Lucy, la plus célèbre australopithèque, fait son premier voyage en

La reconstitution de la femelle australopithèque Lucy, fondée sur les ossements retrouvés le 24 novembre 1974 en Ethiopie, au Musée national de Prague, le 4 février 2025. MICHAL CIZEK / AFP

Les ossements de la plus célèbre australopithèque, Lucy, découverts le 24 novembre 1974 en Ethiopie, vont être exposés à Prague à l’été 2025. Une escapade inédite en Europe pour ce squelette vieux de 3,18 millions d’années. « C’est la première fois qu’ils seront présentés sur le Vieux Continent », s’est félicité, mardi 4 février, le premier ministre tchèque, Petr Fiala, en annonçant à la presse ce rare prêt du Musée national d’Ethiopie.

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Le privilège revient au Musée national de Prague qui les montrera au public dans le cadre d’une exposition plus large, ouvrant le 25 août pour deux mois. Le squelette quasi complet de Selam, jeune australopithèque morte à l’âge de 3 ans environ qui aurait vécu 100 000 ans avant Lucy, sera aussi de ce voyage sous haute sécurité.

Il avait été découvert en 2000, un quart de siècle après la mise au jour des 52 fragments d’ossements de Lucy qui allaient révolutionner la recherche scientifique et la compréhension de nos ancêtres. « Cette exposition historique va offrir aux touristes et aux chercheurs une occasion unique de voir de près ces fossiles humains », a commenté la ministre du tourisme éthiopienne, Selamawit Kassa, présente dans la capitale tchèque pour l’annonce.

Filiation directe avec l’homme contestée

D’abord appelée AL 288-1, Lucy a été baptisée ainsi en référence à la chanson des Beatles Lucy in the Sky with Diamonds, que l’équipe de scientifiques écoutait après avoir fêté la découverte. Morte possiblement entre 11 et 13 ans (ce qui est considéré comme un âge adulte pour cette espèce), mesurant 1,10 mètre de haut et pesant 29 kilos, cet hominidé bipède reconstitué à 40 % est conservé dans une pièce non ouverte au public, au cœur de la capitale Addis-Abeba.

Lire aussi (2024) | Article réservé à nos abonnés L’héritage débattu de Lucy, la plus célèbre des australopithèques

Si le musée reçoit de nombreuses sollicitations pour l’étudier, le squelette ne quitte plus l’Ethiopie qu’à de rares exceptions – il avait fait un tour des Etats-Unis entre 2007 et 2013. Longtemps décrite comme « la grand-mère de l’humanité », Lucy est aujourd’hui plutôt considérée comme une tante ou une cousine – sa filiation directe avec l’homme étant contestée.

De nombreuses trouvailles ont depuis rebattu les cartes, en Ethiopie, en Afrique du Sud, au Kenya mais aussi au Tchad. Toumaï, considéré par certains paléontologues comme le premier représentant de la lignée humaine, du haut de ses 7 millions d’années, ou encore Ardi, âgée de 4,4 millions d’années, ont rejoint Lucy au panthéon préhistorique.

Le Monde avec AFP

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Guerre en Ukraine : les nouvelles tactiques de l’état-major russe pour

Un bâtiment endommagé par des frappes militaires russes contre l’Ukraine, à Pokrovsk, dans la région de Donetsk, le 25 janvier 2025. ANTON SHYNKARENKO / REUTERS

Les forces armées russes (FAR) ont récemment changé et amélioré leurs tactiques dans différents paramètres du combat, ont observé les analystes militaires et le commandement ukrainien. Le 1er février, l’état-major russe a indiqué avoir trouvé une parade aérienne contre les drones navals ukrainiens, qui ont, au cours des deux dernières années, contraint une grande partie de la flotte russe de la mer Noire à fuir les bases de Crimée. Sur la terre ferme, le commandement ukrainien s’inquiète de la mobilité accrue de l’infanterie russe autour du centre logistique de Pokrovsk, dans la région de Donetsk. Les FAR réduisent leurs assauts frontaux sur les villes bastions du Donbass, préférant des mouvements de contournement visant à harceler puis couper les routes de ravitaillement. Troisième nouveauté, la création de régiments de dronistes intégrés horizontalement avec les unités d’infanterie des FAR, pour permettre une meilleure coordination des assauts.

