Elon Musk, la magie et l’indécence

Mille milliards de dollars : la rémunération potentielle que s’est fait voter Elon Musk par les actionnaires de Tesla, jeudi 6 novembre, fait entrer le capitalisme américain dans un autre monde, celui des entrepreneurs dont la fortune échappe à la raison et qui s’arrogent le droit de prendre 12 % d’une entreprise en vertu de leur talent.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Elon Musk chez Tesla, un tour de magie à 1 000 milliards de dollars

L’affaire suscite deux réactions opposées. Celle qui consiste à s’indigner d’une rémunération aussi mirobolante, comme l’a fait le sénateur progressiste du Vermont Bernie Sanders, ou encore le pape Léon XIV, ancien évêque de Chicago, en déplorant le culte de l’argent. Et la réaction de ceux qui ont refait leurs comptes, tels les actionnaires qui ne voient pas malice à ce qu’Elon Musk prenne une partie substantielle de leur capital s’il réussit à quintupler la valeur de leur entreprise : c’est ce qui se passe dans la finance non cotée en Bourse.

Morale contre opportunisme pragmatique, ces deux visions méritent d’être nuancées. D’abord, la fortune des milliardaires ne semble guère troubler l’ordre social américain, en tout cas beaucoup moins qu’en Europe et en France. Il n’y a pas eu de puissante campagne contre la fortune d’Elon Musk, à la différence de ses incursions dans la politique, alors que le coût de la vie a pourtant été l’une des raisons de la défaite de Joe Biden, en 2024, puis de la victoire des démocrates aux élections partielles du 4 novembre.

Rapport de force

D’un autre côté, les actionnaires ont fait des concessions qui peuvent sembler vaines. Le chinois BYD réussit magistralement dans la voiture électrique sans avoir à rémunérer de la sorte ses dirigeants ; rien ne garantit qu’Elon Musk va réellement se concentrer sur Tesla, son obsession actuelle étant de rattraper son retard dans l’intelligence artificielle et de développer son entreprise xAI, laquelle a fusionné avec l’ex-Twitter, X. Au fond, les actionnaires ont eu surtout peur qu’Elon Musk claque la porte s’il n’avait pas les mains libres, faisant fondre la valeur déjà mirifique de Tesla dont il est l’homme-orchestre. Tout cela relève du rapport de force, diront les uns, du chantage, penseront les autres.

Elon Musk, à Carcovie (Pologne), en 2024. SERGEI GAPON / AFP

Plus fondamentalement, l’affaire ressemble à de la magie ou de la science-fiction. Ce pactole implique notamment de quintupler la valeur de Tesla et de transformer ce dernier en fabricant de robots-taxis et de robots humanoïdes. Peut-être l’hypermilliardaire y arrivera-t-il, comme il a réussi à révolutionner l’automobile et l’industrie de l’espace avec SpaceX. Nul ne pensait qu’il parviendrait à remplir les conditions de ces précédents paquets de rémunération – dont l’un a été annulé par la justice.

Le dernier en date n’a qu’un but, camper Elon Musk en surhomme. Cette rémunération n’a pas une fonction d’usage, elle ne vise qu’à signifier que l’entrepreneur est d’un genre nouveau, qu’aucune des règles élémentaires de vivre-ensemble ne s’applique à lui, que tout lui est permis. Il est en passe de s’affranchir de la communauté des hommes avec ses rêves de coloniser Mars, de former des millions de robots humanoïdes et de transhumanisme. Cette dérive, qui concerne d’ailleurs une part grandissante de la tech américaine, est le miroir dans les affaires du comportement de Donald Trump en politique, qui ne se reconnaît, lui non plus, aucune limite. L’un comme l’autre sont au point de rencontre d’une hubris et d’une indécence avec lesquelles il serait grand temps de rompre.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Mille milliards de dollars dans « Le Monde », de la valeur de l’humanité en 1952 à la rémunération d’Elon Musk

Le Monde

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Budget: « Ce qui est en train de se passer aujourd’hui, c’est potentiellement un 49.3 déguisé », déclare Damien Maudet, député LFI


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Salah Abdeslam : l’enquête sur sa détention illicite d’une clé USB élargie, trois nouvelles gardes à vue

Le centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais, où est incarcéré Salah Abdeslam, le 14 mai 2025. MICHEL EULER / AFP

Moins d’une semaine avant la commémoration des attentats du 13-Novembre, la justice enquête sur des soupçons de projet terroriste liés à Salah Abdeslam, avec désormais trois personnes en garde à vue, dont la compagne du dernier membre vivant des commandos de Paris et de Saint-Denis.

