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Ekrem Imamoglu, le maire d’Istanbul en prison depuis le mois de mars, risque jusqu’à 2 340 ans de prison

Le maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, lors d’une manifestation de ses partisans devant la municipalité métropolitaine d’Istanbul, le 15 décembre 2022. YASIN AKGUL/AFP

Le maire d’opposition d’Istanbul Ekrem Imamoglu, principal rival du président turc Recep Tayyip Erdogan, est poursuivi officiellement pour 142 infractions, selon l’acte d’accusation publié par le parquet de la ville, mardi 11 novembre.

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Selon les médias turcs, Ekrem Imamoglu, arrêté en mars pour corruption et considéré par la justice turque comme étant à la tête d’une organisation criminelle, risque jusqu’à 2 340 ans de prison. Le maire emprisonné de la plus grande ville turque, candidat du principal parti de l’opposition à la prochaine élection présidentielle, est notamment poursuivi pour fraude, blanchiment et trucage d’appels d’offres, selon l’acte d’accusation de plus de 3 700 pages. Ekrem Imamoglu nie depuis son arrestation toutes les charges pesant contre lui.

« Ce qui s’est passé aujourd’hui est un cas flagrant d’ingérence judiciaire dans la politique », a écrit sur X Özgür Özel, le président du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), affirmant que la justice cherche à « entraver » la candidature de Ekrem Imamoglu à la présidence.

Un préjudice de 3,3 milliards d’euros pour l’Etat turc

Quatre cent deux suspects, accusés d’avoir formé une organisation criminelle, sont visés par l’acte d’accusation. Parmi eux figurent de proches collaborateurs du maire d’Istanbul, qui avaient été arrêtés en même temps que lui, le 19 mars.

Le procureur général d’Istanbul, qui qualifie ce réseau de « pieuvre », a affirmé mardi que ce dernier a causé un préjudice de 160 milliards de livres turques (3,3 milliards d’euros) à l’Etat turc sur une décennie. Selon le parquet, le maire d’Istanbul avait créé cette organisation dans le but de « prendre le contrôle du CHP » et de « générer des fonds pour sa candidature à la présidentielle ».

Plusieurs maires CHP d’arrondissements d’Istanbul et le président du conseil d’administration de la municipalité d’Istanbul sont également mis en examen de diverses infractions dont trucage d’appels d’offres, blanchiment d’argent, tentative d’abus de pouvoir et pots-de-vin.

Le principal avocat de M. Imamoglu, Mehmet Pehlivan, est notamment accusé de « tentatives d’abus de pouvoir » au cours de la « collecte des preuves en faveur » de son client. L’acte d’accusation a été transmis, mardi, à un tribunal d’Istanbul qui, s’il l’approuve, fixera une date d’ouverture du procès de M. Imamoglu et de ses coaccusés.

« Egalement tenu responsable des crimes commis par d’autres »

Le procureur d’Istanbul, Akin Gürlek, a souligné mardi devant des journalistes que M. Imamoglu, « en tant que dirigeant d’une organisation (…) est également tenu responsable des crimes commis par d’autres ». Il a précisé qu’il comparaîtrait devant le tribunal installé au sein de la vaste prison de Marmara, à Silivri, dans l’ouest d’Istanbul, où l’édile est incarcéré à l’isolement.

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L’arrestation d’Ekrem Imamoglu, qualifiée de « coup d’Etat » par le CHP, avait déclenché une vague de contestation inédite en Turquie depuis 2013. Dans le cadre de ces mêmes investigations, le parquet d’Istanbul a affirmé mardi vouloir poursuivre le CHP pour « violation de la Constitution », affirmant que des listes électorales ont été illégalement transmises par des membres du réseau supposément dirigé par M. Imamoglu.

Le maire emprisonné fait, par ailleurs, l’objet de plusieurs autres enquêtes et a vu son diplôme universitaire invalidé en mars, rendant de facto impossible sa candidature à une élection présidentielle. La dernière procédure en date, à la fin d’octobre, le vise pour « espionnage » dans le cadre de sa campagne de 2019. « Tous ces procès ne visent qu’à maintenir notre candidat en prison » avait affirmé Özgür Özel, lors d’une énième comparution du maire en septembre.

Lire aussi l’analyse | Article réservé à nos abonnés L’arrestation du maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, marque l’entrée de la Turquie dans une nouvelle ère autoritaire

Le Monde avec AFP

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