Après Dior et Guerlain du groupe LVMH, les marques du groupe SMCP (Sandro, Maje, Claudie Pierlot et Fursac) quittent le magasin parisien, empêtré dans la tempête Shein et les problèmes de retards de paiement. D’autres marques emblématiques pourraient suivre.
Les rayons Claudie Pierlot du BHV Marais sont déjà vides depuis ce mercredi matin. Le groupe SMCP ne commente pas, mais selon nos informations, il a décidé de faire de même pour toutes ses marques, Sandro, Maje et aussi Fursac, après de longues années de présence dans le grand magasin de la rue de Rivoli.
« Les cartons sont en train d’être faits », nous dit une source. Le « fruit, selon elle, d’une décision longuement réfléchie, avec plusieurs raisons » notamment « ce que devient le retail au BHV ».
La décision de partir des maisons de LVMH, Guerlain et Dior, comme vous révélait BFM Business ce mercredi matin, n’aide pas non plus. Une tuile de plus pour la direction du magasin, en pleine période des achats de Noël, alors que les Sandro, Maje et leurs marques soeurs, sont « de gros drivers de trafic », estime un bon connaisseur du dossier. Et l’hémoragie va se poursuivre, craint une source chez les salariés, qui évoque le départ prochain d’autres marques de luxe de la cosmétique.
« Depuis plusieurs mois, certaines marques de plus petite taille avaient choisi de quitter nos magasins. Aujourd’hui, ce sont des enseignes plus importantes – Dior, Guerlain et le groupe SMCP – qui annoncent à leur tour leur départ, reconnaît la direction de SGM et du BHV dans une lettre diffusée en interne. La presse évoque des tensions financières. La réalité est toute autre: il n’existe aucune difficulté de paiement. Nos paiements sont effectués dans les délais convenus: le 25 du mois pour SEGM, le 30 pour le BHV. »
La lettre diffusée en interne par la direction du groupe SGM et du BHV. © BFM Business
Dans cette même communication la direction assure que « le groupe SMCP [lui] a adressé un courrier à 13h aujourd’hui. Pour rappel, SMCP dispose de 450.000 euros de dépôt de garantie, et nous avons réglé 373.000 euros de ventes en octobre. Le dépôt couvre donc largement leurs positions. »
« Il n’existe aucune dette, aucun retard, ni aucun incident de paiement pour ces marques-là, assure le groupe. Ce qui se joue ici n’est pas une question de trésorerie, mais une question d’image. »
Le distributeur se félicite enfin du trafic généré par l’arrivée de Shein au BHV à Paris et par le « succès commercial exceptionnel, avec plus de 50.000 visiteurs dès la première semaine et des performances supérieures à la moyenne du magasin. »


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