Salah Abdeslam, condamné à la perpétuité incompressible et incarcéré à la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) pour sa participation aux attentats, avait été placé en garde à vue mardi dans cette enquête ouverte en janvier 2025 et portant sur la détention illicite d’un objet en détention, une clé USB.

Samedi, le Parquet national antiterroriste (PNAT) a annoncé que l’enquête avait été « étendue » à l’infraction d’association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d’un crime contre les personnes. Après sa garde à vue de mardi, Salah Abdeslam a de nouveau été retenu puis relâché vendredi, d’après le ministère public. Le visent des soupçons de recel d’objets illicites à détenu. L’une de ses avocats, Me Olivia Ronen, a décliné tout commentaire, invoquant le secret de l’enquête.

Un article du code de procédure pénale utilisé

« Une deuxième personne a été placée en garde à vue mardi. Sa garde à vue est toujours en cours et a été prolongée au-delà des quatre-vingt-seize heures initiales, d’une nouvelle durée de vingt-quatre heures », a rapporté le parquet.

D’après cette source, la justice a utilisé un article du code de procédure pénale prévoyant une prolongation exceptionnelle de garde à vue au-delà des quatre-vingt-seize heures, en cas de « risque sérieux de l’imminence d’une action terroriste en France ou à l’étranger » ou si « les nécessités de la coopération internationale le requièrent impérativement ». Cette mesure, qui se fait sur autorisation d’un juge des libertés et de la détention, est très rarement utilisée par la justice antiterroriste.

RTL a fait savoir jeudi que cette personne est la compagne de Salah Abdeslam, présentée par Le Parisien comme Maëva B., âgée de 27 ans, qui aurait entretenu une relation épistolaire de longue date avec le détenu avant d’être autorisée à le rencontrer.

Selon le PNAT, elle est en garde à vue pour recel d’objets illicites à détenu et pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. « Deux autres personnes ont été placées en garde à vue, du chef d’association de malfaiteurs terroriste criminelle, vendredi. Leurs gardes à vue sont en cours », a encore précisé le parquet.

Des « changements de cellules réguliers »

Le PNAT a confié l’enquête à la Sous-direction antiterroriste (SDAT) avec la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Une source syndicale pénitentiaire avait rapporté, jeudi, à l’Agence France-Presse (AFP) « qu’il a[vait] été retrouvé des connexions de clé USB » sur l’ordinateur de Salah Abdeslam, clé USB qu’il a légalement eu le droit de s’acheter pour « suivre des cours ».

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Cette clé USB, qui selon Le Parisien aurait permis de transférer de la propagande djihadiste sur l’ordinateur de Salah Abdeslam, « a été cherchée mais n’a pas été retrouvée », selon la source syndicale. Toujours selon cette source, son régime de détention DPS (« détenu particulièrement signalé ») fait qu’il est soumis à des « changements de cellules réguliers » à l’occasion desquels des contrôles systématiques sont opérés sur ses affaires.

Dans un message sur X, samedi, le ministre de la justice, Gérald Darmanin, a assuré que, « malgré les très nombreuses attaques dont [Gérald Darmanin a] fait l’objet (…), le drame d’Incarville [la mort de deux agents pénitentiaires en mai 2024 lors de l’évasion de Mohamed Amra] comme la nouvelle affaire Salah Abdeslam démontrent que cette politique de fermeté est la bonne ».

« Sous mon autorité, l’administration pénitentiaire a signalé les abus de nombreux détenus dont, dès le début du mois de janvier, l’utilisation d’une clé USB par Salah Abdeslam. Une enquête a été ouverte par le Parquet [national] antiterroriste quelques jours après », a encore déclaré le ministre.

La France va commémorer le 13 novembre, au cours d’une journée d’hommage aux victimes, les dix ans des attentats qui avaient fait 130 morts à Paris et à Saint-Denis. Dans un entretien à l’Agence France-Presse (AFP) diffusé samedi, le procureur national antiterroriste, Olivier Christen, affirme que la menace djihadiste est « la plus importante à la fois dans son volume et dans le niveau de préparation des passages à l’acte » et « s’accroît » depuis trois ans.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Salah Abdeslam, transféré depuis la Belgique, a été incarcéré dans une prison de la région parisienne

Le Monde avec AFP

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« Quand vous augmentez les impôts de 180%… »: Ryanair menace de quitter d’autres aéroports régionaux l’été prochain

Le directeur commercial de la compagnie aérienne low cost met notamment en avant la hausse de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA).

