Devant des photos de victimes d’accidents du travail, lors d’un rassemblement à Paris, le 4 mars 2023. STEPHANE DE SAKUTIN/AFP
Sept cent soixante-quatre : c’est le nombre d’accidents du travail mortels en 2024, selon le « Rapport annuel de l’Assurance-maladie – Risques professionnels », publié mardi 18 novembre. C’est cinq de plus qu’en 2023, qui était déjà une année record. S’y ajoutent 318 victimes d’accidents de trajet (entre domicile et travail notamment) et 215 des suites d’une maladie professionnelle, soit un total de 1 297 personnes.
Des chiffres lourds mais comme chaque année incomplets, puisqu’ils concernent seulement les salariés du privé affiliés au régime général, excluant ainsi la fonction publique, les agriculteurs, les chefs d’entreprise et les microentrepreneurs.
Les deux catégories les plus touchées, au sens de la Caisse nationale d’Assurance-maladie, sont celles regroupant les métiers des transports, de l’eau, du gaz, de l’électricité, du livre et de la communication (178 morts, en hausse de 13 % par rapport à 2023), et le BTP (146 morts, – 2 %). Le secteur de l’alimentation voit son nombre d’accidents mortels s’accroître de 20 % en un an.
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Si plus de la moitié des décès sont la conséquence de malaises sur le lieu de travail, un quart des accidents mortels ont une origine professionnelle identifiée (chutes de hauteur, manutention manuelle…). « Plus de 20 % des décès sont survenus dans l’année qui suit la prise de poste », ajoute le rapport. Vingt-deux décès concernent des salariés de moins de 25 ans, contre 33 en 2023.
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