La fin de l’âge d’or de l’apprentissage a sonné, et les conséquences sont immédiates

Un apprenti plombier, au lycée professionnel Hector-Guimard, à Paris, le 17 janvier 2025. THOMAS SAMSON/AFP

Un peu de répit pour les apprentis. Vendredi 7 novembre, les députés ont rejeté une mesure du gouvernement inscrite dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), qui prévoyait de supprimer le régime d’exonérations de cotisations salariales sur la rémunération des alternants. Si l’avenir du texte est incertain, ces derniers conservent pour l’instant une partie de leur exonération, dont le plafond avait déjà été abaissé de 79 % à 50 % du smic.

Il n’empêche, malgré ce vote quasi unanime à l’Assemblée, cette mesure, censée engendrer 400 millions d’euros d’économies, confirme la volonté de l’exécutif, exprimée depuis maintenant trois ans, de réduire la voilure sur l’apprentissage. La période faste est terminée. Et les conséquences sont immédiates.

Selon les données publiées, jeudi 6 novembre, par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), un peu plus de 60 000 emplois salariés du secteur privé ont été détruits entre juin et septembre, dont « environ deux tiers » sont liés à la baisse des contrats d’apprentissage. Déjà l’Insee, dans sa note de conjoncture publiée en septembre, prévoyait un recul de 65 000 postes d’alternant au second semestre. Selon la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques, rattachée au ministère du travail, le nombre de contrats d’apprentissage signés dans le privé ou le public a baissé de 4,1 % de janvier à août. Pour certains centres de formation des apprentis, les comptes passent au rouge.

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« Le Diable s’habille en Prada 2 »: premières images de Meryl Streep et Anne Hathaway dans la suite du film culte

La suite du film culte des années 2000 se dévoile dans une première bande-annonce où Miranda Priestly et Andy Sachs se retrouvent dans les locaux du magazine Runway.

Miranda Priestly est de retour. Ce mercredi 12 novembre, 20th Century Studios a dévoilé la première bande-annonce de la suite du film culte Le Diable s’habille en Prada, prévue en salles pour mai 2026.

Dans ce court extrait, Miranda Priestly, incarnée par Meryl Streep, arpente les couloirs du magazine Runway en talons aiguilles rouges avant d’être rejointe dans l’ascenseur par son ancienne assistante, Andy Sachs, incarnée par Anne Hathaway.

« Tu en as mis du temps », lui lance alors Miranda pendant que les portes de l’ascenseur se ferment.

Un second volet centré sur Miranda Priestly

Si le premier volet du Diable s’habille en Prada sorti en 2006 mettait en scène l’ascension et la désillusion d’Andrea Sachs au sein de Runway Magazine, cette suite se centrera davantage sur le personnage de Miranda Priestly.

La tyrannique rédactrice en chef de Runway est alors confrontée au déclin de la presse papier, et au manque d’argent de son propre titre. Pour obtenir des recettes publicitaires, elle est contrainte de se tourner vers Emily Charlton, son ancienne employée (interprétée par Emily Blunt dans le premier volet), qu’elle a terrorisée pendant des années.

Près de vingt ans après son succès, la suite du Diable s’habille en Prada verra le retour d’Anne Hathaway donc, mais aussi Meryl Streep, Emily Blunt et Stanley Tucci. Ils seront rejoints par Lucy Liu, Pauline Chalamet ou encore Simone Ashley, dont les rôles ne sont pas encore connus.

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Festival d’Angoulême : les principales maisons d’édition de BD menacent d’un boycott

Lors du 51ᵉ Festival international de la bande dessinée d’Angoulême, le 26 janvier 2024. YOHAN BONNET/AFP

L’étau se resserre dangereusement autour du Festival international de la bande dessinée (FIBD) d’Angoulême. Probablement décisive, une réunion en visioconférence s’est déroulée, lundi 10 novembre, entre les collectivités locales et le milieu de l’édition afin de trouver une solution à la crise qui ébranle actuellement la manifestation charentaise.

Un tournant s’est fait jour : longtemps divisées sur le sujet, les principales maisons d’édition du secteur ont fait savoir au maire de la ville, Xavier Bonnefont (DVD), et au directeur de cabinet adjoint de la région Nouvelle-Aquitaine, Frédéric Vilcocq, qu’elles boycotteraient la prochaine édition du festival (29 janvier-1er février 2026) − et pas seulement celle de 2027, comme annoncé dans un premier temps − si la société 9e Art + n’était pas exclue de l’appel d’offres lancé par l’association FIBD, propriétaire de l’événement, pour son organisation.

