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« Quand vous augmentez les impôts de 180%… »: Ryanair menace de quitter d’autres aéroports régionaux l’été prochain

Le directeur commercial de la compagnie aérienne low cost met notamment en avant la hausse de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA).

Ryanair entend poursuivre son retrait des aéroports régionaux français. Dénonçant la hausse des taxes sectorielles, Jason McGuinness, directeur commercial de la compagnie aérienne low cost, indique à Challenges: « quand vous augmentez les impôts de 180%, cela rend ces aéroports non viables pour nous ».

Le responsable raille notamment la hausse sensible de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA) afin de contribuer à la baisse du déficit public. « Nous quitterons plusieurs aéroports régionaux français cet été », poursuit-il sans donner plus de détails.

Pour des raisons similaires, l’opérateur s’est déjà retiré cette année des aéroports de Bergerac, Brive, Strasbourg et Vatry tout en prévenant que « la France risque de perdre encore plus de capacité et d’investissements au profit de marchés plus compétitifs à l’horizon de l’été 2026 ».

En août dernier, Michael O’Leary, le PDG de la compagnie menaçait déjà: « nous avons des alternatives moins coûteuses ailleurs (…) Et si la réponse de la France à cela est d’augmenter de nouveau les impôts, alors nous réduirons encore notre capacité ici ».

Ces menaces irritent le gouvernement. « Je ne tolère pas ces manières de faire », assénait alors le ministre des Transports Philippe Tabarot. « Plutôt que de donner des leçons sur la manière dont le gouvernement prépare son prochain budget, il (Michael O’Leary) ferait mieux de s’occuper du service que Ryanair rend à ses clients ».

Baisse de la demande et donc des revenus pour les aéroports

Rappelons que le budget 2025 a instauré depuis mars une taxation renforcée sur l’aérien, via un triplement de la « taxe de solidarité sur les billets d’avion » (TSBA). Un surcoût de 4,77 euros par billet d’avion sur les vols intérieurs ou européens au départ de la France, et jusqu’à 120 euros par trajet long-courrier en classe affaires.

Une récente étude de l’aviation civile (DGAC) sur l’augmentation de cette taxe montre qu’elle pèse sur la demande car la hausse de la TBSA est directement répercutée sur le prix des billets. Par effet domino, elle « se répercute directement sur les prestations facturées, sous forme de taxes ou de redevances, aux compagnies aériennes pour effectuer l’atterrissage, la circulation au sol, le stationnement et le décollage des aéronefs, le débarquement et l’embarquement des passagers », ce qu’on appelle dans le jargon du secteur les « coûts de touchée ».

« La position concurrentielle des aéroports français s’est dégradée aussi bien sur le faisceau moyen-courrier (…) que sur le long-courrier, en concurrence avec les hubs, notamment extra-européens, pour attirer le trafic de correspondance », indique la DGAC.

« La hausse du prix des billets d’avion affecte directement la demande et l’accessibilité des territoires. Elle détourne des capacités vers d’autres marchés européens et fragilise l’attractivité du pavillon national », regrette de son côté le Syndicat des compagnies aériennes autonomes (Scara), pour qui « la perte d’attractivité de la France a des effets sur l’emploi et la connectivité ».

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business

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