Lors du départ à Barcelone d’une partie de la flotille, le 31 août 2025. LLUIS GENE / AFP
Un groupe de 28 ressortissants français, qui se trouvaient à bord de la flottille d’aide à Gaza interceptée cette semaine par Israël, sera expulsé, lundi 6 octobre, à destination de la Grèce, a annoncé, dimanche, le ministère des affaires étrangères français.
« Après une première visite consulaire vendredi (…) une seconde visite consulaire a eu lieu ce dimanche à la prison de Ktziot. Nos équipes ont pu rencontrer tous nos compatriotes, qui vont bien », a ajouté, sur X, le porte-parole du ministère, Pascal Confavreux. « Elles poursuivent un suivi individuel et restent en contact étroit avec leurs familles pour leur rendre compte de la situation et des messages transmis par leurs proches », ajoute-t-il.
Au total, 30 Français de la flottille internationale Global Sumud ont été arrêtés. Celle-ci comptait quelque 45 navires et des centaines de militants désireux d’apporter de l’aide humanitaire.
Sur les 28 évoqués par le Quai d’Orsay, « certains sont enregistrés sous d’autres nationalités (américaine, suédoise, tunisienne ou turque). La liste précise des passagers sera transmise demain matin », selon le porte-parole.
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Dimanche, La France insoumise (LFI) s’est inquiétée d’être sans nouvelles de quatre de ses élus qui faisaient partie de la flottille : les députés François Piquemal et Marie Mesmeur, les eurodéputés Rima Hassan et Emma Fourreau. « Il s’agirait pour la France d’enfin agir », a lancé l’eurodéputée « insoumise » Manon Aubry sur Franceinfo.
Pour la diplomatie française, la « priorité demeure le retour en France de nos ressortissants dans les meilleurs délais », assure son porte-parole.
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« Ils nous ont frappés, traînés par terre »
Un premier groupe de 21 Espagnols parmi les 49 à bord de la flottille ont atterri, dimanche, à l’aéroport de Madrid, où ils ont affirmé avoir été maltraités et humiliés pendant leur détention.
« Les mauvais traitements physiques et psychologiques ont été répétés pendant tous ces jours. Ils nous ont frappés, traînés par terre. Ils nous ont bandé les yeux. Ils nous ont ligoté les pieds et les mains », a déclaré aux journalistes Rafael Borrego, l’un des membres de la flottille.
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Le ministre des affaires étrangères espagnol, José Manuel Albares, avait annoncé au cours de la matinée qu’un accord avait été conclu avec Israël pour qu’un premier groupe de 21 militants espagnols puisse rentrer par avion dimanche. Ils ont tous accepté de signer un document dans lequel ils reconnaissent être entrés illégalement en Israël, a dit M. Albares. Les 28 autres ont pour l’instant refusé de le faire et devraient donc rester en détention plus longtemps, a expliqué le député européen et avocat Jaume Asens, à la télévision publique.
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De même, les quatre militants portugais qui ont participé à la flottille devaient arriver à Lisbonne dimanche soir, a fait savoir le ministère des affaires étrangères portugais.
L’ancienne maire de Barcelone de retour en Espagne
La flottille Global Sumud est partie de Barcelone au début du mois de septembre avec pour objectif de rompre le blocus imposé par Israël à la bande de Gaza, et de livrer de l’aide humanitaire au territoire palestinien. Mais elle a été interceptée cette semaine par la marine israélienne.
Parmi les membres de la flottille, composée de militants de tous pays, à l’instar de la Suédoise Greta Thunberg ainsi que de différentes personnalités politiques, figure notamment l’ancienne maire de Barcelone, Ada Colau, qui est rentrée dimanche soir dans la capitale catalane. L’Espagne est l’une des voix les plus critiques en Europe contre l’offensive militaire d’Israël à Gaza, lancée en réponse aux attaques du 7 octobre 2023 par le Hamas.
Des centaines de militants à bord des bateaux de la flottille ont été arrêtés par les forces israéliennes et attendent d’être expulsés. Parmi eux, 137 militants de 13 pays se sont envolés samedi pour Istanbul.
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Le Monde avec AFP
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