Le navire de guerre USS « Gravely », à son entrée dans le port de Port of Spain, capitale de Trinité-et-Tobago, le 26 octobre 2025. MARTIN BERNETTI / AFP
Donald Trump veut-il en finir avec le trafic de drogue ou déloger du pouvoir le président du Venezuela, Nicolas Maduro ? Veut-il la guerre ? Depuis le mois d’août, l’armée américaine ne cesse d’accroître sa force de frappe au large de ce pays.
Dimanche 26 octobre, le destroyer USS Gravely est arrivé à Port of Spain, capitale de Trinité-et-Tobago, à quelque dix kilomètres des côtes vénézuéliennes. Le porte-avions USS Gerald R. Ford est, lui, en route. Le plus grand navire de guerre au monde a reçu l’ordre, vendredi, de rejoindre la zone du commandement Sud, dans la mer des Caraïbes, pour, selon le département américain de la défense, « renforcer la capacité à détecter, surveiller et à perturber les acteurs et activités illicites qui compromettent la sécurité et la prospérité des Etats-Unis ».
A l’arrivée du USS Gerald R. Ford – ce qui pourrait prendre plusieurs semaines –,8 % dela flotte américaine sera déployée dans les Caraïbes pour, officiellement, lutter contre le trafic de stupéfiants. Elizabeth Dickinson, analyste de l’International Crisis Group, voit dans « ce déploiement de capacités militaires inusuel, et anormal dans cette région du monde, un bouleversement géopolitique majeur ».
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Budget 2026 et taxe Gafam: « il y a un risque de représailles », prévient Philippe Juvin{if(tcData&&(tcData.eventStatus=== »tcloaded »||tcData.eventStatus=== »useractioncomplete »)){callback()}},[vendorId])}}))};]]>
Le secrétaire général du parti Horizons, le conseiller municipal de Paris Pierre-Yves Bournazel, lors de son discours de lancement de campagne pour la mairie de Paris, lors d’un rassemblement au Trianon, le 3 juin 2025. XAVIER GALIANA / AFP
Après plusieurs mois de tergiversations, Renaissance a officialisé, mardi 28 octobre, son soutien à la candidature de Pierre-Yves Bournazel (Horizons) pour les élections municipales de mars 2026, à Paris, au détriment de Rachida Dati. Le parti présidentiel a entériné la décision à l’issue d’une réunion de son comité politique parisien, puis d’une commission nationale d’investiture, lors de laquelle elle a été approuvée par quatorze des seize membres.
Dès la semaine passée, le secrétaire général du parti délégué aux élections, Franck Riester, avait confirmé cette décision au Monde, jugeant le profil du candidat philippiste « moins clivant » que celui de la ministre de la culture.
Si cette orientation n’était plus un secret, elle constitue tout de même un revirement stratégique. Car le soutien de Renaissance à Rachida Dati, ralliée à Emmanuel Macron depuis début 2024, semblait encore acquis il y a quelques mois. Mais il s’est effrité à mesure des déclarations de la ministre de la culture et de l’accumulation d’affaires judiciaires qui l’entourent. Surtout, l’épisode de la législative partielle dans la 2e circonscription de Paris des 21 et 28 septembre, lors duquel Rachida Dati a agi sans considération pour ses potentiels partenaires – elle a renoncé à se présenter à cette législative en échange de l’investiture claire et nette du parti Les Républicains (LR) pour les municipales –, a constitué une « rupture de confiance » entre le mouvement mené par Gabriel Attal et la candidate de droite.
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Auteur de cinq buts et une passe décisive sur ses cinq derniers matchs, Sofiane Diop a enfin trouvé la régularité qui lui manquait depuis son arrivée à Nice. L’ancien Bleuet est désormais épargné par les blessures et peut exprimer ses qualités.
Deuxième recrue la plus chère de l’histoire du Gym juste derrière Terem Moffi, Sofiane Diop a effectué le court trajet à l’été 2022 entre Monaco et Nice contre 22 millions d’euros. Une somme synonyme d’attentes très élevées que le numéro 10 niçois n’a que trop peu assumées. Embêté par les blessures, dont une au pied droit qui le mettra à l’arrêt total pendant huit mois, le natif de Tours a pris son mal en patience avant de retrouver la lumière.