Ryanair entend poursuivre son retrait des aéroports régionaux français. Dénonçant la hausse des taxes sectorielles, Jason McGuinness, directeur commercial de la compagnie aérienne low cost, indique à Challenges: « quand vous augmentez les impôts de 180%, cela rend ces aéroports non viables pour nous ».

Le responsable raille notamment la hausse sensible de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA) afin de contribuer à la baisse du déficit public. « Nous quitterons plusieurs aéroports régionaux français cet été », poursuit-il sans donner plus de détails.

Pour des raisons similaires, l’opérateur s’est déjà retiré cette année des aéroports de Bergerac, Brive, Strasbourg et Vatry tout en prévenant que « la France risque de perdre encore plus de capacité et d’investissements au profit de marchés plus compétitifs à l’horizon de l’été 2026 ».

En août dernier, Michael O’Leary, le PDG de la compagnie menaçait déjà: « nous avons des alternatives moins coûteuses ailleurs (…) Et si la réponse de la France à cela est d’augmenter de nouveau les impôts, alors nous réduirons encore notre capacité ici ».

Ces menaces irritent le gouvernement. « Je ne tolère pas ces manières de faire », assénait alors le ministre des Transports Philippe Tabarot. « Plutôt que de donner des leçons sur la manière dont le gouvernement prépare son prochain budget, il (Michael O’Leary) ferait mieux de s’occuper du service que Ryanair rend à ses clients ».

Baisse de la demande et donc des revenus pour les aéroports

Rappelons que le budget 2025 a instauré depuis mars une taxation renforcée sur l’aérien, via un triplement de la « taxe de solidarité sur les billets d’avion » (TSBA). Un surcoût de 4,77 euros par billet d’avion sur les vols intérieurs ou européens au départ de la France, et jusqu’à 120 euros par trajet long-courrier en classe affaires.

Une récente étude de l’aviation civile (DGAC) sur l’augmentation de cette taxe montre qu’elle pèse sur la demande car la hausse de la TBSA est directement répercutée sur le prix des billets. Par effet domino, elle « se répercute directement sur les prestations facturées, sous forme de taxes ou de redevances, aux compagnies aériennes pour effectuer l’atterrissage, la circulation au sol, le stationnement et le décollage des aéronefs, le débarquement et l’embarquement des passagers », ce qu’on appelle dans le jargon du secteur les « coûts de touchée ».

« La position concurrentielle des aéroports français s’est dégradée aussi bien sur le faisceau moyen-courrier (…) que sur le long-courrier, en concurrence avec les hubs, notamment extra-européens, pour attirer le trafic de correspondance », indique la DGAC.

« La hausse du prix des billets d’avion affecte directement la demande et l’accessibilité des territoires. Elle détourne des capacités vers d’autres marchés européens et fragilise l’attractivité du pavillon national », regrette de son côté le Syndicat des compagnies aériennes autonomes (Scara), pour qui « la perte d’attractivité de la France a des effets sur l’emploi et la connectivité ».

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business

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Le festival de BD d’Angoulême, menacé de boycott, veut rapprocher les candidats à son organisation

Lors du 51ᵉ Festival international de la bande dessinée d’Angoulême, en Charente, le 26 janvier 2024. YOHAN BONNET/AFP

L’institution veut tenter d’éviter le boycott. Les deux candidats à l’organisation du Festival international de bande dessinée (FIBD) d’Angoulême doivent « envisager un rapprochement », a annoncé, samedi 8 novembre, l’association propriétaire de l’événement, dont la prochaine édition est décriée par de nombreux auteurs.

La société 9e Art+, délégataire actuelle ciblée par de vives critiques au sein de la profession et la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image ont jusqu’au 20 novembre pour soumettre « un projet commun », a ajouté l’association à l’issue d’un appel à projets lancé sur fond de vives tensions autour de l’événement.

