L’Assemblée nationale a largement approuvé ce mercredi 12 novembre la « suspension » de la réforme des retraites, condition sine qua non de la non-censure du gouvernement de Sébastien Lecornu par les socialistes.
« Cette suspension de la réforme des retraites est une capitulation », a vivement critiqué l’ex-ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, après l’adoption de la suspension par les députés ce mercredi 12 novembre.
« Je suis effaré par la lâcheté du gouvernement, qui vient de sacrifier l’avenir de nos jeunes générations sur l’autel de sa survie politique », a encore fustigé le patron des Républicains sur X.
Ce dernier a dénoncé une « décision irresponsable prise sous le diktat du PS avec la complicité du RN », qui « va coûter des milliards à la France ». « Après les folies fiscales de la semaine dernière, le délire continue », a-t-il conclu.
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La génération née en 1964 partirait à 62 ans et 9 mois
La mesure, insérée dans le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2026, a été approuvée par 255 voix contre 146 avec le soutien majoritaire du PS, des écologistes, du RN, et l’abstention des députés Renaissance. LFI et les communistes ont voté contre, dénonçant un simple « décalage » de l’application de la réforme emblématique du second quinquennat d’Emmanuel Macron.
L’article suspend jusqu’à janvier 2028 la marche en avant vers les 64 ans, tout comme le relèvement du nombre de trimestres à cotiser.
La génération née en 1964 partirait à 62 ans et 9 mois (comme la précédente) au lieu des 63 ans prévus par la réforme. Et partirait avec 170 trimestres cotisés au lieu de 171. Sauf nouvelle réforme, l’application de la réforme Borne reprendrait ensuite, avec un trimestre de décalage.


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