sur le front, en juillet, « Dave » – son nom de guerre – a fait une étrange rencontre. Cet Ukrainien âgé de 30 ans est alors en opération à Makiïvka, dans le Donbass, lorsque son unité parvient à capturer quatre soldats russes, dont deux se révèlent être des Ukrainiens des territoires occupés. Contraints de posséder un passeport russe, ils ont été enrôlés dans l’armée de Moscou après l’invasion du 24 février 2022, puis déployés en Ukraine.

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L’un des deux, Sergueï, 38 ans, vient de Donetsk. Dave l’interpelle : « Pourquoi es-tu venu combattre l’Ukraine ? » « Je ne voulais pas, répond le soldat. J’ai longtemps attendu que vous veniez nous libérer. Mais j’ai fini par me faire embrigader. » « Il m’a dit qu’il n’avait pas le choix, que c’était ça ou la mort »,raconte Dave, venu, en ce matin d’octobre, à Kiev avec sa fille et sa femme se recueillir sur le Mémorial des soldats tombés au combat.

Ce cas est loin d’être isolé. Trois ans et demi après le début de l’invasion de leur pays, les Ukrainiens âgés de 18 à 60 ans piégés dans les territoires occupés sont enrôlés à la chaîne dans les rangs de l’armée russe, le plus souvent sous la menace. Les autorités de Moscou leur promettent qu’ils ne participeront pas à l’« opération militaire spéciale ». Ces hommes sont pourtant déployés en nombre sur le front ukrainien pour combattre leur propre peuple, selon les informations recueillies par Le Monde.

Certains sont capturés ou tués sur le champ de bataille. Beaucoup viennent grossir les cinq camps réservés aux prisonniers de guerre russes en Ukraine. Dmytro Lubinets, le commissaire ukrainien aux droits humains, se rend régulièrement dans ces centres. Ces soldats enrôlés de force, il en voit « énormément », « des centaines ». Leur nombre est gardé secret, mais le ratio donne un aperçu de l’ampleur du phénomène : « 25 % du nombre total de prisonniers de guerre russes sont des gens issus des territoires occupés », révèle, au Monde, Dmytro Lubinets, qui reçoit dans son bureau à Kiev. Un sur quatre.

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Joseph Quinn n’apparaîtra pas dans la dernière saison de « Stranger Things »

Le co-créateur de « Stranger Things » a confirmé l’absence du comédien qui incarnait le personnage d’Eddie Munson, dans la cinquième et ultime saison de la série, attendue à partir du 27 novembre.

Alors que les retrouvailles du casting de Stranger Things sont attendues à partir du 27 novembre pour la cinquième et ultime saison de la série à succès, un personnage manquera à l’appel.

Après des rumeurs évoquant un éventuel retour de Joseph Quinn, qui jouait Eddie Munson, leader du Hellfire Club, mort dans la saison 4, Matt Duffer, co-créateur de la série, a coupé court au rumeur en assurant que le comédien de 31 ans n’apparaîtrait pas dans la dernière saison de Stranger Things.

« J’adore le fait que Joseph Quinn s’amuse avec les gens! Mais non, il est mort », a assuré Matt Duffer auprès du magazine Empire.

« Joseph est occupé de toute façon, donc tout le monde doit comprendre qu’il ne fera pas son retour. Il a tourné dans cinq films depuis, je crois. Quand est-ce qu’il aurait pu avoir le temps de venir sur le tournage de ‘Stranger Things’? Malheureusement, qu’il repose en paix. Il est bel et bien sous terre », a-t-il ajouté.

Depuis son tournage dans la saison 4 de Stranger Things, Joseph Quinn a tourné dans plusieurs longs-métrages à succès tels que Gladiator 2 et Les Quatre Fantastiques: Premiers pas. Il sera aussi prochainement à l’affiche du nouvel Avengers, Doomsday et incarnera George Harrison dans un biopic, réalisé par Sam Mendes.