Depuis 2007 et jusqu’en 2027, la gestion du festival est confiée à 9e Art+, dont la simple reconduction aurait été fatale au festival créé en 1974, selon des observateurs. A la mi-octobre, la dessinatrice et autrice française Anouk Ricard, lauréate du Grand Prix 2025, avait annoncé sur Instagram qu’elle boycotterait la prochaine édition et l’exposition qui devait lui y être consacrée, pour réclamer un « changement » à la tête de l’événement.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Festival de BD d’Angoulême : près de 400 auteurs menacent de boycotter la prochaine édition

En début d’année, le dernier FIBD avait été marqué par une virulente mise en cause de 9e Art+, accusée dans la presse d’opacité financière, de « dérives » mercantiles et d’avoir licencié une salariée, en 2024, qui venait de porter plainte pour un viol survenu en marge de l’événement. Une information judiciaire est ouverte sur ces faits et la jeune femme conteste son licenciement devant le tribunal de prud’hommes.

Au printemps, sous la pression des financeurs publics du festival (Etat et collectivités locales) et d’un appel au boycott signé par des auteurs, comme Luz ou Fabcaro, l’association du FIBD avait mis fin au contrat de 9e Art+, ouvrant à la concurrence l’organisation de l’événement à partir de 2028. Puis, en juillet, le délégataire historique avait annoncé le retrait à cet horizon de son directeur décrié, Franck Bondoux, sans renoncer à postuler à l’appel à projets.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Crise de gouvernance au festival de la BD d’Angoulême

Finalement, 9e Art+ figurait parmi les deux structures retenues par l’association du FIBD, en compagnie de la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image d’Angoulême. Cet établissement public de coopération culturelle, subventionné lui aussi par les collectivités locales et l’Etat, abrite notamment le musée local de la BD.

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Un « rapprochement » entre les deux offres « vise à produire » une « plus grande transparence dans la gestion de l’événement », a expliqué samedi l’association du FIBD. Cette potentielle fusion « offre » également « aux financeurs publics de l’événement (…) l’opportunité de prendre une place appropriée dans la structuration de la gouvernance du festival », a-t-elle ajouté.

Vendredi soir, l’appel à déserter la 53e édition (du 29 janvier au 1er février) avait recueilli en ligne près de 2 300 signatures, dont celles d’autres lauréats récents du Grand Prix, comme la Britannique Posy Simmonds, l’Américain Art Spiegelman ou les Français Blutch et Lewis Trondheim.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Le Festival d’Angoulême lance son appel d’offres dans un contexte de vive tension

Le Monde avec AFP

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28 ans et 58.000 kilomètres: un Britannique demande l’accès au tunnel sous la Manche pour boucler son tour du monde à pied

Karl Bushby est parti, à pieds, du Chili en 1998 et doit traverser la Manche pour rentrer chez lui au Royaume-Uni, ce qu’il pourrait ne pas être autorisé à faire.

« Même les Russes m’ont laissé passer ». Karl Bushby va-t-il être contraint d’échouer à boucler son tour du monde à pied faute de pouvoir traverser la Manche? Ce Britannique âgé de 56 ans s’est lancé dans un défi totalement fou: marcher sur les quatre continents sans utiliser le moindre moyen de transport.

Parti du Chili en 1998, il approche désormais de Budapest, en Hongrie, raconte la BBC. Mais un nuage assombrit la dernière partie de son aventure: pour rejoindre sa ville natale de Hull, au Royaume-Uni, Karl Bushby doit obtenir l’autorisation de traverser le tunnel sous la Manche à pied, soit par le tunnel de service.

« Ce serait vraiment pénible si la réponse était non, lance l’aventurier au média britannique. Même les Russes m’ont laissé passer, malgré les tensions internationales. »

Pour l’heure, sa demande reste sans réponse. « S’il faut que je traverse à la nage, je le ferai évidemment. Mais l’eau sera plus froide que la mer Caspienne », ajoute Karl Bushby, évoquant son périple à la nage de… 300 kilomètres l’an dernier.

Du Chili au Royaume-Uni

Depuis le Chili jusqu’à la Hongrie en passant par l’Argentine, les États-Unis, la Russie, la Chine, la Mongolie ou la Turquie… Le Britannique a vécu, durant ces quasi-trente dernières années, de nombreuses aventures. Initialement, son tour du monde à pied, le plus long de l’Histoire, qu’il a débuté au Chili, ne devait durer « que » 17 ans.

« Au Chili, au tout début de ma marche, un médecin m’a donné 50 dollars et m’a demandé de remettre en main propre une carte postale à son frère à Vienne, en Autriche. Je compte bien le faire. Je m’attends à ce que ce soit le délai de livraison le plus long jamais enregistré pour une lettre! », raconte le marcheur qui touche au but.