Contre les drones, la meilleure parade vient encore des drones. Une vidéo publiée par le ministère de la défense russe, le 1er février, montre la destruction d’un drone naval ukrainien de type Magura par un missile à guidage laser TKB-1030 de conception récente. Les analystes de l’Institute for the Study of War, basé à Washington, valident l’observation de blogueurs militaires russes attestant que le tir de précision a été effectué depuis un Kronstadt Orion, un drone de combat et de renseignement russe de type MALE, soit moyenne altitude longue endurance. Tous relèvent qu’il s’agit du premier cas de ce type.

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Affaire de la fraude aux eaux minérales de Nestlé : Emmanuel

Emmanuel Macron à l’Institut Gustave-Roussy, à Villejuif, le 4 février 2025. BENOIT TESSIER / REUTERS

Emmanuel Macron a assuré, mardi 4 février, qu’il n’y avait eu ni « entente » ni « connivence » avec Nestlé alors que Le Monde et Radio France affirment dans une enquête que l’Elysée et Matignon ont laissé le groupe commercialiser des eaux non conformes à la réglementation et à risque pour la santé, malgré les recommandations d’interdiction des autorités sanitaires.

Lire notre enquête | Article réservé à nos abonnés Fraude aux eaux minérales : comment l’Elysée et Matignon ont cédé au lobbying de Nestlé malgré les alertes des autorités de santé

« Je ne suis pas au courant de ces choses-là. Il n’y a d’entente avec personne, il n’y a pas de connivence avec qui que ce soit », a-t-il déclaré aux journalistes, lors d’un déplacement à l’Institut Gustave-Roussy, centre de lutte contre le cancer. Au début de 2024, après de premières révélations, Nestlé Waters, filiale de la multinationale suisse de l’agroalimentaire, avait reconnu avoir eu recours à des systèmes interdits de microfiltration pour maintenir la « sécurité alimentaire » de ses eaux minérales.

Comme l’ont révélé Le Monde et Radio France il y a un an, et comme l’a reconnu Nestlé depuis, le numéro un mondial des eaux en bouteille a eu recours pendant plusieurs années à des traitements interdits – microfiltration, filtres UV et charbons actifs – pour faire face à des contaminations bactériennes ou chimiques sur le site de Perrier, à Vergèze (Gard), comme sur son site des Vosges, où sont puisées les eaux d’Hépar, de Contrex et de Vittel. Or, selon un rapport de l’agence régionale de santé d’Occitanie, la situation serait toujours problématique sur le site de Perrier, où Nestlé a dû renoncer à l’exploitation de certains puits et détruire 3 millions de bouteilles en avril 2024.

Selon l’enquête du Monde et Radio France, de nombreux échanges de courriels et de notes ministérielles montrent que l’exécutif a privilégié les intérêts de Nestlé au détriment de ceux des consommateurs en laissant le groupe suisse continuer à commercialiser une eau qu’il savait non conforme à la réglementation.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Fraude aux eaux minérales : un juge d’instruction désigné après la plainte visant Nestlé pour tromperie

Le Monde avec AFP

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Budget : de nouvelles économies sur la transition écologique sous François

La ministre française de la transition écologique, de la biodiversité, de la forêt, de la mer et de la pêche, Agnès Pannier-Runacher, lors d’une séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, à Paris, le 22 janvier 2025. THIBAUD MORITZ / AFP

Depuis un an et les premières coupes du gouvernement Attal, en février 2024, les discussions budgétaires se ressemblent pour l’écologie : de grignotages en coups de rabot importants, l’enveloppe de la mission écologie s’amincit. « Nous sommes sur une ligne de crête entre exigence environnementale et contrainte budgétaire », a résumé la ministre de la transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, lundi 20 janvier devant les sénateurs, alors que le gouvernement Bayrou cherchait encore 5 milliards d’euros d’économies pour espérer diminuer le déficit à 5,4 % à la fin de l’année.