Un joueur libéré à l’image de son but à Rennes
Passé par le Stade Rennais chez les jeunes entre 2015 et 2018, Sofiane Diop y a fait trembler les filets dimanche en Ligue 1. Enroulée, petit filet opposé, en première intention, sa frappe témoigne selon son coéquipier Yehvann Diouf de son état d’esprit: “Il ne se pose pas de question, il tire et je ne suis pas surpris que ça rentre. Il tente pas mal de choses à l’entraînement, il est relâché, libre et veut donner le meilleur de lui-même. C’est à ça qu’on voit un joueur en confiance.”
Le principal intéressé admet avoir évolué dernièrement sur cet aspect: « J’essaie de prendre ma chance dès que je peux. C’est ce que le coach me demande souvent et c’est ce qui me faisait défaut. Dans mon jeu, il y avait souvent une touche de trop, un dribble de trop. Quand on se donne les moyens et qu’on frappe de loin, ça peut faire ficelle. »
Franck Haise lui en demande toujours plus
Sofiane Diop a vu défiler sur le banc niçois Lucien Favre, Didier Digard, Francesco Farioli et maintenant Franck Haise qui en attend toujours davantage de lui: « Je suis très exigeant avec les très bons joueurs. » Car si les statistiques sont bonnes (cinq buts et une passe décisive en cinq rencontres), le numéro 10 niçois peut encore faire plus d’après son entraîneur: « Il doit être décisif et il l’est parce que ça fait partie de son rôle mais il doit aussi être régulier dans tous les moments et tous les instants du match. Ça, il peut encore aller chercher des choses. »
Après le succès face à Lyon, son entraîneur avait néanmoins salué son rôle central au cœur du jeu: « Il a été positionné faux 9, faux 10, faux 8, parfois faux 6 » parce qu’il a défendu très bas par moments. L’idée, c’était d’avoir un joueur pour fixer et permettre à nos joueurs de vitesse d’utiliser les espaces ouverts par ses décrochages.”
Opéré d’une pubalgie cet été, il vise la CAN cet hiver
La saison passée déjà, il avait inscrit six buts et délivré huit passes décisives au cœur d’un hiver convaincant avant de perdre petit à petit sa place, notamment après le derby remporté 2-0 face à Marseille. Un match référence du Gym auquel il n’a pas pris part, suspendu. Opéré d’une pubalgie cet été, on pouvait craindre un nouveau retard à l’allumage, il n’en est rien.
« Ça a toujours été quelqu’un de très sérieux avec l’envie de prouver qu’il a des qualités et qu’il est capable de récidiver match après match », souligne Yehvann Diouf. Revenu à son meilleur niveau, Sofiane Diop peut envisager de défendre les couleurs de son pays lors de la CAN à domicile cet hiver au Maroc. Appelé en novembre 2023, il n’a pour l’heure jamais revêtu le maillot des Lions de l’Atlas. Une récompense qu’il peut envisager s’il confirme ses performances sur la Côte d’Azur.
Les économies réalisées sur les allocations familiales financeront le nouveau congé de naissance, selon la ministre de la santé
Le rabot prévu sur les allocations familiales – soit le décalage de 14 à 18 ans de la majoration des allocations – permettra de financer le nouveau congé de naissance inscrit dans le projet de budget de la « Sécu », a affirmé, mercredi, la ministre de la santé, Stéphanie Rist.
Ce « congé de naissance supplémentaire » de deux mois par parent, rémunéré à 70 % du salaire net le premier mois et 60 % le deuxième mois, est une mesure « autofinancée, dans le cadre du sérieux budgétaire qui a été proposé » dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026, a-t-elle répondu à la commission des affaires sociales du Sénat dans le cadre de l’examen des textes budgétaires.
Ce décalage survient « en raison d’études, notamment de la Drees, mais pas que, qui montrent que le coût d’un enfant est vraiment sensiblement plus important quand il arrive à 18 ans plutôt qu’à 14 ans. Ce qui n’était pas vrai il y a des années », a encore justifié Mme Rist, estimant que l’aide arrivera ainsi au moment où elle est « la plus efficace ».
