Cambriolage du Louvre: deux suspects de 37 et 38 ans mis en examen et incarcérés

Cinq nouvelles interpellations liées à ce cambriolage spectaculaire avaient été annoncées jeudi matin par la procureure de Paris, Laure Beccuau. Deux personnes ont été mises en examen samedi tandis que trois ont été remises en liberté.

Une suspecte dans l’affaire du cambriolage au Louvre a été mise en examen ce samedi 1er novembre pour complicité de vol en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime, a appris BFMTV. Cette femme âgée de 38 ans a été placée en détention provisoire. En pleurs au moment de la décision, elle a dit avoir « peur pour ses enfants ».

Une autre personne, âgée de 37 ans, a aussi été mise en examen ce samedi, pour vols en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime, indique le parquet. Il est déjà connu de la justice notamment pour des faits de vol.

« L’intéressé a sollicité un débat différé qui aura lieu dans les prochains jours et a été incarcéré provisoirement dans l’attente », précise Laure Beccuau, procureure de la République de Paris.

Trois autres personnes remises en liberté

Ils ont tous les deux « contesté toute implication dans les faits », aussi bien en garde à vue que lors des interrogatoires de première comparution.

Au total, cinq nouvelles interpellations liées à ce spectaculaire cambriolage avaient été annoncées jeudi matin par Laure Beccuau, qui avait précisé que les bijoux volés restaient introuvables. Les trois autres personnes interpellées ont été remises en liberté.

Deux premières arrestations avaient eu lieu le 25 octobre dernier. Les deux hommes, âgés de 34 et 39 ans, sont mis en examen et écroués, depuis ce mercredi, pour « vol en bande organisée, et pour association de malfaiteurs en vue de commettre un crime ». Ils sont soupçonnés d’être ceux qui ont « pénétré dans la galerie d’Apollon pour s’emparer des bijoux », ont « partiellement reconnu les faits », selon la procureure de la République.

Les bijoux « toujours introuvables »

Le butin du cambriolage du musée parisien est estimé à 88 millions d’euros. Les bijoux, eux, sont « toujours introuvables », a déploré ce mercredi Laure Beccuau qui appelle à « restituer « ces joyaux désormais invendables ».

« Quiconque les achèterait se rendrait coupable du délit de recel », avait-elle alors souligné.

Cambriolage au Louvre: quel est le profil des suspects interpellés?

Au total, huit objets ont été dérobés. Il s’agit notamment d’un collier et d’une boucle d’oreille de la collection Marie-Louise, ainsi qu’un collier, une paire de boucles d’oreilles et un diadème des collections Marie-Amélie et Hortense. Selon la justice, « deux broches dont une dite reliquaire, un nœud de corsage et un diadème de la collection de l’impératrice Eugénie », ont été aussi été volés.

Mélanie Bertrand avec Matthieu Heyman et Astrid Bergere

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Le nombre de nuitées à Reims a bondi de 60%: l’œnotourisme « est en train d’exploser » en Champagne, dix ans après son inscription au patrimoine mondial de l’Unesco

Porté par l’inscription au patrimoine mondial de l’Unesco, le tourisme autour du vin se développe à grande vitesse en Champagne.

« On a l’impression de se promener dans une peinture », s’extasie Tyler Ryan, un touriste américain visitant le Pavillon Ruinart à Reims, l’une des vitrines du boom de l’œnotourisme en Champagne, dix ans après son inscription au patrimoine mondial de l’Unesco. La plus ancienne maison de champagne, propriété du géant du luxe LVMH, a métamorphosé depuis un an son accueil du public avec ce pavillon aux airs de pagode signé Sou Fujimoto, l’une des stars de l’architecture japonaise contemporaine, à côté de ses crayères, ces profondes caves naturelles en craie qui se visitent.

Pourquoi les vignerons californiens ont le droit de vendre du champagne américain?

Employé de la franchise de basket NBA des Bucks de Milwaukee, Tyler Ryan et sa femme Taylor, infirmière, expliquent être venus en France fêter le premier anniversaire de leur voyage de noces. En deux étapes: la Champagne, puis Paris. Taxes Trump ou pas, « nous buvions déjà du champagne pour les grandes occasions et nous allons continuer à en boire », sourit le couple. L’œnotourisme « est reparti comme jamais, avec un public qui n’est plus le même », ce sont « des gens qui voyagent d’abord pour le vin », estime Olivier Livoir, « responsable de l’hospitalité » chez Ruinart.

