Invité de BFM Nice Côte d’Azur lors du salon des maires à Grasse, ce jeudi 9 octobre, David Lisnard, maire de Cannes, a évoqué la crise politique en cours. Il a également laissé planer le doute sur son éventuel départ des Républicains.
En pleine crise politique nationale, le salon des maires des Alpes-Maritimes se tient à Grasse, ce jeudi 9 octobre, en présence de David Lisnard, édile de Cannes et président de l’association des maires de France (AMF).
Face à ce qu’il considère comme un « spectacle affligeant », le président du parti Nouvelle Énergie rappelle au micro de BFM Nice Côte d’Azur que « les maires se sont habitués à être solides dans la tempête », en citant notamment « les Gilets jaunes, le Covid et la guerre en Ukraine ».
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Un avenir à LR en suspens
Le dimanche 5 octobre, alors que Bruno Retailleau menaçait de quitter le gouvernement Lecornu le soir-même de sa nomination, David Lisnard s’étonnait de voir Les Républicains accepter « de participer à un gouvernement sans en connaître les principaux membres (…), en sachant le risque d’apparaître complice du dernier soubresaut du macronisme agonisant ».
Le maire de Cannes assurait qu’il était « impossible » pour lui « de rester vice-président » de LR. Il avait également menacé de quitter le parti pour rester affilié exclusivement à Nouvelle Énergie si la « participation » des Républicains au gouvernement était confirmée.
Ce jeudi, auprès de BFM Nice Côte d’Azur, David Lisnard a évoqué son avenir au sein des instances LR, affirmant qu’il restait vice-président du parti. « Je le suis toujours, mais c’est une bonne question », a-t-il expliqué, assurant qu’il pourrait donner « une réponse définitive dans quelques jours ou quelques heures ».
En accord avec le RN sur « la sécurité et l’immigration »
Alors que Jordan Bardella a récemment évoqué un possible pacte de gouvernement avec la droite, David Lisnard a préféré tempérer, rappelant qu’il faisait partie de ceux « qui avaient dit qu’il ne fallait pas aller vers le macronisme ».
« Il ne faut pas se fourvoyer en allant vers un RN dont le programme économique est très contradictoire et qui a des propositions (abaissement de l’âge de départ à la retraite, prélèvements supplémentaires sur l’épargne…) qui sont insoutenables », a-t-il ajouté.
L’édile a cependant estimé que les positions du Rassemblement National « sur le plan de la sécurité et de l’immigration » ne posaient pas de problème.
« Il faut arrêter l’hypocrisie: du centre-gauche jusqu’au RN, tout le monde est d’accord. Tout le monde dit qu’il faut couper le robinet de l’immigration, qu’il faut remettre de l’ordre », a-t-il affirmé au micro de BFM Nice Côte d’Azur.
Un nouvel appel à la démission d’Emmanuel Macron
Le lundi 6 octobre, David Lisnard estimait que « l’intérêt de la France commande qu’Emmanuel Macron programme sa démission ».
L’élu a réitéré cet appel au président de la République, jugeant que pour sortir de la crise, « il faut remettre les choses dans l’ordre: une élection présidentielle qui précède une élection législative ».
D’un point de vue plus local, le président de l’AMF a refusé de se positionner vis-à-vis du duel lancé entre Éric Ciotti (UDR) et Christian Estrosi (Horizons) lors des prochaines élections municipales à Nice. « C’est aux Niçois de choisir qui ils veulent comme maire », a-t-il conclu.
L’interview complète de David Lisnard est à retrouver sur BFM Nice Côte d’Azur à 19h20 et sur nos réseaux sociaux.
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