Lors des examens des deux projets de loi de finances (PLF), celui du gouvernement Barnier et celui du gouvernement Bayrou, l’Hôtel de Roquelaure se félicite d’avoir réussi à limiter la casse sur plusieurs dossiers. Ainsi le fonds chaleur, géré par l’Agence de la transition écologique (Ademe) a finalement été maintenu à plus de 800 millions d’euros et le fonds Barnier, crucial pour l’adaptation au changement climatique, a été rehaussé de 225 à 330 millions d’euros. L’enveloppe sur la décarbonation de l’industrie, une promesse à 10 milliards d’euros d’Emmanuel Macron, est budgétée à hauteur de 1,6 milliard d’euros pour 2025. Après d’intenses tractations à l’automne 2024, l’augmentation de la taxe sur le gaz a été préférée à celle sur l’électricité, notamment parce que le Rassemblement national en avait fait une ligne rouge.

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La Cinémathèque française doit s’améliorer pour « mieux répondre aux défis

La Cinémathèque française, dans le bâtiment conçu par Frank Gehry, à Paris, en 2013. NATHAN ALLIARD/PHOTONONSTOP

Actuellement dans la tourmente pour avoir voulu programmer, en décembre 2024, le film de Bernardo Bertolucci Le Dernier Tango à Parissans envisager de l’accompagner d’un débat, ce qui avait entraîné une polémique et révélé un climat social tendu en interne ainsi qu’un management contesté, la Cinémathèque française fait l’objet, hasard du calendrier, d’un rapport de la Cour des comptes, rendu public mardi 4 février.

Un document qui n’évoque à aucun moment ces tensions, se concentrant sur les statuts, les missions, la situation financière, la stratégie immobilière et le mode de gouvernance de l’institution. « Nous n’avons pas fermé nos yeux et nos oreilles, mais notre responsabilité est de rendre compte du bon emploi de l’argent public »,a précisé d’emblée le premier président de la Cour, Pierre Moscovici, lors de la présentation du rapport à la presse, ajoutant que les magistrats n’avaient pas reçu d’alerte ni de signalement lors de leur travail.

Les rapporteurs ont passé au crible les neuf dernières années de fonctionnement de l’institution, de 2016 – date de l’arrivée à sa direction de Frédéric Bonnaud – à fin 2024. Leur constat : « pour mieux répondre aux défis qui sont les siens », des améliorations sérieuses s’imposent à la Cinémathèque française dans de nombreux domaines, « sur lesquels la Cour avait pour partie déjà attiré l’attention dans son précédent rapport » datant de 2014.

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Ce que contient la loi de lutte contre le narcotrafic,

Création d’un parquet national anticriminalité organisée (Pnaco), mesures antiblanchiment, procédure pénale simplifiée, nouveaux outils pour les enquêteurs : la proposition de loi de lutte contre le narcotrafic, adoptée quasiment unanimement par le Sénat, contient de nombreuses dispositions, pour la plupart consensuelles.

Portée par un duo de sénateurs, Etienne Blanc (Les Républicains) et Jérôme Durain (Parti socialiste), et soutenu par le gouvernement, le texte est désormais transmis à l’Assemblée nationale.

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• Parquet spécialisé

La proposition de loi visant à « sortir la France du piège du narcotrafic » remodèle l’architecture judiciaire de cette lutte avec la création d’un parquet national anticriminalité organisée (Pnaco).

Sur le modèle des parquets nationaux financier (PNF) et antiterroriste (PNAT), le Pnaco serait saisi des crimes les plus graves et constituerait une véritable « incarnation » de la lutte contre le narcotrafic, et se verrait attribuer un rôle de coordination des parquets.

Le ministre de la justice, Gérald Darmanin, espère le voir opérationnel en janvier 2026, et installé « par défaut à Paris », même si une mission de préfiguration pourrait proposer d’autres idées de lieu, comme Marseille.

L’ensemble de la chaîne pénale serait d’ailleurs spécialisée, avec des magistrats et des juges d’application des peines spécialistes de la criminalité organisée.