+30% d’emplois locaux

Un relais de croissance bienvenu pour la filière champagne, touchée depuis cette année par les droits de douane des États-Unis sur les produits européens. Dix ans après l’inscription de ses coteaux, maisons et caves au patrimoine mondial, l’œnotourisme « est en train d’exploser » en Champagne, constate aussi Séverine Couvreur, présidente de la Mission Unesco.

Un nombre impressionnant de projets a vu le jour ces dernières années: rénovation du musée du vin de Champagne à Épernay, reconversion des anciens pressoirs de Pommery en un musée interactif à Aÿ-Champagne, hôtels de luxe et restaurants assemblant gastronomie et dégustation. Taittinger a ainsi ouvert sa propre table en juin à Reims. Parmi d’autres initiatives, la maison Dom Pérignon (LVMH) doit démarrer en décembre la restauration de l’ancienne abbaye Saint-Pierre d’Hautvillers, berceau du champagne, pour une réouverture prévue en 2028 sous le signe de l’œnotourisme.

Dans un ancien hôtel particulier au cœur de Reims, la jeune maison Thiénot a inauguré en septembre « Le 3 », un lieu proposant sur 5.000m2 un circuit oenotouristique immersif, bientôt flanqué d’un hôtel cinq étoiles et d’un bar à champagne. « C’est le boom oenotouristique de la Champagne qui a fait germer cette idée », explique Olivier Lamaison, le directeur général du « 3 ». Il y a « un fort enjeu commercial » dans ce projet, reconnaît Stanislas Thiénot, co-dirigeant de cette maison indépendante et désireuse de cibler davantage le grand public.

Le nombre de nuitées à Reims a bondi de plus de 60% entre 2016 et 2023, atteignant 1,8 million. Et les emplois touristiques locaux ont augmenté de plus de 30% sur la même période pour atteindre 8.240 postes, selon une récente enquête de l’Agence d’urbanisme, de développement et de prospective de la région de Reims.

« Éviter le surtourisme »

« Cette hausse des emplois est homogène sur tout le territoire » et « surtout sensible dans les zones périphériques » souligne Séverine Couvreur. Car l’inscription Unesco va au-delà de « zones cœur » comme Reims et Épernay, engageant également 320 villes et villages de l’AOC Champagne dans la Marne, l’Aube et l’Aisne. Ainsi « on arrive aussi à éviter le surtourisme » car « il n’y a pas qu’un seul lieu qui se visite, mais une multitude d’expériences », vante-t-elle encore. La Mission Unesco veut dorénavant anticiper « des flux qui favorisent la mobilité, pour que les habitants n’en souffrent pas », ajoute-t-elle.

Dès 2023, Hautvillers et Aÿ-Champagne ont pris des arrêtés plafonnant le nombre de locations touristiques autorisées dans leurs communes. Epernay vient de les imiter, alors que le nombre de ces meublés recensés dans la ville – plus de 420 – a décuplé depuis 2019, selon la mairie. À Aÿ-Champagne, des investisseurs locaux, mais aussi étrangers, « achetaient des biens assez conséquents » et à un prix élevé pour les « rediviser » ensuite, explique Dominique Collard, le maire de cette commune.

« On est fier de la montée du tourisme en Champagne, mais il faut essayer de trouver le bon équilibre », car se loger sur Aÿ est devenu « compliqué » et sa population décline, souligne l’élu.

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« Je la vends car j’en ai plus besoin » : les urnes funéraires prolifèrent sur les sites d’occasion

Retrouvez ici toutes les chroniques « On ne l’avait pas vu venir ».

Leboncoin peut être un cabinet de curiosités dans lequel il est intéressant d’aller fureter. Parmi les articles surprenants, on trouve quelques centaines d’urnes funéraires vendues d’occasion, à partir de 10 euros, et d’une grande diversité esthétique. Chaque nouvelle annonce soulève des questions. Quelle histoire familiale cache la vente de cette « paire d’urnes funéraires » ? Pourquoi Guylaine, du Pas-de-Calais, se débarrasse-t-elle simultanément d’une urne d’occasion et d’un lot de verres à Ricard ? Quelle discussion familiale ou quelle lecture a bien pu précéder la publication d’une annonce : « Vends urne pour cause de changement d’avis » ?