Interrogée par ailleurs sur la nouvelle taxe exceptionnelle sur les complémentaires santé, initialement prévue à 2,05 % et qui pourrait grimper à 2,25 % – soit 1,1 milliard d’euros – pour financer la suspension de la réforme des retraites, la ministre a souligné que ce budget de la « Sécu » proposait « un effort partagé » entre tous les acteurs pour redresser les finances, notamment « les organismes complémentaires, les assurés, ou les laboratoires de l’industrie pharmaceutique ».
« Je vais lancer une mission avec deux personnalités qualifiées dans les jours qui viennent concernant ces organismes complémentaires et le lien avec l’Assurance-maladie, parce qu’il nous semble important de pouvoir travailler pour les années qui viennent à cette coordination Assurance-maladie/organismes complémentaires, pour faire évoluer notre modèle de financement », a-t-elle ajouté.
La ministre de la santé, Stéphanie Rist, lors des questions au gouvernement, à l’Assemblée nationale, le 29 octobre 2025. THIBAUD MORITZ / AFP
Squat: « Je reste avec une dette de 50.000 euros dont 32.000 euros de loyers impayés », dit Solange Freu, propriétaire d’une maison qui a été occupée sans droit ni titre dans l’Aude{if(tcData&&(tcData.eventStatus=== »tcloaded »||tcData.eventStatus=== »useractioncomplete »)){callback()}},[vendorId])}}))};]]>
« J’ai toujours cette dette actuellement que je dois payer donc à la fin du mois, bien sûr que je suis dans le rouge », témoigne Emilie Mazoyon, salariée
Marie-Claude, propriétaire d’un appartement squatté à Nantes, témoigne sur BFMTV{if(tcData&&(tcData.eventStatus=== »tcloaded »||tcData.eventStatus=== »useractioncomplete »)){callback()}},[vendorId])}}))};]]>
Grève du 2 octobre: « Même s’il y a peut-être un peu moins de monde dans la rue, ça ne remet pas en cause les attentes fortes des Français et du monde syndical », estime Xavier Iacovelli (Renaissance)
Grève du 2 octobre: « Depuis au moins 2022, les rapports de force démocratiques ne déclenchent pas d’inflexions dans la politique menée », observe l’économiste Michaël Zemmour
Dans le sud du Liban, un employé municipal a été tué à la suite d’une incursion israélienne
Un employé municipal a été tué jeudi, selon le ministère libanais de la santé, lors d’une incursion israélienne nocturne dans un village du sud du Liban.
Selon l’Agence nationale d’information (ANI), « dans une agression grave et sans précédent », une unité israélienne « appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d’un kilomètre de la frontière ». Cette unité « a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l’ennemi », a ajouté l’ANI. Le ministère de la santé a confirmé la mort de l’employé municipal.
Sur X, le premier ministre libanais, Nawaf Salam, a dénoncé « une agression flagrante contre les institutions de l’Etat libanais et sa souveraineté ».
L’armée israélienne a confirmé avoir mené cette incursion, affirmant qu’elle intervenait dans le cadre de ses « activités visant à détruire une infrastructure terroriste » du Hezbollah. Elle a ajouté que l’unité avait « repéré un suspect à l’intérieur du bâtiment » de la municipalité et ouvert le feu après avoir identifié « une menace directe » sur les soldats. L’incident « fait l’objet d’une enquête », selon l’armée.
Ces derniers jours, l’aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah. Mardi, le porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, Jeremy Laurence, a annoncé que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre, en novembre 2024.
Taxe Zucman: « On ne parle que d’une seule chose, des impôts, des impôts, des impôts », fustige le haut fonctionnaire Laurent Alexandre{if(tcData&&(tcData.eventStatus=== »tcloaded »||tcData.eventStatus=== »useractioncomplete »)){callback()}},[vendorId])}}))};]]>
Découverts plus stricts: « Les Français arriveront quand même à avoir cette autorisation de découvert », assure le président du Syndicat national de la banque et du crédit
Des camions UPS, à Los Angeles, le 28 octobre 2025. MARIO TAMA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
Le groupe américain de messagerie et de livraison de colis UPS a dépassé les attentes au troisième trimestre, estimant tirer les fruits du « plus gros changement stratégique » de son histoire. Celui-ci a entraîné la suppression de dizaines de milliers d’emplois et l’automatisation de dizaines de sites.