Ce Pnaco s’appuierait sur des services d’enquête renforcés : le texte prévoit la création par voie réglementaire d’un « état-major criminalité organisée » (EMCO), animé par la direction nationale de la police judiciaire aux côtés d’offices centraux comme l’Ofast, consacré aux stupéfiants. Situé à Nanterre, cet EMCO constituerait le « bras armé » de la lutte contre les trafiquants.

• Blanchiment, avoirs criminels

Pour frapper les trafiquants « au portefeuille », un double mécanisme de gel judiciaire et administratif des avoirs dans le domaine du trafic de stupéfiants a également été voté dans le texte.

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Diverses mesures antiblanchiment y figurent également, dont une pour permettre la fermeture administrative de commerces soupçonnés d’agir comme des « blanchisseuses ».

Une procédure « d’injonction pour richesse inexpliquée », pour obliger les suspects à s’expliquer sur leur train de vie incohérent avec leurs revenus légaux, a également été créée à l’initiative du Sénat.

La proposition de loi intègre aussi une interdiction du recours aux « mixeurs » de cryptoactifs, qui permettent de rendre l’origine de ces actifs numériques intraçable.

• Arsenal répressif et renseignement

Le texte des sénateurs Etienne Blanc et Jérôme Durain prévoit diverses mesures pour faciliter le partage d’information entre juridictions et services de renseignement. Il propose d’expérimenter le recours au renseignement algorithmique pour détecter des menaces liées à la criminalité organisée, sur le modèle de ce qui se fait en matière de terrorisme.

Un dispositif dénoncé par la gauche impose aux plateformes de messagerie chiffrée (Signal, WhatsApp, etc.) de permettre aux services de renseignement d’accéder aux correspondances des trafiquants, sous conditions strictes.

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Autre mesure décriée, car jugée attentatoire aux libertés publiques, la possibilité pour les préfets de prononcer des « interdictions de paraître » sur les points de deal à destination des trafiquants et de leurs « petites mains ».

Pour lutter contre « l’ubérisation » du trafic et l’enrôlement croissant de mineurs comme « petites mains » ou « guetteurs », le Sénat a prévu la création d’un « délit d’offre de recrutement » de mineurs sur les réseaux sociaux, puni de sept ans de prison et de 150 000 euros d’amende.

• « Dossier-coffre » et « repentis »

Sur le modèle de la loi antimafia italienne, le Sénat a adopté une refonte du régime des « repentis », considéré comme sous-exploité par rapport à son utilité pour repérer les têtes de réseaux criminels. Le statut serait ainsi rendu plus attractif, pouvant aller jusqu’à un système d’immunités de poursuites. Il est également élargi aux personnes ayant commis un crime de sang.

Pour la procédure pénale, le Sénat a introduit dans le texte la création d’un « procès-verbal distinct », parfois surnommé « dossier-coffre », dans lequel seraient stockées des informations recueillies via des techniques spéciales d’enquête (surveillance, infiltration, sonorisation, etc.).

Ces éléments, parfois capitaux pour entraîner la condamnation des suspects, seraient cachés de ces derniers et de leurs avocats pour préserver ces techniques spéciales, et ne pourraient pas être utilisés au procès pour garantir le principe du contradictoire. Une exception serait faite, lorsque ces éléments sont « d’intérêt exceptionnel pour la manifestation de la vérité » et lorsque « la vie ou l’intégrité physique d’une personne » est mise en jeu, ce qui fait bondir les avocats pénalistes.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés « Le bien-fondé de la lutte contre le narcotrafic ne peut passer par une remise en question de la légitimité des droits de la défense »

Le Monde avec AFP

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Viols de Mazan : le procès en appel se tiendra du

Gisèle Pelicot, après le verdict du procès de Dominique Pelicot et de 50 coaccusés, au palais de justice d’Avignon, le 19 décembre 2024. MANON CRUZ / REUTERS

Le procès en appel des viols de Mazan se tiendra devant la cour d’assises du Gard, à Nîmes, du 6 octobre au 21 novembre, avec treize accusés dans le box, a annoncé, mardi 4 février, la cour d’appel de Nîmes dans un communiqué.