C’est arrivé près de chez nous

Les urnes funéraires d’occasion se trouvent essentiellement sur Leboncoin. L’algorithme de Vinted, où elles sont moins nombreuses, les mélange avec les boîtes à sucre (ceux qui cherchent des boîtes à sucre voient-ils passer les urnes funéraires ?), et elles sont rares sur Facebook Market. Quant à eBay, les professionnels du neuf ont, comme ailleurs, chassé les amateurs de revente, et la seule urne funéraire d’occasion vendue par un particulier appartient à une boîte de Playmobil à thème égyptien.

On aurait dû s’en douter

A l’instar des sous-vêtements et des dentiers, les urnes funéraires font partie des articles dont on imagine mal la revente. Mais avec 40 % des familles qui optent pour la crémation, cela fait beaucoup de nouvelles urnes en circulation chaque année. Ceux qui ont dispersé les cendres s’interrogent peut-être sur l’utilisation du récipient restant. Et puis, si les concessions des cimetières ne sont pas éternelles, pourquoi les urnes le seraient-elles ? Après tout, des municipalités vendent déjà les pierres tombales des concessions qui ne sont pas renouvelées ou celles de sépultures laissées à l’abandon depuis plus de trente ans. Pourquoi des particuliers ne donneraient-ils pas une seconde vie à leur urne, contrairement à leur contenu qui n’en a eu qu’une ?

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TOUT COMPRENDRE. Frappes meurtrières, opérations de la CIA… Pourquoi Donald Trump s’en prend au Venezuela

L’armée américaine mène depuis plusieurs semaines des frappes meurtrières dans le Pacifique et dans les Caraïbes contre des navires accusés d’acheminer de la drogue aux États-Unis. À la tête de ce trafic, selon Washington: le président vénézuélien Nicolas Maduro.

Donald Trump en croisade contre le narcotrafic international. Le président américain, qui a officiellement déclaré son pays en « conflit armé » avec les cartels de drogue, a ordonné à l’armée de se déployer en mer pour combattre les trafiquants et ainsi « protéger le territoire national ». Ces dernières semaines, les frappes américaines ont tué plus de 60 personnes présentées comme des membres d’organisations criminelles sud-américaines.

Accusé d’alimenter ce trafic, le président vénézuélien Nicolas Maduro est recherché par la justice américaine. Lui dénonce un prétexte « pour imposer un changement de régime » et s’emparer des réserves de pétrole du pays.

· Une quinzaine de frappes meurtrières

Les États-Unis procèdent depuis début septembre à des frappes aériennes dans le Pacifique et surtout dans les Caraïbes contre des bateaux qu’ils présentent comme appartenant à des narcotrafiquants. La dernière en date, ce samedi 1er novembre, a tué trois personnes selon le secrétaire à la Défense Pete Hegseth.

« Ces narcoterroristes font entrer de la drogue sur notre territoire pour empoisonner les Américains, et ils n’y parviendront pas. Le Département les traitera EXACTEMENT comme il a traité Al-Qaïda », affirme-t-il sur X, vidéo de la frappe américaine à l’appui.

Au total, l’administration Trump a revendiqué 16 attaques ces dernières semaines, faisant selon elle 65 morts, sans apporter la preuve de liens entre ces personnes et le narcotrafic.

« Je pense qu’on va simplement tuer les gens qui font entrer de la drogue dans notre pays, ok? », avait justifié Donald Trump vendredi 24 octobre.

Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, a dénoncé vendredi 31 octobre des « exécutions extrajudiciaires ». Il rappelle que la lutte contre le trafic de drogues relève « du maintien de l’ordre » et qu' »en vertu du droit international des droits de l’homme, le recours intentionnel à la force létale n’est autorisé qu’en dernier recours contre des individus qui représentent une menace imminente pour la vie ».

Le président colombien Gustavo Petro a par ailleurs dénoncé récemment l' »assassinat » d’un pêcheur colombien, tué selon lui dans une frappe américaine, et accusé les États-Unis d’avoir violé l’espace maritime colombien. Après ces déclarations, Donald Trump a qualifié Gustavo Petro de « baron de la drogue » et annoncé l’arrêt des aides financières américaines versées à Bogota.