Une fronde sans précédent secoue le monde de la bande dessinée depuis le samedi 8 novembre et l’annonce par l’association FIBD que 9e Art + est toujours en course pour le renouvellement de son contrat de délégation, à partir de 2028 pour une durée de neuf ans. La société dirigée par Franck Bondoux est dans le collimateur de la profession depuis dix mois et la révélation dans la presse d’un grand nombre de dysfonctionnements : opacité comptable, management toxique, dégradation de l’offre artistique, soupçons de népotisme, auxquels s’est ajouté le licenciement d’une salariée après que celle-ci eut déposé plainte pour un viol qu’elle dit avoir subi lors de l’édition 2024 du festival.

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INFOGRAPHIE. Certains futurs retraités gagneront 6 mois: ce que change concrètement la suspension de la réforme des retraites selon votre âge

L’Assemblée nationale vient d’adopter l’article 45 bis du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026, qui instaure la suspension de la réforme des retraites jusqu’au 1er janvier 2028. Pendant cette période, l’âge légal de départ sera donc figé à 62 ans et 9 mois pour certaines générations.

Voilà une première étape de passée, mais pas décisive. Ce mercredi 12 novembre, l’Assemblée nationale a adopté, en première lecture du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026 et en séance publique, la suspension de la réforme des retraites.

Une telle mesure gèle, jusqu’au 1er janvier 2028, l’âge légal de départ à 62 ans et 9 mois. Cet âge correspond en fait à l’âge actuellement en vigueur pour la génération 1963. La durée de cotisation, c’est-à-dire le nombre de trimestres nécessaires pour partir à la retraite sans subir de décote sur la pension, est également figée à 170 trimestres.

Un âge légal de départ à 62 ans et 9 mois jusqu’à la génération née au 1er trimestre 1965

Autrement dit, grâce à la suspension de la réforme, et jusqu’au 1er janvier 2028, les personnes pourront partir à la retraite trois mois plutôt que ce que prévoyait la réforme entrée en vigueur le 1er septembre 2023. Y compris les personnes relevant du dispositif des carrières longues et les catégories actives et super-actives de la fonction publique.

En règle générale, les personnes nées en 1964 pourront donc partir à la retraite à 62 ans et 9 mois au lieu de 63 ans. Le tout en cotisant un trimestre de moins pour bénéficier d’une pension à taux plein.

L’Edito de Raphaël Legendre : Retraites, les conséquences d’un naufrage – 12/11

Une partie des futurs retraités gagneront même six mois. En effet, le gouvernement a complété l’article 45 bis du budget de la Sécu pour 2026 par un amendement, largement adopté par les députés ce mercredi, qui permet aux personnes nées au premier trimestre de l’année 1965 de partir à la retraite également à 62 ans et 9 mois au lieu de 63 ans et 3 mois. Et seulement 170 trimestres, au lieu de 172, seraient nécessaires pour ne pas subir de décote.

En revanche, les personnes nées entre le 1er avril et le 31 décembre 1965 partiraient à la retraite à 63 ans avec 171 trimestres pour bénéficier du taux plein. Elles gagneraient donc, comme la génération née en 1964, trois mois par rapport à ce que prévoyait la réforme avant la suspension.

Une réforme décalée

Pour les personnes nées à partir de l’année 1966 en revanche, leur avenir est suspendu à l’élection présidentielle de 2027. Si une conférence sociale dédiée au travail et aux retraites invite les partenaires sociaux à repenser le système des retraites, c’est bien cette échéance électorale qui pourrait changer la donne. Le passage à un système par points, universel et l’ajout d’un étage de capitalisation seront sans doute au coeur des débats.

En revanche, si aucune réforme de grande ampleur ne se dessine à l’issue de la présidentielle, alors la réforme Borne reprendra son cours au 1er janvier 2028. Conséquence, celle-ci n’aura véritablement été décalée que d’un an puisque l’âge légal de départ à 64 ans serait effectif pour les personnes nées à partir de 1969 au lieu de 1968.

Dit autrement, les personnes partiraient à la retraite trois mois plus tôt que prévu par la réforme avant la suspension votée par les députés. Par exemple, les personnes nées en 1966 partiraient à la retraite à 63 ans et 3 mois au lieu de 63 ans et 6 mois. Ils ne profiteraient en revanche d’aucun changement sur la durée de cotisation, qui resterait à son plafond fixé à 172 trimestres.

À noter cependant que rien n’est encore joué à ce stade. Le Sénat doit désormais examiner le PLFSS pour 2026. Il est donc possible qu’il supprime la suspension de la réforme des retraites avant que l’Assemblée nationale ne procède à une nouvelle lecture du texte.