Linda Hamilton et Jake Connelly au casting

Malgré l’absence de Joseph Quinn, la saison 5 de Stranger Things va toutefois réunir la majorité des personnages phares de la série: Millie Bobby Brown, Finn Wolfhard, David Harbour, Winona Ryder, Natalia Dyer et Charlie Heaton. Sadie Sink, Brett Gelman, Maya Hawke, Jamie Campbell Bower et Amybeth McNulty seront également de retour.

Plusieurs nouvelles têtes feront également leur apparition au casting à l’instar des comédiens Linda Hamilton (Sarah Connor dans Terminator), Nell Fisher, Jake Connelly et Alex Breaux.

Ce nouveau volet de Stranger Things, dont le tournage s’est achevé en décembre 2024, se déroulera à l’automne 1987, soit quatre ans après les événements racontés dans la première saison, diffusée en 2016, il y a huit ans.

À l’approche de l’anniversaire de la disparition de Will, qui a marqué le début de la série, sa mère Joyce et ses amis: Lucas, Dustin, Mike, Nancy, Jonathan, Steve, Max et Onze ont un objectif commun: trouver Vecna, antagoniste principal de la série, pour le détruire une bonne fois pour toute.

Après une saison 4 divisée en deux en 2022, cette ultime volet de la série sortira en trois parties. Quatre premiers épisodes seront dévoilés le 27 novembre 2025 (à 2 heures du matin heure française), puis les trois suivants le 25 décembre, le soir de Noël. Enfin, l’épisode final de la série sera mis en ligne le 1er janvier 2026, à 2 heures du matin heure française.

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Epargne : vers des dépôts rémunérés ?

MAISON TANGIBLE

En dépit du développement du paiement électronique, l’argent liquide n’est pas près de disparaître. La valeur des billets en circulation dans la zone euro a presque triplé en vingt ans, selon les chiffres de la Banque centrale européenne. Une étude de l’institution, curieusement intitulée « Restez calme et gardez du liquide : leçons sur le rôle unique de la monnaie physique à travers quatre crises », en fait même la promotion. Elle conseille aux particuliers de conserver entre 70 et 100 euros par membre d’un foyer. Juste au cas où…

Les Français aiment bien garder une poire pour la soif. Allergiques au risque, ils consacrent une bonne partie de leur épargne à des placements sûrs et liquides. Après avoir été trop vite enterré, le fonds en euros de l’assurance-vie a retrouvé les faveurs de nos compatriotes.

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« La négation du politique »: Manuel Valls attaque le macronisme responsable de « l’absorption des partis traditionnels »

L’ex-ministre des Outre-mer remercié lors de la nomination du gouvernement Lecornu II, a torpillé ce mardi 21 octobre Emmanuel Macron qui a incarné « la négation du politique ». Il estime que sa mission au ministère « avait vocation à se poursuivre ».

L’ex-ministre des Outre-mer Manuel Valls estime dans une interview au Point qu’Emmanuel Macron a incarné « la négation du politique », tout en appelant à une « coalition du centre droit aux socialistes » pour l’élection présidentielle de 2027.

« Le macronisme n’a pas été une coalition sur la base de compromis réciproques, mais l’absorption des partis traditionnels (…). Il a été la négation du politique », a déclaré l’ancien Premier ministre dans cet entretien publié ce mardi 21 octobre.

Selon lui, « il faut inventer autre chose » que la reconduction du ‘en même temps’ pour « éviter la confrontation en 2027 entre LFI et le RN ».

« Nous devons construire une coalition du centre-droit aux socialistes, basée sur un projet qui ne soit pas seulement le rejet de LFI et du RN », ajoute-t-il.

« Ni amertume ni rancœur » d’avoir été écarté du gouvernement

Nommé ministre d’État chargé des Outre-mer par François Bayrou en décembre 2024, Manuel Valls avait été reconduit dans l’éphémère premier gouvernement Lecornu avant d’être remplacé par la députée Horizons Naïma Moutchou dans le second.

« Je n’ai ni amertume ni rancœur », assure-t-il, tout en jugeant que sa mission « avait vocation à se poursuivre » pour « mettre en œuvre l’accord de Bougival sur la Nouvelle-Calédonie » et « mener des chantiers institutionnels pour la Guyane, la Martinique et la Guadeloupe ».

