Le Premier président de la Cour des comptes, qui va quitter ses fonctions le 31 décembre, estime ce dimanche que Jean-Luc Mélenchon serait « écrasé », à la présidentielle, par Marine Le Pen ou Jordan Bardella, en cas de duel LFI-RN au second tour.
Pierre Moscovici, qui quitte le 31 décembre sa fonction de Premier président de la Cour des comptes, a estimé ce dimanche 21 décembre que le chef des Insoumis Jean-Luc Mélenchon était « le meilleur allié du Rassemblement national » à la prochaine élection présidentielle de 2027.
En cas de second tour face à Marine Le Pen ou Jordan Bardella, Jean-Luc Mélenchon « ne peut pas gagner, il serait écrasé et je pense qu'(il) est le meilleur allié du Rassemblement national », a déclaré Pierre Moscovici, au grand Jury RTL-Public Sénat-Le Figaro-M6.
« Les positions de Jean-Luc Mélenchon me déplaisent sur toute une série de sujets profondément. Tout ce qu’il a pu dire sur l’espèce d’antisémitisme d’ambiance qui existe dans son parti et toute une série d’autres provocations qui ont eu lieu, ça me déplaît, mais je sais qu’il ne peut pas gagner l’élection », a-t-il développé.
Les divergences entre insoumis et socialistes signent-elles la fin du Nouveau Front populaire?
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« Pas de candidat totalement convaincant »
« Les autres (le RN, NDLR), oui, ils sont en position de le faire. Ils sont même aujourd’hui les favoris », a poursuivi l’ancien ministre de l’Économie de François Hollande.
Face au « bloc » que propose le Rassemblement national, Pierre Moscovici a déploré qu’il n’y ait « pas de solutions, pas d’offre et pour le moment pas de candidat totalement convaincant ».
Est-ce que l’instabilité politique profite au Rassemblement national?
« Vous avez en face une poussière de partis dont on cherche la cohérence, et le débat budgétaire l’illustre », a-t-il continué, faisant le constat d’un « front républicain qui n’existe plus ».
« Il y a un travail à faire par les partis politiques, notamment de gauche – mais pas qu’eux – qui est considérable », a-t-il prévenu.
Parmi les candidats, Raphaël Glucksmann est « pour le moment celui qui semble le mieux à même de rassembler » les « électeurs orphelins » de la social-démocratie qu’il promeut, mais il « faut qu’il construise » encore son offre politique.


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