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A Gaza, la mort silencieuse des hommes, femmes et enfants malades et mutilés

Ryad Al-Hams, 2 ans, atteint d’une tumeur de la moelle épinière, en attente d’une évacuation médicale, à l’hôpital Nasser à Gaza, le 4 novembre 2025. AHMAD ALBABA

Deux petites têtes brunes, quasi identiques, l’une contre l’autre, un sourire tendre plissant leurs grands yeux noirs. Ce sont les jumelles Rawan et Razan Barbakh lorsqu’elles étaient enfants. Rawan a choisi cette photo comme image de profil sur Facebook. En réalité, toute la page de l’adolescente n’est plus qu’un mur à la mémoire de sa sœur, morte en novembre 2024, à l’âge de 14 ans. Razan, au sourire plus discret sur la photo, était atteinte d’une leucémie, comme sa jumelle encore vivante. Dans la bande de Gaza anéantie par l’offensive israélienne, les médecins de l’hôpital Nasser, établissement du sud de l’enclave, n’ont rien pu faire.

« Nous avons tellement souffert pendant la guerre. Les deux devaient régulièrement recevoir des transfusions sanguines, nous devions nous-mêmes trouver des donneurs, car les hôpitaux n’avaient aucune réserve », témoigne Arafat Barbakh, leur père, au téléphone, Israël interdisant toujours l’accès à la bande de Gaza à la presse internationale. Originaire de Rafah, il vit actuellement à Al-Mawassi, sur la côte sud, où s’étendent des centaines de milliers de tentes de déplacés.

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Marschall Truchot :Sansal gracié, Macron exprime sa « profonde gratitude »


Marschall Truchot :Sansal gracié, Macron exprime sa « profonde gratitude » – 12/11{if(tcData&&(tcData.eventStatus=== »tcloaded »||tcData.eventStatus=== »useractioncomplete »)){callback()}},[vendorId])}}))};]]>

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Suspension de la réforme des retraites: « C’est une aberration économique », estime Frédéric Valletoux (Horizons)


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Annulation du colloque « La Palestine et l’Europe » au Collège de France : « Cette interdiction ouvre la voie à une ère de censure institutionnelle »

Nous, membres de la communauté scientifique, chercheurs, enseignants, étudiants et citoyens attachés à l’indépendance du savoir, exprimons notre profonde inquiétude face à l’annulation du colloque « La Palestine et l’Europe : poids du passé et dynamiques contemporaines », initialement prévu au Collège de France.

Cette décision, prise à la suite d’un article polémique et de pressions directes exercées par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, constitue une atteinte sans précédent à la liberté académique en France. Sous prétexte de garantir l’intégrité scientifique, le ministère a légitimé une intervention politique dans le champ de la recherche, en contradiction avec sa mission première : protéger l’indépendance des universitaires et la pluralité des approches scientifiques.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Comment le Collège de France en est venu à annuler un colloque scientifique sur la Palestine

Issus d’universités prestigieuses telles que l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (Suisse), la School of Oriental and African Studies de Londres, l’université d’Amsterdam, l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) et le Centre national de la recherche scientifique, à Paris, ou la Queen Mary University of London, les intervenants ont été injustement discrédités, sur la base d’amalgames et d’accusations infondées. Leur compétence, leur rigueur et la reconnaissance internationale de leurs travaux ne sauraient être effacées par des campagnes de dénigrement.

Des principes mis en péril

La recherche n’a pas vocation à plaire ni à se conformer à un « équilibre politique » dicté par le pouvoir. Elle repose sur la méthode, la critique, le débat argumenté, des principes aujourd’hui mis en péril. En confondant évaluation scientifique et contrôle idéologique, cette interdiction ouvre la voie à une ère de censure institutionnelle, où des calomnies médiatiques suffiraient à bâillonner la réflexion universitaire.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Ayyam Sureau, philosophe : « En annulant l’intervention d’Eva Illouz, l’université de Rotterdam a privilégié la peur de déplaire par rapport à la liberté de penser »

Nous refusons que la France suive cette pente. Nous refusons que le Collège de France devienne le réceptacle d’une telle dérive. Nous affirmons que la mission des universités et des institutions de recherche n’est pas de conforter le pouvoir, mais d’éclairer la société.

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Salt Typhoon et Volt Typhoon: deux groupes de hackers soutenus par la Chine ont coûté plus de 8 milliards de dollars à l’Australie en 2024 et menacent ses structures critiques

Dénonçant des « niveaux d’espionnage sans précédent », le directeur général de la sécurité du service de renseignement intérieur a alerté sur le danger que représentent les groupes de hackers chinois pour son pays.