Il affirme ne pas avoir compris la décision du chef de l’État et du Premier ministre, qu’il attribue à « un mélange de mesquinerie et de cynisme ».

« Je paie sans doute le fait d’avoir réussi à réinstaurer le dialogue en Nouvelle-Calédonie alors que ceux qui ont décidé de mon départ avaient échoué sur ce dossier », estime-t-il.

En mai 2024, des émeutes avaient éclaté en Nouvelle-Calédonie à la suite d’une réforme électorale votée à Paris, considérée comme un « passage en force » par les indépendantistes. Ces émeutes ont fait 14 morts, plus de deux milliards d’euros de dégâts et la Nouvelle-Calédonie reste exsangue économiquement depuis.

Sur le territoire calédonien, où l’accord de Bougival entre l’État, les loyalistes et une partie des indépendantistes a été conclu en juillet sous son égide, il juge qu' »il n’y a pas d’autre choix que de mettre en oeuvre » ce texte, qui prévoit un « État de Nouvelle-Calédonie » inscrit dans la Constitution française.

Manuel Valls appelle toutefois à « trouver un accord intelligent avec le FLNKS », qui rejette l’accord.

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Volodymyr Zelensky attendu en Suède ce mercredi pour un accord d' »exportation » d’armes

Volodymyr Zelensky est attendu à Stockholm ce mercredi 22 octobre pour un accord d' »exportation » d’armes entre l’Ukraine et la Suède. Avant son arrivée dans le pays, il est passera par Oslo, en Norvège.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky se rendra mercredi en Suède où les deux pays annonceront un accord d' »exportation » d’armes, a indiqué mercredi le gouvernement suédois dans un communiqué.

Volodymyr Zelensky et le Premier ministre suédois Ulf Kristersson doivent se rencontrer dans la ville de Linköping, siège du groupe de défense Saab qui produit l’avion de chasse Gripen, des systèmes d’armes et sous-marins.

« À l’issue de leur rencontre, MM. Kristersson et Zelensky tiendront une conférence de presse conjointe pour faire une annonce dans le domaine des exportations de défense », a déclaré le gouvernement.

« Une Ukraine forte », une « priorité pour la Suède »

« Une Ukraine forte et capable est une priorité essentielle pour la Suède, et nous continuerons à veiller à ce que l’Ukraine puisse riposter à l’agression de la Russie », a écrit Ulf Kristersson sur X.

L’année dernière, la Suède a suspendu son projet d’envoyer ses avions de combat Gripen en Ukraine, en réponse à une demande des pays partenaires qui souhaitaient donner la priorité aux F-16 américains.

Avant son arrivée en Suède, Volodymyr Zelensky est arrivé à Oslo en Norvège pour une rencontre avec le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre.

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La tempête Benjamin arrive dans l’ouest de la France : des rafales de vent de 120 km/h, 19 départements en vigilance orange pour vents violents

Un bateau de pêche arrive au port de Plobannalec-Lesconil (Finistère) alors que d’énormes vagues et des vents violents frappent la côte bretonne lors du passage de la tempête Benjamin, le 22 octobre 2025. FRED TANNEAU / AFP

De violentes rafales de vent et de fortes vagues, sur la façade atlantique et le littoral de la Manche, étaient prévues dans la nuit du mercredi 22 au jeudi 23 octobre, Météo-France ayant placé au total 19 départements en vigilance orange pour vents violents, pluie-inondation ou vagues-submersion, dans son dernier bulletin publié à 6 heures.

Les départements en vigilance orange pour vents violents sont la Manche, la Vendée, la Charente-Maritime, la Gironde, les Landes et les Pyrénées-Atlantiques, les Deux-Sèvres, la Charente, les Pyrénées-Orientales, l’Aude, la Corse-du-Sud, la Haute-Corse, la Somme, le Pas-de-Calais et le Nord, auquel ce sont ajoutées les Alpes-Maritimes, jeudi matin.