« Les départs naturels et les actions opérationnelles se sont accélérés chaque mois (…) et nous avons terminé le trimestre avec près de 34 000 postes en moins sur un an », a expliqué, mardi 28 octobre, Brian Dykes, directeur financier du groupe, lors d’une audioconférence avec des analystes. Selon lui, près d’un tiers ont été supprimés en septembre, y compris grâce à un plan de départ volontaire pour les chauffeurs qui a été accepté par 90 % de la population sollicitée.
Vers 20 heures (heure à Paris), l’action UPS bondissait de près de 8 % à la Bourse de New York. A la fin de 2024, UPS comptait près de 490 000 employés dans le monde. A la fin de janvier, la société avait anticipé une baisse du chiffre d’affaires en 2025, après un accord avec le géant du commerce sur Internet Amazon pour réduire son volume de plus de 50 % d’ici à juin 2026. A la fin de septembre, le chiffre d’affaires avait baissé de 21,2 % sur un an.
UPS avait ensuite annoncé la suppression d’environ 20 000 postes cette année. Son plan d’entreprise « Fit to Serve », appliqué depuis 2023, prévoyait déjà la suppression de 14 000 postes. L’objectif est notamment de réduire ses coûts de 3,5 milliards de dollars en 2025, dont environ 2,2 milliards ont déjà été réalisés. UPS a notamment fermé 195 sites opérationnels et automatisé 35 sites supplémentaires, avec l’intention d’atteindre 42 d’ici à la fin de l’année.
« Au quatrième trimestre, nous anticipons que 66 % de nos volumes vont passer par des systèmes automatisés, contre 63 % un an plus tôt », a relevé Carol Tomé, patronne du groupe, lors de l’audioconférence.
L’activité du groupe a aussi été directement affectée par des décisions de l’administration Trump : l’arrêt de l’exemption de droits de douane pour tous les petits colis entrant aux Etats-Unis, et l’instauration de nouveaux droits sur les importations.
La première a entraîné un décuplement des colis passant par la douane américaine : de 13 000 quotidiens en mars (environ 21 % traités sans intervention humaine) à 112 000 en septembre (90 % sans intervention humaine), a expliqué Carol Tomé. La deuxième décision a provoqué pour UPS une baisse dans les segments à marge élevée, une valeur en repli et une demande inférieure.
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« Au troisième trimestre, le volume des importations a baissé », en particulier de la Chine (− 27,1 %), a noté M. Dykes, constatant néanmoins une « solidité » concernant les produits de santé. Anticipant un quatrième trimestre de même acabit, les dirigeants se sont montrés confiants pour l’activité pendant la saison festive. « Nous effectuons le plus gros changement stratégique de l’histoire de notre groupe et les modifications que nous effectuons sont destinées à créer de la valeur à long terme pour tous nos acteurs », a commenté Carol Tomé. « Avec la saison des envois pendant les fêtes qui approche, nous sommes positionnés pour le pic d’activité le plus efficace de notre histoire », a-t-elle assuré.
Des résultats financiers qui dépassent les attentes
Au troisième trimestre, le chiffre d’affaires trimestriel a atteint 21,41 milliards de dollars (− 3,7 % sur un an) et le bénéfice net 1,31 milliard (− 14,8 %). Le consensus de FactSet tablait respectivement sur 20,84 milliards et 1,10 milliard. Pour le quatrième trimestre, UPS table sur un chiffre d’affaires « d’environ » 24 milliards de dollars et une marge opérationnelle à données comparables d’environ 11 % à 11,5 %. Le consensus anticipait, avant la publication de mardi, un chiffre d’affaires de 23,82 milliards au dernier trimestre 2025.
Concernant l’ensemble de l’exercice, UPS entend investir 3,5 milliards de dollars de capitaux, payer autour de 5,5 milliards de dollars de dividendes et racheter pour environ un milliard de dollars de ses propres actions – rachat qui est déjà effectué.