Les hackers chinois n’ont pas que les États-Unis dans leur viseur. L’Australie est aussi une de leurs cibles, a révélé son directeur général de la sécurité du service de renseignement intérieur (ASIO), Mike Burgess, lors d’une conférence, a rapporté la BBC. Un cyberespionnage qui lui a coûté plus de huit milliards de dollars sur l’année 2023-2024, dont environ 1,3 milliard lié à des secrets commerciaux et à la propriété intellectuelle volés à des entreprises.

Dénonçant « des niveaux d’espionnage sans précédent », il a accusé la Chine de mener « de multiples tentatives pour scanner et pénétrer les infrastructures critiques en Australie (…) en ciblant les réseaux d’approvisionnement en eau, de transport, de télécommunications et d’énergie ».

Un risque de « sabotage à fort impact »

Mike Burgess a surtout cité deux groupes de hackers suspectés d’être protégés par la République populaire de Chine: Salt Typhoon et Volt Typhoon. Ils sont notamment connus pour avoir ciblé des infrastructures critiques américaines au cours des dernières années, dont des réseaux de télécommunications.

« Ces groupes sont des pirates informatiques travaillant pour les services de renseignement et l’armée chinoise », a de nouveau accusé Mike Burgess, ajoutant qu’ils « ont été impliqués dans le vol d’informations sensibles, mais [que] le véritable danger résidait dans la menace de sabotage, c’est-à-dire la perturbation d’infrastructures critiques ».

Le directeur général de la sécurité de l’ASIO a accusé les régimes autoritaires comme la Chine de chercher à « entraver la prise de décision, nuire à l’économie, saper la capacité de combat et semer la discorde sociale » avec ces opérations de sabotage. À cause de ces attaques, l’Australie est de plus en plus exposée à un risque de « sabotage à fort impact », a-t-il mis en garde.

Infiltration indétectable

Ce risque est d’autant plus grand car les hackers en question disposent de capacités « extrêmement sophistiquées », d’après Mike Burgess, utilisant des techniques de pointe pour, entre autres, s’introduire en toute discrétion dans les systèmes des entreprises australiennes.

« Une fois infiltrés, ils cartographient activement et de manière intensive vos systèmes et cherchent à maintenir un accès permanent et indétectable, ce qui leur permet de mener des actions de sabotage au moment opportun », a-t-il déclaré.

Là où de brèves interruptions de télécommunications, sans aucun rapport avec une ingérence étrangère, ont eu des répercussions importantes sur la société, ce serait encore pire avec Salt Typhoon ou Volt Typhoon. Ce ne serait pas seulement un réseau téléphonique ne fonctionnant pas pendant au moins une journée, mais tous les réseaux qui pourraient être hors service en même temps. Les hackers pourraient aussi couper l’électricité en pleine vague de chaleur ou encore polluer l’eau potable de l’Australie, a averti Mike Burgess.

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La Chine se couvre de champs de panneaux solaires d’un gigantisme inédit

Des panneaux solaires dans la préfecture de Hainan, province du Qinghai, dans l’ouest de la Chine, le 1ᵉʳ juillet 2025. NG HAN GUAN/AP

Dans une zone aride du nord de la Chine, à la lisière du désert de Gobi, le paysage jaune et rocailleux laisse soudain place à un océan de panneaux solaires. Rangés en lignes par blocs absolument similaires de 300 mètres par 200 mètres et séparés par un quadrillage d’allées, ils s’étendent à perte de vue. Leur orientation s’adapte automatiquement pour capter un maximum de luminosité. Monté sur une structure en béton construite suffisamment haut pour donner un aperçu de l’ampleur du champ photovoltaïque, Liu Yuanguan étend son bras en direction du nord. « Les plus éloignés sont à une bonne quinzaine de kilomètres », affirme le vice-président de Baofeng, le groupe énergétique responsable du site.

Ce champ de la région autonome du Ningxia, démarré dès 2017, a désormais une puissance de 1 gigawatt (GW), soit déjà 50 % de plus que les plus grands champs photovoltaïques d’Europe. Baofeng y fait pousser des baies de goji pour trouver une utilité agricole à ce site et freiner la désertification qui affecte ce territoire. L’entreprise possède un autre champ photovoltaïque similaire 200 kilomètres plus au sud, et encore de nombreux autres projets solaires et éoliens dans les régions voisines du Gansu et de la Mongolie-Intérieure. « A terme, nous visons 30 GW », dit le haut cadre.

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