Des femmes sans hijab dans le quartier de Tajrish, dans le nord de Téhéran, le 10 juin 2025. ASLON ARFA
Depuis plusieurs semaines, des vidéos et des images stupéfiantes circulent sur les réseaux sociaux des Iraniens : on y voit, en plein Téhéran, de jeunes femmes sans foulard et sans manteau – deux vêtements autrefois obligatoires – parfois même en jupe, jambes découvertes, et, plus étonnant encore, en débardeur, ventre apparent, alors même que la loi oblige toujours les Iraniennes à se couvrir le corps, à l’exception des mains et du visage. Au même titre, de plus en plus de femmes se mettent à faire de la moto en ville, activité pourtant interdite.
Les premiers signes de cette évolution sont apparus après le soulèvement Femme, vie, liberté, déclenché par la mort en septembre 2022 de la jeune Mahsa Amini, arrêtée pour une apparence jugée « pas assez islamique ». Mais désormais, à Téhéran notamment, la police n’intervient plus pour arrêter celles qui contreviennent à la loi. Pourtant, malgré cet assouplissement apparent des règles sociales, la répression politique ne faiblit pas. Dans tout le pays, pendaisons, arrestations, convocations et pressions contre les voix critiques se poursuivent.
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