La cour intérieure de l’université de la Sorbonne, à Paris, en octobre 2000. JEAN-PIERRE MULLER/AFP
« Sorbonne Université a pris connaissance jeudi de propos très graves, injurieux et antisémites lors d’un cours magistral du DES [diplôme d’études spécialisées] médecine générale à la faculté de santé. L’établissement condamne avec la plus grande fermeté tout agissement de ce type », a annoncé la direction de l’université lundi 24 novembre dans la soirée. Dans son communiqué, elle réaffirme « son engagement à lutter contre l’antisémitisme, le racisme et toute forme de discrimination ».
L’université a transmis « l’ensemble des éléments en sa possession » au procureur de la République « dans les plus brefs délais », au titre de l’article 40 du code de procédure pénale. Elle explique avoir « reçu un signalement pour des propos antisémites affichés sur l’écran de l’amphithéâtre durant un cours magistral ».
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Une cellule psychologique accessible
« Six enseignantes et une centaine d’étudiantes et d’étudiants ont été exposés, durant ce cours, à des propos explicitement racistes et faisant l’apologie du nazisme, affichés sur l’écran de l’amphithéâtre suite aux réponses formulées sur l’outil Wooclap [outil pédagogique numérique] utilisé lors de l’enseignement », poursuit-elle.
Le cours a été suspendu et l’amphithéâtre évacué. Le département de médecine générale a mis en place « une cellule psychologique accessible à l’ensemble des étudiantes et des étudiants qui en ressentiraient le besoin », et « le référent laïcité, lutte contre le racisme et l’antisémitisme de l’établissement a également été saisi ».
« L’identification de l’auteur ou des auteurs est en cours et l’université engagera des poursuites disciplinaires dès que les identifications auront été établies », prévient l’université.
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Le Monde avec AFP


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