En outre, quatre départements sont concernés par la vigilance vagues-submersion : la Seine-Maritime, la Gironde, les Landes et les Pyrénées-Atlantiques. La Corrèze a été placée en vigilance orange pluie-inondation dès mercredi, à laquelle s’est ajouté le Cantal dans le bulletin de soirée de Météo-France.

« Jeudi, la tempête Benjamin se creuse en circulant en Manche vers la mer du Nord et occasionne de fortes rafales sur une bonne partie du territoire ainsi qu’un renforcement des vagues », associées sur la façade atlantique et le littoral de la Manche, rapporte Météo-France, ajoutant qu’il existe encore des incertitudes sur la trajectoire de la dépression.

Sur le Puy-de-Dôme, des vents de 119 kilomètres à l’heure (km/h) ont été relevés sur la station de Vernines, dans l’intérieur des terres. Sur le département de la Manche, autour de 120 km/h de vent sont relevés, précise l’organisme.

Dans la nuit, des rafales de 100 kilomètres à l’heure (km/h) à 120 km/h étaient prévues sur la côte Atlantique et les côtes de la Manche. En Corse, les rafales devraient atteindre jusqu’à 160 à 170 km/h sur le Cap Corse, 130 km/h à 140 km/h sur le relief et les versants orientaux, et 90 km/h à 110 km/h dans la région de Porto-Vecchio et la région bastiaise.

Concernant le risque de vagues-submersion, il sera particulièrement marqué au moment des pleines mers. Cette « forte tempête automnale », qui survient « après une longue période de calme », alimentera un « vent fort » sur la quasi-totalité du pays, prévoit Météo-France, qui s’attend également à de gros cumuls de pluie dans les Alpes du Nord. « Une extension de la vigilance vagues-submersion n’est pas envisagée à l’heure actuelle mais non exclue sur les Hauts-de-France », ajoute l’organisme.

La tempête va « progresser à l’intérieur des terres jeudi, en produisant des rafales de vent supérieures à 100 km/h, des averses orageuses et des pluies soutenues », précise Météo-France qui ajoute que « les régions méditerranéennes, du Roussillon à la Côte d’Azur et la Corse seront particulièrement concernées par des vents forts ».

Des TER supprimés dans plusieurs régions jeudi

La circulation des trains TER sera suspendue sur certaines lignes, jeudi, les vitesses de circulation seront réduites sur d’autres ; les trains à grande vitesse, eux, circuleront.

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Normandie : circulation interrompue « sur la quasi-totalité des lignes », sauf sur Paris-Rouen en train CITI, Paris-Vernon et Paris-Dreux – avec un seul aller-retour et une limitation de vitesse sur une partie du trajet. Aucun train ne circulera entre Caen et Rennes.

Bretagne : circulation perturbée sur les lignes Brest-Quimper, Brest-Nantes et Rennes-Nantes.

Pays de la Loire : retards et suppressions à prévoir.

Centre-Val de Loire : circulation interrompue entre Tours et Chinon de 7 h 30 à 16 heures, entre Vendôme et Dourdan de 7 heures à 17 heures, entre Bourges et Montluçon de 5 heures à 17 heures, entre Rambouillet et Le Mans de 12 h 30 à 17 heures, entre Dreux et Argentan de 12 h 30 à 17 heures et entre Tours et Vierzon entre 12 heures et 14 h 30. Sur d’autres lignes, circulation ralentie à 70 km/h.

Nouvelle-Aquitaine : circulation interrompue sur une vingtaine de lignes toute la journée, dont Bordeaux – La Rochelle, Bordeaux-Hendaye, Limoges-Poitiers ; des limitations de vitesse imposée sur sept autres, dont Bordeaux-Poitiers, où circule le TGV entre Paris et le Sud-Ouest.

Hauts-de-France : circulation interrompue sur Arras – Saint Pol, Béthune – Saint Pol, Etaples – Saint Pol, Beauvais-Abancourt – Le Tréport, Amiens-Compiègne, Abancourt-Rouen, Beauvais-Creil. Circulation ralentie à 70 km/h sur les autres lignes régionales.