Outre ces frappes, Washington a déployé une flotte de huit navires de guerre dans les Caraïbes et des avions de chasse F-35 sur l’île américaine de Porto Rico. Donald Trump a aussi annoncé l’arrivée prochaine du porte-avions Gerald R. Ford, le plus grand au monde.

Carte présentant la flotte américaine déployée au 15 octobre 2025 dans les Caraïbes pour lutter contre le trafic international de drogue © Photo par YASIN DEMIRCI / ANADOLU / ANADOLU VIA AFP

· La tête de Nicolas Maduro mise à prix

Pour Donald Trump, le responsable de ce trafic international de drogue est tout trouvé: Nicolas Maduro. Le président vénézuélien est, comme son prédécesseur Hugo Chavez, un ennemi déclaré des États-Unis dont il dénonce « l’impérialisme ».

Au cours de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump a conduit une politique de sanctions maximales contre le Venezuela, ordonnant un embargo sur le pétrole. En 2020, Nicolas Maduro a été inculpé pour « narco-terrorisme », accusé d' »inonder le marché américain de cocaïne ».

Selon la fiche émise par le secrétariat d’État américain, le président Maduro serait à la tête d’un réseau de trafic de drogue impliquant des haut-gradés vénézuéliens appelé le « Cartel des Soleils » – une organisation dont l’existence même est remise en cause par certains spécialistes.

Depuis le retour au pouvoir de Donald Trump, les relations entre Caracas et Washington se sont encore envenimées, alors que les États-Unis ne reconnaissent pas la réélection contestée de Nicolas Maduro en 2024. En août dernier, l’administration Trump a annoncé avoir doublé à 50 millions de dollars (environ 43 millions d’euros) la prime pour l’arrestation du président vénézuélien.

· La CIA autorisée à mener des opérations au Venezuela

Le président américain Donald Trump a reconnu mi-octobre avoir autorisé des actions clandestines de la CIA contre le Venezuela, sans donner plus de détails. Alors qu’un journaliste lui demandait s’il avait donné à l’agence américaine l’autorisation de « neutraliser » Nicolas Maduro, Donald Trump a balayé une « question ridicule ».

« On n’a jamais vu un président parler d’opérations clandestines de la CIA pendant qu’elles ont lieu. Ça montre bien qu’on est dans un récit qui doit être mis en scène », décrypte pour BFMTV le chercheur Jérome Viala-Gaudefroy, docteur en civilisation américaine et enseignant à Sciences-Po.

Les autorités vénézuéliennes ont dans la foulée annoncé avoir démantelé une cellule de la CIA qui aurait eu comme objectif d’attaquer un navire américain amarré à Trinité-et-Tobago, l’USS Gravely, pour créer un incident « sous faux drapeau » en l’attribuant au Venezuela.

L’annonce de Donald Trump a réveillé en Amérique du Sud les souvenirs des coups d’État soutenus ou orchestrés par les services secrets américains dans la seconde moitié du XXe siècle au Brésil, au Chili ou encore au Guatemala.

S’il a un temps brandi la menace d’une « opération terrestre », Donald Trump a écarté ce vendredi tout projet d’attaque directe contre le Venezuela.

· Le narcotrafic, un prétexte?

Si Donald Trump accuse Nicolas Maduro de diriger un régime « narco-terroriste », le Venezuela n’est pas connu par les spécialistes comme un pays clé du trafic de drogue en Amérique latine.

« Le Venezuela n’est pas un pays de production de drogue » comme la Bolivie ou la Colombie, note Thomas Posado, maître de conférences en civilisation latino-américaine à l’Université de Rouen. « C’est un pays de transit mais ce n’est pas la route majeure du transit de la drogue vers les États-Unis ou l’Europe », explique-t-il à BFMTV.

« Aujourd’hui, c’est plutôt l’Équateur qui est utilisé par les groupes narcotrafiquants comme une plaque tournante pour distribuer la drogue vers les États-Unis. Mais l’Équateur ne va pas être visé car son président est un allié de Donald Trump », poursuit le chercheur.

Qui est María Corina Machado, nouvelle lauréate du prix Nobel de la paix?

Sous couvert de lutte contre le trafic de drogue, Donald Trump mènerait davantage une croisade politique. « Le Venezuela est une figure de l’ennemi qui lui est utile », estime Jérôme Viala-Gaudefroy. « Nicolas Maduro est un dictateur d’extrême gauche donc ça correspond à sa rhétorique sur un ‘ennemi intérieur’ lui-même décrit comme étant d’extrême gauche ».

