Avec 9 banques européennes, BNP Paribas entend lancer dans la deuxième moitié de 2026 un stablecoin euro pour faire face à l’émergence des stablecoins dollars.
BNP Paribas a annoncé mardi rejoindre un consortium de banques européennes qui entend lancer dans la deuxième moitié de 2026 un stablecoin, une cryptomonnaie présentée comme stable car adossée aux devises traditionnelles, en l’occurence l’euro.
« Cette initiative offrira une alternative européenne au marché des stablecoins adossés au dollar », pour l’heure hégémoniques, affirme BNP Paribas dans un communiqué. La banque française y voit un moyen de renforcer « l’autonomie stratégique de l’Europe dans le domaine des paiements », en particulier face à la puissance américaine.
Là où l’usage du bitcoin dans les paiements du quotidien est freiné par la fluctuation incessante de sa valeur – elle a perdu 16% depuis le 1er janvier 2025 -, les stablecoins espèrent trouver un usage concret en indexant leur valeur à celle d’une devise traditionnelle solide, comme le dollar ou l’euro, généralement bien plus stables.
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UniCredit et ING font partie du consortium
Neuf autres banques européennes, parmi lesquelles l’italienne UniCredit ou la néerlandaise ING, avaient annoncé la création de ce consortium fin septembre. Baptisée Qivalis, l’entité basée à Amsterdam a indiqué mardi travailler à l’obtention de son agrément d’établissement de monnaie électronique en vue de lancer ce stablecoin au deuxième semestre 2026. Dans le domaine, le retard de l’Union européenne contraste avec le volontarisme hégémonique des Etats-Unis de Donald Trump.
Presque tous les stablecoins déjà existants sont adossés au dollar. Le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau avait brandi fin septembre « le risque pour l’Europe (…) d’être demain confrontée à une quasi-monnaie, le stablecoin en dollars, de nature privée et émise par des acteurs non européens ».


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