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Fusillade mortelle aux Moulins à Nice: trois personnes supplémentaires interpellées

Le parquet de Marseille a annoncé ce mercredi 22 octobre avoir arrêté trois nouveaux suspects dans le cadre de l’information judiciaire ouverte après la fusillade mortelle dans le quartier des Moulins à Nice.

Trois personnes supplémentaires ont été arrêtées en lien avec la fusillade mortelle au quartier des Moulins à Nice au début du mois d’octobre, a indiqué Nicolas Bessone le procureur de la République de Marseille dans un communiqué ce mercredi 22 octobre.

Deux hommes ont été interpellés le 18 octobre 2025 et un troisième sur mandat d’arrêt le 21 octobre 2025 par les forces de l’ordre.

Trois jeunes hommes du Gard

Ces trois personnes âgées de 23 à 18 ans, originaires du Gard, ont été présentées à un magistrat instructeur. Deux d’entre elles ont été mises en examen des chefs « d’assassinats en bande organisée, tentatives d’assassinat en bande organisée, participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime aggravé par la commission en bande organisée, recel et destruction par moyens dangereux en bande organisée », et le troisième de « participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime aggravé par la commission en bande organisée », a énuméré le procureur dans sa communication.

« Les deux premiers étaient placés en détention provisoire, le dernier sous contrôle judiciaire », a précisé Nicolas Bessone.

Deux morts et deux blessés graves

Le parquet de Marseille avait ouvert le mercredi 8 octobre une information judiciaire des chefs d’assassinats et de tentative d’assassinats en bande organisée, de vol et de recel de vol en bande organisée, ainsi que de participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime en bande organisée.

Deux personnes avaient été présentées le même jour devant un juge d’instruction de la JIRS de Marseille et placées en détention provisoire.

Cette fusillade avait eu lieu le vendredi 3 octobre au soir dans le quartier des Moulins à Nice. Elle avait fait deux morts et deux blessés graves. La CRS 8 avait été déployée dans ce quartier gangrené par le trafic de stupéfiants.

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Nicolas Sarkozy est en prison, accompagné de deux officiers de sécurité, « eu égard à son statut et aux menaces », selon le ministre de l’intérieur, Laurent Nuñez

Devant la prison de la Santé, avant l’arrivée de l’ancien président Nicolas Sarkozy, à Paris, le 21 octobre 2025. KAMIL ZIHNIOGLU POUR « LE MONDE »

Deux officiers de sécurité ont accompagné, mardi 21 octobre, Nicolas Sarkozy à la prison de la Santé et ont été installés dans une cellule voisine, a appris l’Agence France-Presse (AFP) de trois sources proches du dossier, confirmant une information de TF1-LCI.

L’ancien chef de l’Etat bénéficie en temps normal « d’un dispositif de protection eu égard à son statut et aux menaces qui pèsent sur lui » et ces mesures ont « été maintenues en détention », a justifié le ministre de l’intérieur, Laurent Nuñez, mercredi sur CNews-Europe 1. « C’est évidemment un citoyen comme les autres, mais il y a des menaces un peu plus importantes qui pèsent sur l’ancien président de la République qu’est Nicolas Sarkozy. La décision a été prise et donc elle a été appliquée immédiatement », a précisé M. Nuñez.

Condamné dans l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007 à une peine de cinq ans de prison ferme avec mandat de dépôt différé, assorti d’une exécution provisoire, Nicolas Sarkozy, 70 ans, a rejoint, mardi en milieu de matinée, la prison de la Santé, à Paris. Deux officiers de sécurité ont été installés dans une cellule voisine de celle de l’ex-président au quartier d’isolement de la prison parisienne. Ils sont armés, mais ne sont pas équipés de téléphones portables, selon une source proche du dossier.