Face aux accusations américaines, le régime de Nicolas Maduro communique sur sa lutte contre le trafic de drogue. Jeudi, Caracas a annoncé avoir intercepté trois avions et détruit deux camps de « terroristes armés narco colombiens » dans le sud du pays.

· Le pétrole vénézuélien en ligne de mire?

Si Nicolas Maduro venait à chuter, Washington aurait tout intérêt à voir lui succéder son opposante Maria Corina Machado, tout juste auréolée du prix Nobel de la Paix 2025.

En effet, « son projet ouvertement affirmé est de faire du Venezuela un hub énergétique pour les Américains », explique Thomas Pasado, qui souligne le « tropisme pro-occidental » de cette combattante historique du régime socialiste fondé par Hugo Chavez.

« Dans le cas où elle arriverait au pouvoir, c’est certain que les entreprises américaines auraient quelqu’un d’extrêmement conciliant comme interlocuteur », affirme le spécialiste de l’Amérique latine.

Après s’être vu décernée le prix Nobel, María Corina Machado avait dédié sa médaille « au peuple souffrant du Venezuela et au président Trump pour son soutien décisif à notre cause ». Nicolas Maduro voit dans ce rapprochement « un plan impérial visant un changement de régime pour imposer un gouvernement fantoche contrôlé par les États-Unis » et s’emparer des réserves de pétrole du pays, parmi les plus importantes au monde.

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Guerre en Ukraine : Kiev dit avoir envoyé des forces spéciales pour chasser des Russes infiltrés à Pokrovsk. Retrouvez les informations du 26 octobre au 1ᵉʳ novembre.

La Russie a attaqué l’Ukraine avec le 9M729 Novator, missile de croisière qui a conduit les Etats-Unis à quitter le traité FNI en 2019

Des composants du 9M729/SSC-8 exposés lors d’une conférence de presse organisée par les ministères de la défense et des affaires étrangères russes près de Moscou, le 23 janvier 2019. MAXIM SHEMETOV / REUTERS

La Russie a attaqué au cours des derniers mois l’Ukraine avec le 9M729 Novator, un missile de croisière dont le nom de code OTAN est SSC-8, a déclaré Andrii Sybiha, le ministre ukrainien des affaires étrangères. La Russie a tiré ce missile en direction de l’Ukraine à 23 reprises depuis le mois d’août, a déclaré à l’agence Reuters un responsable ukrainien, sans fournir de détails ni de dates concernant les tirs de 9M729. L’Ukraine a aussi enregistré deux tirs de 9M729 par Moscou en 2022, selon cette source. Dmitri Peskov, le porte-parole de Vladimir Poutine, a expliqué que c’était au ministère de la défense russe de répondre aux questions concernant ce missile.

Le développement du 9M729 a conduit les Etats-Unis à quitter le traité sur les forces nucléaires intermédiaires (FNI) en 2019. Washington a fait valoir que ce missile constituait une violation du pacte conclu en 1987 – pendant la guerre froide – et pouvait voler bien au-delà de la limite de 500 kilomètres fixée par celui-ci, ce que la Russie a nié.

Ce missile capable de transporter une ogive nucléaire ou conventionnelle a une portée de 2 500 kilomètres, selon le site Internet Missile Threat du Centre d’études stratégiques et internationales (CSIS), basé à Washington. Une source militaire a déclaré qu’un 9M729 tiré par la Russie le 5 octobre avait parcouru plus de 1 200 kilomètres jusqu’à son point d’impact en Ukraine.

« L’utilisation par la Russie du 9M729 interdit par le FNI contre l’Ukraine au cours des derniers mois démontre le manque de respect [du président russe Vladimir] Poutine envers les Etats-Unis et les efforts diplomatiques du président Trump pour mettre fin à la guerre de la Russie contre l’Ukraine », a dit Andrii Sybiha dans une déclaration écrite.

L’utilisation du 9M729 s’inscrit dans un schéma qui voit Moscou envoyer des signaux menaçants à l’Europe. « Je pense que Poutine essaie de faire monter la pression dans le cadre des négociations sur l’Ukraine », a déclaré à Reuters William Alberque, membre associé du groupe de réflexion Pacific Forum, ajoutant que le 9M729 était conçu pour frapper des cibles en Europe.