Lucie Valais Journaliste BFMTV

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Budget de la Sécu: les députés LFI et écologistes demandent à siéger lundi pour « terminer l’examen » du texte dans les temps

Plusieurs députés de gauche ont réclamé une reprise des débats sur le budget de la Sécurité sociale dès lundi, et non mercredi comme il est prévu. Ils s’inquiètent que le texte soit transmis au Sénat sans avoir été examiné en entier.

Les députés de retour sur les bancs de l’Assemblée dès lundi? Alors que la reprise de l’examen du budget de la Sécurité sociale (PLFSS) n’est prévue que mercredi prochain pour cause de commémorations du 11-Novembre, les groupes parlementaires de La France insoumise et des Écologistes ont réclamé que les débats aient lieu dès lundi, afin de pouvoir terminer l’examen du texte dans les temps.

À minuit mercredi soir expirera en effet le délai constitutionnel de 20 jours pour examiner en première lecture le budget de la Sécu à l’Assemblée. Le gouvernement aura alors le pouvoir d’envoyer l’ensemble du projet de loi de financement de la Sécu au Sénat, sans qu’il y ait eu de vote global dessus.

Un scénario dont s’est inquiété le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard, dimanche dans l’émission Questions politiques (France inter/franceinfo/Le Monde): « Au vu du nombre d’amendements (et) de séances qui nous restent, le plus probable aujourd’hui, c’est que mercredi, le budget ne soit pas voté ».

Au risque « d’envoyer au Sénat une copie inachevée », a mis en garde dans l’hémicycle son collègue député Damien Maudet, qui a accusé plus tard sur BFMTV le gouvernement de préparer « un 49.3 déguisé ».

« Lenteur des débats »

« Quel est le plan pour que nous puissions terminer l’examen du PLFSS et le voter? », a interrogé à l’Assemblée nationale la députée de gauche Clémentine Autain. « Quelle est la volonté du gouvernement? Nous faire travailler pour, à la fin, que le texte ne soit pas voté ici dans cet hémicycle? »

Inquiète de la « lenteur des débats », la cheffe des députés écologistes Cyrielle Chatelain a réclamé la « tenue d’une conférence des présidents » pour statuer sur la question. Une réunion également réclamée « en urgence » par la présidente du groupe de La France insoumise, Mathilde Panot.

La demande a peu de chances d’aboutir. Clémence Guetté, vice-présidente LFI de l’Assemblée nationale, a indiqué que la séance sera levée « à minuit, comme convenu ».

« La présidente de l’Assemblée nationale (Yaël Braun-Pivet) m’a fait savoir que lors de la dernière conférence des présidents, nous avons décidé d’ouvrir les séances du dimanche pour ne pas ouvrir celles du lundi, afin que les députés puissent être présents lors des commémorations du 11-Novembre (…) Il n’est pas opportun de revenir sur cette décision », a expliqué la députée présidant la séance.

Dans un message publié sur X, la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a tenu à rassurer les oppositions en rappelant que même sans vote final, le gouvernement s’est engagé à transmettre au Sénat le texte avec « tous les amendements votés ».

La ministre répondait sur le réseau social à Manuel Bompard, qui craignait que la « copie initiale avec les amendements que le gouvernement choisira » soit envoyée au Sénat en cas d’absence de vote final.

La partie « recettes » adoptée sur le fil avec l’aide du PS

Samedi, les députés ont adopté sur le fil une partie « recettes » largement réécrite et entamé l’examen du second volet sur les « dépenses » avec la mesure cruciale de la suspension de la réforme des retraites, promesse du gouvernement de Sébastien Lecornu pour tenter d’éloigner une censure du PS.

A part quelques poussées de fièvres, les débats ont généralement été de bonne tenue depuis mardi, sans obstruction manifeste, l’Assemblée s’étant par ailleurs accordée pour limiter la durée des interventions.

Mais le calendrier reste très contraint: quelque 600 amendements sont encore au menu dimanche après-midi et les députés sont censés s’interrompre à minuit, avant deux journées de relâche en raison de l’Armistice du 11-Novembre.

Ils ne reprendraient que mercredi à 15 heures, dans une plage horaire consacrée notamment, sur décision du gouvernement, à l’article sur la suspension de la réforme des retraites.