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Ce dispositif, qui relève du ministère de l’intérieur, a été établi « en lien avec le garde des sceaux » et « sera maintenu tant que le besoin sera jugé utile », a-t-on dit du côté de Beauvau : « Cette situation inédite impose de prendre les mesures de sécurité adéquates, adaptées à la spécificité de la personnalité et du contexte. »

« Crachat au personnel pénitentiaire »

L’ancien chef de l’Etat a déjà fait l’objet de menaces. Mercredi, trois détenus de la Santé ont été placés en garde à vue après « la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo, manifestement tournée par un détenu » de l’établissement pénitentiaire « proférant des menaces à l’arrivée dans les locaux de Nicolas Sarkozy », a appris l’AFP auprès du parquet. A la suite d’une fouille de l’administration pénitentiaire lors de laquelle deux téléphones ont été saisis, « le parquet de Paris a ouvert une enquête pour menaces de mort, confiée au 3e district de police judiciaire. Les trois détenus présents dans la cellule ont été placés en garde à vue ».

La décision de renforcer sa protection n’est pas du goût du syndicat de surveillants pénitentiaires UFAP-UNSA-Justice. « On va plutôt avoir deux boulets supplémentaires à traîner », a dénoncé dans la matinée sur RTL Wilfried Fonck, son secrétaire national. « Aujourd’hui, on a deux personnes civiles qui sont à l’intérieur d’un établissement pénitentiaire qui n’ont rien à y faire (…). Ils ne sont pas rompus au fonctionnement » d’un tel établissement, a fustigé le responsable syndical, affirmant par ailleurs n’avoir « jamais vu ça en vingt-cinq ans de carrière ».

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Pour le ministre de l’intérieur, « c’est une décision visant à assurer sa sécurité (…) en plus, évidemment, de tout ce qui est mis en œuvre par l’administration pénitentiaire ». Mais l’UFAP-UNSA-Justice estime que la présence de ces deux fonctionnaires de police est un « crachat qui est fait au personnel pénitentiaire ». « On est en train de nous dire que le personnel pénitentiaire ne sait pas bosser », a insisté Wilfried Fonck.

Interrogé sur LCI, mardi, l’avocat de Nicolas Sarkozy, Jean-Michel Darrois, a dit n’avoir « jamais vu ça » dans sa carrière. « L’administration pénitentiaire ne peut jamais garantir zéro risque, et ils ne pouvaient pas prendre ce risque avec Nicolas Sarkozy », a-t-il jugé.

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Etant donné les risques pour sa sécurité dans l’univers carcéral, Nicolas Sarkozy a également été placé à l’isolement. Il est donc seul dans sa cellule, et accompagné par un surveillant dans chacun de ses déplacements, notamment pour se rendre au parloir.

Le Monde

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Des milliards de dollars de contrats passés en quelques mois: la course mondiale au réarmement fait les affaires des industriels américains

Les spécialistes américains de l’industrie de défense ont bénéficié au troisième trimestre d’une forte demande, en particulier pour des missiles et des munitions, dans un climat de regain de tensions géopolitiques.

Guerre en Ukraine et à Gaza, incursions russes dans des espaces aériens européens, manœuvres militaires chinoises près de Taïwan ou encore tensions en mer Rouge, l’ambiance mondiale est au réarmement.

« Nous continuons d’être exceptionnellement positionnés pour répondre à la demande croissante de nos clients américains et internationaux, en particulier concernant les munitions et les systèmes intégrés de défense aérienne et des missiles », a commenté Chris Calio, patron de RTX, lors d’une audioconférence avec des analystes.

Le carnet de commandes a bondi de 13% sur un an à 251 milliards de dollars, dont 37 milliards de contrats signés entre juillet et septembre. Ceux de défense ont représenté 23 milliards de dollars, contre 14 milliards pour les produits civils. Sa filiale spécialisée Raytheon a engrangé 8 milliards de dollars de commandes pour des munitions, en particulier des missiles GEM-T – une variante de son missile Patriot – destinés à des clients étrangers, ainsi que des missiles AMRAAM air-air de moyenne portée avec guidage radar. Ce dernier contrat, d’un montant de 2,1 milliards, est le plus gros en trente ans d’existence du programme.