La Russie a testé la semaine dernière son missile de croisière Bourevestnik à propulsion nucléaire et a déclaré mercredi avoir également procédé à un test d’une torpille à propulsion nucléaire nommée Poséidon.

La Maison Blanche n’a pas répondu à des questions relatives aux tirs de 9M729. Donald Trump a ordonné jeudi à l’armée américaine de reprendre les essais d’armes nucléaires, citant les programmes « d’autres pays » en la matière.

L’agence Reuters a examiné des images de débris après une attaque russe au cours de laquelle un immeuble résidentiel a été touché et quatre personnes tuées le 5 octobre dans le village de Lapaïvka, à plus de 600 kilomètres du territoire russe. Sur ces images, deux fragments de missiles marqués 9M729, dont un tube contenant des câbles, étaient visibles.

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Guerre en Ukraine: un chameau utilisé par les troupes russes capturé par des soldats de Kiev

Les troupes russes utilisent sur le théâtre de guerre ukrainien des animaux comme des chameaux, des ânes ou des chevaux, notamment pour transporter du matériel nécessaire au conflit.

Le conflit meurtrier opposant depuis trois ans et demi Kiev à Moscou donne aussi lieu à son lot de scènes incongrues. Le mois dernier, un chameau utilisé par les troupes russes a ainsi été capturé par des soldats ukrainiens dans l’est du pays, rapporte notamment jeudi 30 octobre le quotidien britannique The Daily Telegraph.

Dans une vidéo publiée sur TikTok le 19 octobre dernier par le compte @bandera_batya, on peut ainsi voir un camélidé marcher sur une route tout en étant attaché à un pick-up. L’animal et la voiture passent à côté de soldats ukrainiens réparant un véhicule blindé de transport de troupes M113.

Selon le Daily Telegraph, le chameau a été capturé par les troupes ukrainiennes près de la région de Kharkiv, après qu’elles ont pris d’assaut une position russe. Le chameau a ensuite été probablement emmené au Feldman Ecopark, un parc animalier de Lisne situé à proximité de la ville.

Des chevaux et des ânes en plus des chameaux

Les chameaux de Bactriane, originaires d’Asie centrale, ont pour particularité de pouvoir résister à des étés chauds et secs ainsi qu’à des températures très basses durant l’hiver. Ils peuvent aussi porter des charges extrêmement lourdes, principale raison pour laquelle ils sont utilisés par l’armée russe en Ukraine.

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’un chameau est repéré dans le théâtre de guerre ukrainien. En février dernier, un soldat russe avait ainsi été photographié alors qu’il était juché sur un chameau.

Outre les camélidés, les soldats russes ont aussi recours à des chevaux et à des ânes sur le terrain. Une tactique défendue il y a quelques mois notamment par Viktor Sobolev, député de la Douma et membre de la commission de la Défense. « Si certains moyens, comme l’utilisation d’ânes et de chevaux, sont employés pour acheminer des munitions et d’autres fournitures jusqu’à la ligne de front, c’est normal », estimait-il.

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Budget de la « Sécu » : la suspension de la réforme des retraites votée en commission, une première clarification des positions de groupe

Une députée tient un exemplaire de l’annexe sur l’Ondam et les dépenses de santé, lors de l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026, en commission à l’Assemblée nationale, à Paris, le 31 octobre 2025. JULIEN MUGUET POUR « LE MONDE »

Ceux qui trouvaient le compromis acceptable l’ont finalement emporté. Peu avant la fin des débats en commission sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), les députés ont adopté, vendredi 31 octobre, l’article qui prévoit la suspension de la réforme des retraites de 2023. Le premier ministre, Sébastien Lecornu, l’avait proposée pour répondre à une des revendications du Parti socialiste (PS) et tenter, ainsi, d’éviter un vote de censure de la part de cette formation.

