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Fumigènes, affrontements… Le concert de l’orchestre philharmonique d’Israël à Paris perturbé par « de graves incidents »

Des spectateurs ont tenté à trois reprises d’interrompre le concert donné par l’orchestre philharmonique d’Israël dans la Grande salle Pierre Boulez de la Philharmonie de Paris jeudi soir. L’établissement condamne « de graves incidents ».

Le concert de l’orchestre philharmonique d’Israël a été perturbé à trois reprises, ce jeudi 6 novembre, alors qu’il se produisait dans la soirée à la Philharmonie de Paris dans le 19e arrondissement.

Une plainte déposée

Des fumigènes ont été lancés par des manifestants qui tentaient d’interrompre l’événement. Un attroupement s’est également formé dans les gradins où des échauffourées entre spectateurs ont éclaté, selon des images relayées sur les réseaux sociaux.

Après cette soirée, la direction de la Philarmonie de Paris a dit « condamner fermement les graves incidents » survenus au sein de sa salle de spectacle et déplorer la mise en danger du public, de son personnel et des artistes. L’établissement a annoncé porter plainte.

La Philharmonie a précisé que « à trois reprises, des spectateurs en possession d’un billet ont tenté de diverses manières d’interrompre le concert, dont deux fois avec l’usage de fumigènes. Des spectateurs se sont interposés et des affrontements ont eu lieu ». « Les fauteurs de troubles ont été évacués et le concert, qui avait dû s’interrompre, a repris et s’est achevé dans le calme », a poursuivi la Philharmonie.

« La violence n’est pas un débat »

Depuis l’annonce de la venue de l’orchestre israélien, il y a un mois, la direction du Philharmonie de Paris faisait l’objet de vives critiques en raison de la situation toujours très tendue dans la bande de Gaza, malgré l’accord de cessez-le-feu entré en vigueur du 10 octobre.

Suite aux débordements qui ont éclaté jeudi soir, le président du Crif, Yonathan Arfi, a réagi sur X et demandé que des « sanctions exemplaires » soient prises. « Les perturbations qui se multiplient sont inacceptables. Cela n’empêchera jamais les artistes ciblés par la haine de rencontrer l’ovation du public », a-t-il écrit.

Pour la Cité de la musique, « rien ne peut justifier » les actes survenus jeudi soir. « La Philharmonie a démontré qu’elle était à l’écoute en répondant aux diverses interpellations reçues ces derniers jours au sujet de ce concert. Mais la violence n’est pas un débat. Et la faire entrer dans une salle de concert est très grave », a-t-elle estimé dans un communiqué.

Un événement vivement critiqué

Dans une lettre ouverte publiée le 15 octobre sur le blog en ligne « Le Club de Mediapart », plusieurs artistes et spectateurs avaient formulé leur « grande inquiétude » quant à la tenue du concert, demandant sa déprogrammation.

Le collectif avait notamment rappelé les propos du secrétaire général de l’orchestre basé à Tel-Aviv, Yair Mashiach, qui désignait en mai dernier la formation comme « l’orchestre national de l’État d’Israël et son ambassadeur culturel dans le monde ».

Deux semaines plus tard, la CGT spectacle avait exhorté la salle de spectacle de rappeler le contexte géopolitique actuel et les « accusations » dont font l’objet les réprésentants israéliens. « La Philharmonie de Paris ne peut accueillir l’orchestre philharmonique d’Israël sans rappeler à son public les accusations gravissimes qui pèsent contre les dirigeants de ce pays, ni la teneur des crimes commis à Gaza », avait écrit le syndicat le 29 octobre dernier.

Malgré les critiques, la Philharmonie de Paris a pris la décision de maintenir l’événement assurant que « les artistes ne peuvent être tenus responsables de leurs gouvernements par simple association ».

De son côté, la ministre de la Culture Rachida Dati avait elle aussi pris position dans ce débat houleux. « Est-ce que c’est le rôle de la CGT spectacle de censurer des artistes? Non. Bienvenue à cet orchestre à la Philharmonie, ce sera un grand moment de communion et de partage autour de la musique. On dit que la musique adoucit les moeurs, et bien cette expression prend tout son sens », avait déclaré la ministre au micro de Sud Radio.

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