Outre des volumes supérieurs dans les systèmes de défense terrestre et aérienne, Raytheon – qui fabrique aussi le missile Tomahawk – a également profité d’un essor des programmes navals. Son bénéfice opérationnel a bondi de 33%. Elle a aussi décroché un « contrat très important de drones anti-drones » pour l’armée de Terre américaine, tandis que Pratt & Whitney, filiale de RTX spécialisée dans les moteurs d’avion y compris commerciaux, a obtenu un gros contrat pour le moteur F135 équipant le F-35 fabriqué par Lockheed Martin. L’armée américaine vient de confirmer son 18e lot de cet avion furtif de combat, également exploité ou commandé par une quinzaine de nations alliées.

Une demande mondiale qui « reste solide »

Selon James Taiclet, patron de Lockheed qui s’exprimait mardi lors de la présentation des résultats trimestriels, « la forte demande des clients persiste, tant aux États-Unis que parmi nos alliés ». Il s’est félicité de l’obtention de différents contrats de plusieurs dizaines de milliards de dollars avec, notamment, l’armée de Terre et la Marine américaines.

Le groupe de Bethesda (Maryland) a profité d’une augmentation de ses activités dans tous ses segments, en particulier les missiles (+14% sur un an). En revanche, il avait été évincé en mars par son compatriote Boeing pour la nouvelle génération d’avion de combat furtif – baptisée F-47 – de l’US Air Force. Boeing, qui doit annoncer ses résultats le 29 octobre, reste en lice pour la prochaine génération d’avion de combat de l’US Navy, cette fois face à Northrop Grumman. A l’instar de ses homologues, Kathy Warden, PDG de Northrop Grumman, a également signalé mardi un marché « dynamique » que son entreprise s’emploie à exploiter au mieux en « répondant avec célérité aux besoins de nos clients ».

« Nous nous attendons à ce que la demande mondiale reste solide (…), avec une croissance l’année prochaine de chacun de nos quatre segments d’activité », a-t-elle indiqué.

Le bénéfice opérationnel trimestriel a progressé de 11% et la marge opérationnelle est passée de 11,5% à 12,3% grâce aux revenus supérieurs dans ses branches Mission Systems et Defense Systems.

Le « Dôme d’or » devrait générer une manne importante

GE Aerospace, né de la scission en 2024 du conglomérat General Electric, a aussi profité du contexte mondial. Sa division de défense a enregistré une nette hausse (+26% à 2,8 milliards) de son chiffre d’affaires même si ses commandes ont reculé de 5% sur la période à 2,9 milliards, un repli attribué par le groupe à un effet de calendrier.

Forts de ces résultats en hausse et des perspectives, les quatre groupes ayant présenté leurs comptes mardi ont relevé leurs prévisions annuelles. Certains l’avaient déjà fait au trimestre précédent. Et, les dirigeants de RTX l’ont rappelé, l’avenir est prometteur: le budget américain prévoit 50 milliards de dollars pour le réapprovisionnement en munitions, sans parler de la manne que devrait générer le « Dôme d’or », bouclier antimissiles voulu par Donald Trump.

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« Arco », une magnifique fable écologique qui plaira aux enfants autant qu’à leurs parents

Image extraite du film d’animation français « Arco », d’Ugo Bienvenu. REMEMBERS, MOUNTAINA

L’AVIS DU « MONDE » – À NE PAS MANQUER

Ugo Bienvenu a 38 ans. Arco – petite merveille désormais précédée d’une grosse rumeur, remarqué au Festival de Cannes puis au Festival du film d’animation d’Annecy, où il a remporté le grand prix – est son premier long-métrage d’animation. Depuis, il est notoirement apparu à ceux qui l’ignoraient encore que ce réalisateur était en réalité un multicasquette et officiait déjà avec brio sur un large spectre créatif, du roman graphique au carré Hermès en passant par des vidéoclips, une maison d’édition et la série pour Marvel.

On veut croire que le dessin animé qu’il nous propose aujourd’hui – cinq ans de travail en 2D et en mode artisanal – renchérit de manière décisive ce profil d’intoxiqué talentueux, lequel s’est, par ailleurs, donné les moyens de coproduire son film 100 % made in France avec une partenaire qui se nomme Natalie Portman – à travers la société MountainA, qu’elle dirige avec la productrice Sophie Mas.

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