Principal accusé au premier procès devant la cour criminelle de Vaucluse de septembre à décembre 2024, à Avignon, Dominique Pelicot avait été condamné à vingt ans de réclusion criminelle, une peine assortie d’une mesure de sûreté des deux tiers (environ quatorze ans). Mais lui ne sera pas rejugé, n’ayant pas fait appel, contrairement à dix-sept des cinquante coaccusés, ces hommes qu’il avait recrutés sur Internet pour violer son épouse, droguée aux anxiolytiques.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Procès des viols de Mazan : un procès en appel en 2025, sans Dominique Pelicot

Quatre se sont depuis désistés, d’où le nombre de treize accusés à ce second procès, qui cette fois aura donc lieu devant une cour d’assises, c’est-à-dire une cour composée de jurés populaires. D’ici l’ouverture de ce second procès, ces treize appelants ont encore la possibilité de se désister.

Dominique Pelicot, âgé de 72 ans, devrait cependant être appelé à témoigner à la barre, mais uniquement en tant que témoin. Il n’a pas fait appel car il « refuse » de contraindre « Gisèle à une nouvelle épreuve, à de nouveaux affrontements », avait expliqué son avocate Me Béatrice Zavarro à l’Agence France-France (AFP). Pour lui, « Madame Pelicot n’est pas et n’a jamais été son adversaire », avait-elle précisé.

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« Gisèle Pelicot se prépare à affronter ce nouveau procès »

Reconnus coupables pour la plupart de viols sur Gisèle Pelicot, à son domicile de Mazan (Vaucluse) entre 2011 et 2020, les cinquante coaccusés, âgés de 27 à 74 ans, avaient été condamnés à des peines allant de trois ans dont deux avec sursis, pour un retraité jugé pour agression sexuelle, à quinze ans de réclusion criminelle pour un homme venu six fois violer Mme Pelicot.

La principale victime, Gisèle Pelicot, devrait elle aussi être présente pour ce nouveau procès. Devenue une icône féministe, notamment pour avoir refusé que le premier procès se tienne à huis clos, afin que la « honte change de camp » et ne pèse plus sur les épaules des victimes de viols, la septuagénaire n’a « pas peur » d’un nouveau procès, avait indiqué à l’AFP Me Antoine Camus, l’un de ses avocats. « Elle entend en être et elle se prépare à affronter ce nouveau procès avec la même détermination et le même courage », avait-il insisté.

Lire aussi l’analyse | Article réservé à nos abonnés Le procès des viols de Mazan, d’un combat personnel à une prise de conscience collective

Même s’il ne comparaîtra donc qu’en tant que témoin, Dominique Pelicot n’en a pourtant pas fini avec la justice. Mis en examen par le pôle « cold cases » de Nanterre, il pourrait d’ici peu être jugé pour une tentative de viol en 1999 en Seine-et-Marne, mais surtout un viol suivi de meurtre en 1991 à Paris, celui d’une jeune agente immobilière de 23 ans.

Voir aussi | Article réservé à nos abonnés Procès des viols de Mazan : qui sont les 51 condamnés et quelles sont les peines prononcées ?

Le Monde avec AFP

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Avion de ligne supersonique: Boom Supersonic fait passer le mur

C’est une nouvelle étape importante pour l’entreprise américaine avant la production d’Overture, cet avion de ligne qui volera à 1.7 Mach.

Petit à petit, la perspective de voir le retour d’un avion supersonique dans le ciel, plus de 20 ans après la fin du Concorde, devient palpable.

Boom Supersonic a en effet réalisé avec succès le premier vol supersonique de son avion démonstrateur XB-1 au Mojave Air & Space Port en Californie, après des premiers tests menés en août dernier.

La jeune entreprise américaine ne cache pas sa satisfaction, indiquant avoir « conçu, construit et piloté le premier jet supersonique civil fabriqué en Amérique ».

