Louise Chevillotte, à Paris, le 1ᵉʳ décembre 2025. JOEL SAGET/AFP
A la sortie de L’Amant d’un jour, en 2017, le Tout-Paris de la critique ne parlait que d’elle. Philippe Garrel y dévoilait, dans tous les sens du terme, une toute jeune étudiante du Conservatoire. Cheveux auburn et taches de rousseur, visage d’enfant sur corps de femme. Louise Chevillotte promène depuis sa singularité du grand écran au théâtre, de petit en grand rôle, essentiellement du côté du cinéma d’auteur. Mais beaucoup ont découvert la comédienne, 30 ans tout juste, dans Les Hautes Herbes, la série que Jérôme Bonnell a réalisée pour Arte en 2022.
Le rôle de Victoire dans La Condition tient en grande partie à leur envie de retravailler ensemble, même si la comédienne a dû convaincre le réalisateur de son adéquation avec ce personnage de jeune mariée qui ne parvient pas à se conformer aux exigences du couple bourgeois qu’elle forme avec André (Swann Arlaud), dans la France de 1908. « Quand il m’a parlé du film, [Jérôme] avait déjà vu plusieurs personnes pour le rôle. J’ai compris par là qu’il ne me visualisait pas complètement dedans. Mais quand j’ai lu le scénario, je me suis dit qu’il fallait absolument que je fasse ce film. Cette lente émancipation de Victoire, c’est comme une naissance ! »
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