La manœuvre est présentée comme une façon d’avoir le débat devant un hémicycle plein. Mais elle permet aussi d’assurer que l’examen sur cette réforme très contestée puisse se tenir, même si tous les amendements avant cet article n’ont pas été examinés.

Dimanche dans l’hémicycle, Jérôme Guedj (PS) a appelé à avancer « à marche rythmée, forcée, pour pouvoir aller le plus loin possible dans l’examen de ce texte et si possible à son terme ». Le député a qualifié de « cocasse » les inquiétudes des Insoumis qui ont voté contre la partie « recettes » dont le rejet aurait immédiatement interrompu les débats, sans aborder les dépenses.

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Michel Zecler, passé à tabac par des policiers en 2020 : « Je n’aurais pas pu continuer à mettre un pied devant l’autre sans l’aide que j’ai reçue »

Michel Zecler, à Paris, le 11 décembre 2020. ED ALCOCK/M.Y.O.P. POUR « LE MONDE »

« Le 21 novembre marquera les cinq ans de mon agression, et je n’ai toujours pas la date du procès de mes agresseurs. » Sa voix, grave et morose, le dit à sa place : Michel Zecler est fatigué, usé. Rien ne semble pouvoir réellement le requinquer, pas même la décision publiée par la défenseure des droits, Claire Hédon, ce 7 novembre, qui dénonce pourtant les multiples manquements dont le producteur de musique parisien a fait les frais, le 21 novembre 2020 et par la suite.

Ce jour-là, dans son petit studio du 17e arrondissement parisien, Michel Zecler est passé à tabac par trois policiers, pendant cinq longues minutes. Le quadragénaire essuie des dizaines de coups, de pied, de poing, de matraque, sans jamais en rendre un seul. « On ne peut pas s’attendre à une telle violence, on n’est pas préparé pour faire face à cette violence, à cette rage », tente-t-il de faire comprendre, dans une sorte d’état de choc persistent.

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Trois jeunes femmes suspectées d’avoir préparé un projet d’attentat djihadiste ont été mises en examen

Trois jeunes femmes ont été mises en examen et écrouées en octobre à Paris, suspectées d’avoir préparé un projet d’attentat djihadiste, a déclaré, samedi 8 novembre, le Parquet national antiterroriste (PNAT) à l’Agence France-Presse (AFP), confirmant une information du Parisien.

Le PNAT a précisé avoir ouvert le 10 octobre une information judiciaire pour association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation de crimes d’atteinte aux personnes. « Trois femmes ont été mises en examen » pour cette infraction « et placées en détention provisoire », a ajouté le PNAT.

Une source proche du dossier a confirmé à l’AFP qu’« un projet a[vait] été déjoué à l’automne », soit le « premier projet d’action violente avec une femme depuis plusieurs années ». Ces femmes sont toutes âgées d’environ 20 ans, selon cette source. Le Parisien affirme que l’une d’entre elles, B., aurait publié des contenus djihadistes sur un compte TikTok aux 20 000 abonnés, et aurait agi comme meneuse.

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Menace djihadiste persistante

Les trois femmes sont suspectées d’avoir discuté en ligne de projets d’actions violentes, évoquant des armes à feu et une ceinture explosive, et mentionnant comme potentielles cibles une salle de spectacle ou un bar de Paris, d’après le quotidien et RTL.

Les deux médias affirment que B. et une autre femme ont été interpellées dans le Rhône, une troisième dans le Cher, les interpellations ayant été déclenchées notamment après des rencontres physiques à Lyon.

Sollicités, les avocats de la principale suspecte et de l’autre rhodanienne ont refusé de s’exprimer. « Il faut, comme toujours, faire très attention aux citations sorties de leurs contextes. L’instruction est là pour comprendre le contexte », a précisé, de son côté, Me Thibault Bailly, avocat de la femme interpellée dans le Cher.

La France va commémorer jeudi, lors d’une journée d’hommage aux victimes, les 10 ans des attentats de Paris et Saint-Denis, en novembre 2015, qui avaient fait 130 morts et des centaines de blessés à Paris et Saint-Denis.

Dans un entretien à l’AFP diffusé samedi, le procureur national antiterroriste Olivier Christen affirme que la menace djihadiste est « la plus importante à la fois dans son volume et dans le niveau de préparation des passages à l’acte » et « s’accroît » depuis trois ans.

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Le Monde avec AFP

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