La mesure en question a donné lieu à un scrutin public au cours duquel les composantes du Nouveau Front populaire se sont, encore, divisées : les représentants de La France insoumise (LFI) ont dit qu’ils étaient contre, tandis que Les Ecologistes et les membres du groupe Gauche démocrate et républicaine (GDR) se sont abstenus. En dehors du PS, les forces en faveur de la disposition sont le Rassemblement national (RN) ainsi que des centristes des groupes Les Démocrates et Libertés, indépendants, outre-mer et territoires. Les macronistes, eux, se sont abstenus.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Premiers désaccords sur le budget de la « Sécu »

C’est une première étape, qui permet un début de clarification sur le positionnement des acteurs en présence – sans lever toutes les interrogations pour certains d’entre eux. Elle a une portée symbolique, car l’ensemble du PLFSS a, par ailleurs, été rejeté aux termes des discussions, vendredi, peu après 23 heures. Un résultat sans conséquence, à ce stade, sur le sort du texte : les travaux doivent se poursuivre, cette fois-ci dans l’Hémicycle, à partir du mardi 4 novembre, sur la version initiale du projet de budget de la « Sécu » élaborée par l’exécutif.

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« Un acte d’exubérance juvénile »: pris de remords, un touriste restitue à la cathédrale de Vienne un crâne volé 60 ans plus tôt

Renvoyé à la cathédrale Saint-Étienne de Vienne dans un carton, le crâne avait été volé par un touriste originaire du nord de l’Allemagne lors d’une visite des catacombes six décennies plus tôt.

Archiviste de la cathédrale Saint-Étienne de Vienne, Franz Zehetner a eu une grosse surprise en ouvrant un colis destiné à l’édifice. Dans le carton se trouvait un crâne humain accompagné d’une lettre. L’expéditeur tenait ainsi à faire amende honorable et à rendre ce qu’il avait volé des décennies plus tôt, raconte la BBC dans un article publié ce vendredi 31 octobre.

« On ne s’y attend pas », a réagi Franz Zehetner auprès du quotidien britannique.

Dans le texte envoyé avec le crâne, l’auteur rongé par la culpabilité, originaire du nord de l’Allemagne, raconte avoir subtilisé le reste humain il y a une soixantaine d’années.

Des remords à l’approche de la mort

Il participait alors à une visite guidée des catacombes situées sous la cathédrale Saint-Étienne et dans lesquelles sont conservés les restes de quelque 11.000 personnes, celles-ci ayant été pour la plupart inhumées au 18e siècle. On ignore cependant à qui appartenait exactement le crâne volé par le touriste indélicat.

Dans la lettre, le voleur repenti sur le tard a expliqué vouloir restituer le crâne pour faire la paix avec lui-même au soir de sa vie.

« Il était touchant de voir que quelqu’un souhaitait réparer un acte d’exubérance juvénile », a salué Franz Zehetner à la BBC.

« Le fait qu’il ait soigneusement conservé le crâne pendant toutes ces années au lieu de s’en débarrasser était également émouvant, même si cela n’était pas réglementaire », ajoute-t-il.

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Au Brésil, la droite veut tirer parti du raid policier le plus meurtrier de son histoire

A Vila Cruzeiro, dans le bidonville du complexe de la Penha, dans le nord de Rio, le 31 octobre 2025, manifestation pour dénoncer l’opération policière meurtrière menée le 28 octobre. ANDRE COELHO/EPA/MAXPPP

« Assassin ! » « Dehors, Castro ! » Malgré la pluie, des centaines de Brésiliens se sont rassemblés, vendredi 31 octobre, dès 13 heures, sur un terrain de football à Vila Cruzeiro, dans le bidonville du complexe de la Penha, dans le nord de Rio de Janeiro. Vêtus de tee-shirts blancs tachés de peinture rouge, habitants, chauffeurs de moto-taxi et militants ont dénoncé la violence de l’opération policière menée sur place, ainsi que dans les favelas voisines du complexe de l’Alemao, trois jours plus tôt, contre la faction criminelle Comando Vermelho.

Parallèlement, des rassemblements similaires ont eu lieu dans 19 autres villes du pays. De nombreuses pancartes brandies par les manifestants accusaient le gouverneur d’extrême droite de l’Etat de Rio de Janeiro, Claudio Castro, d’avoir organisé un « massacre ».

Selon le dernier décompte de la police, 121 personnes ont été tuées lors de l’opération déclenchée mardi, dont quatre agents des forces de l’ordre. Le Défenseur public (le service public de l’aide juridique de l’Etat de Rio de Janeiro) avance, lui, le chiffre de 132 morts. Quel que soit le bilan final, une chose est certaine : il s’agit du raid le plus meurtrier de l’histoire de Rio.

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Leapmotor B10, le SUV du succès pour le partenaire chinois de Stellantis ?


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