« Historiquement, les avions supersoniques ont été l’œuvre des États-nations, développés par les armées et les gouvernements. Le vol supersonique du XB-1 est le premier jet développé indépendamment qui franchit le mur du son. »

Le XB-1 s’est hissé à 35.290 pieds d’altitude et a poussé les gaz pour atteindre Mach 1,122 (soit 1.385,4 Km/h) franchissant donc le mur du son pour la première fois.

« Un petit groupe d’ingénieurs talentueux et dévoués a accompli ce qui nécessitait auparavant des gouvernements et des milliards de dollars. Nous allons maintenant développer la technologie du XB-1 pour l’avion de ligne supersonique Overture. Notre objectif ultime est de faire profiter tout le monde des avantages du vol supersonique », se féliciteBlake Scholl, fondateur et PDG de Boom Supersonic.

Technologies différentes du Concorde

Le XB-1 est un démonstrateur qui doit servir de base technique à l’avion de ligne baptisé Overture que Boom souhaite effectivement produire et commercialiser.

Le démonstrateur XB-1 de Boom Supersonic © Boom Supersonic

Basée à Denver, dans le Colorado, la jeune entreprise développe depuis 2014 cet appareil. Elle a réalisé une levée de fonds de 100 millions de dollars en 2019, et a reçu 130 pré-commandes de la part de compagnies américaines et japonaises. Elle dispose aujourd’hui de sa propre super-usine d’assemblage.

Avec son aile en delta, sa taille de guêpe et son nez pointu, le futur quadri-réacteurs a de grandes ressemblances avec le Concorde. Mais cela s’arrête là. L’avion s’appuie sur des technologies complètement différentes, notamment pour le fuselage en matériaux composites annoncé bien plus léger que celui du Concorde en alliage d’aluminium.

Overture, l’avion supersonique de Boom © Boom Supersonic

L’objectif affiché par le constructeur est d’embarquer environ 70 personnes pour des liaisons transocéaniques. Avec une vitesse de 1.7 Mach (contre 2.2 pour le Concorde), il volera deux fois plus vite que les appareils actuels.

L’Overture vise ainsi des trajets comme New York-Rome en moins de 5 heures (au lieu de 8), San Francisco-Séoul en un peu plus de 8 heures (au lieu de plus de 12 heures) ou encore Zurich-Philadelphie en moins de 5 heures (au lieu de 9 heures). 600 routes sur la planète seraient exploitables, affirme Boom, soit bien plus que le Concorde.

L’entreprise a multiplié les contrats avec des équipementiers aéronautiques comme le français Latecoere qui a en charge l’architecture complète du système d’interconnexion du câblage électrique d’Overture.

Boom Supersonic vise « une mise en service avant la fin de cette décennie », mais la route sera encore longue même s’il constitue le projet d’avion supersonique commercial le plus avancé, selon les spécialistes.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business

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ChatGPT Gov: OpenAI lance une version de son chatbot pour

Conçue pour le gouvernement, ChatGPT Gov permettra aux employés de ces agences d’utiliser son IA dans un cadre plus sécurisé.

OpenAI, la start-up qui a lancé la vague de l’intelligence artificielle (IA) générative avec ChatGPT, a présenté mardi ChatGPT Gov, une version de son modèle d’IA conçue spécialement pour le gouvernement américain.

L’entreprise californienne commercialise déjà une version pour les sociétés, ChatGPT Enterprise. ChatGPT Gov est censé aller encore plus loin en termes de protection des données: les utilisateurs, des employés d’agences gouvernementales, pourront fournir au modèle des informations non publiques dans un cadre plus sécurisé.

« Depuis 2024, plus de 90.000 utilisateurs de plus de 3.500 agences gouvernementales fédérales, étatiques et régionales des États-Unis ont envoyé plus de 18 millions de messages sur ChatGPT pour faciliter leur travail quotidien », a souligné OpenAI dans un communiqué, citant des tâches telles que la traduction de documents, la rédaction de résumés ou de rapports, ou encore la production de code informatique pour créer des applications.

« Maintenir et renforcer le leadership mondial de l’Amérique »

Le nouveau produit sort une semaine après l’investiture de Donald Trump et de nombreux développements dans le domaine de l’IA, impliquant la nouvelle administration et OpenAI.

Le président des Etats-Unis a notamment dévoilé la semaine dernière « Stargate », un projet réunissant OpenAI, Oracle (spécialiste du « cloud ») et le géant japonais des investissements SoftBank, pour investir jusqu’à 500 milliards de dollars sur quatre ans dans des infrastructures IA aux Etats-Unis.

« Nous pensons que l’adoption de l’intelligence artificielle par le gouvernement américain peut stimuler l’efficacité et la productivité et qu’elle est essentielle pour maintenir et renforcer le leadership mondial de l’Amérique dans cette technologie », a assuré OpenAI.

Les équipes de Donald Trump ont entrepris de tailler dans les dépenses à tous les niveaux, notamment en suspendant des milliards de dollars d’aides publiques à l’étranger et sur le territoire américain.

« En mettant nos produits à la disposition du gouvernement américain, nous voulons nous assurer que l’IA sert l’intérêt national et le bien public, dans le respect des valeurs démocratiques, tout en permettant aux décideurs politiques d’intégrer ces capacités de manière responsable afin de fournir de meilleurs services au peuple américain », a ajouté l’entreprise.

L’IA générative est considérée comme un enjeu de sécurité nationale par les Etats-Unis. L’irruption d’un rival chinois à ChatGPT, DeepSeek, y sème la panique depuis ce weekend, de la Silicon Valley à la Maison Blanche.

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Japon: la ville d’Osaka interdit la cigarette dans ses rues

La troisième ville du pays a décidé d’interdite la cigarette pour « les gens se sentent en sécurité », à quelques semaines de l’ouverture de l’Exposition universelle.

La ville japonaise d’Osaka a imposé depuis lundi 27 janvier une interdiction de fumer dans les rues à quelques semaines de recevoir l’Exposition universelle qui attirera notamment des millions de visiteurs étrangers.

« L’Exposition universelle commence en avril, nous voulons accueillir de nombreuses personnes venues du monde entier. Nous voulons donc faire d’Osaka une ville où les gens se sentent en sécurité avec des rues sans fumée », avait déclaré le maire Hideyuki Yokoyama début janvier en dévoilant cette décision.

Près de 160 pays ou régions doivent participer à l’Expo-2025 du 13 avril au 13 octobre, un événement mondial organisé tous les cinq ans.

Interdiction déjà en vigueur dans certaines zones

Les autorités d’Osaka ont étendu à l’ensemble de la ville l’interdiction qui existait déjà dans six zones, dont le quartier autour de la gare. Les contrevenants s’exposent à une amende de 1.000 yens (environ 6,10 euros).

Au Japon, il est déjà interdit de fumer en marchant dans la plupart des lieux, les fumeurs se retrouvant parqués dans des lieux exigus installés dans les gares ou les jardins par exemple.

À partir d’avril, la région d’Osaka interdira également de fumer dans les restaurants dont la surface assise est supérieure à 30 m², sauf si les établissements disposent d’une salle fumeurs.

Au Japon, la loi actuelle interdit la cigarette dans les établissements dont la surface assise est supérieure à 100 m².

Inquiétude avant l’Exposition universelle

L’Expo-2025, installée sur une île artificielle à l’entrée de la ville, suscite des doutes en raison de la lenteur des ventes de billets et inquiètent les Japonais pour le coût financier, notamment concernant le budget de construction.

Près de 7,5 millions de billets avaient été vendus début janvier pour l’événement qui doit durer six mois, soit moins de la moitié de l’objectif des organisateurs.

Au Japon les recettes fiscales générées par le tabac rapportent environ 2.000 milliards de yens (12,25 milliards d’euros). L’Etat détient également un tiers des parts de Japan Tobacco, la troisième plus grande société de tabac au monde.

La consommation de tabac au Japon est en baisse, à l’instar d’une tendance mondiale plus large, avec un taux de fumeurs de 15,7% en 2023.

En Europe, Milan, capitale italienne de la mode et de la finance, a décidé d’interdire la cigarette dehors à partir du 1er janvier, une première dans la péninsule.

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