INFO BFMTV. Dans un signalement que nous avons pu consulter, l’homme tient des propos de nature sexuelle à des « enfants virtuels » mais transmet aussi du contenu pornographique. Il a été interpellé le 30 juin dans la banlieue de Lens.
Le 30 juin dernier, Jonathan D, âgé de 32 ans est interpellé dans la banlieue de Lens, dans le Pas-de-Calais. Le parquet de Béthune enquête en réalité sur cet homme depuis bien plus longtemps.
En mars dernier, la juridiction béthunoise a été destinataire d’un signalement préoccupant de l’association « Les enfants d’Argus« , qui débusque les prédateurs sexuels grâce à des « enfants virtuels » sur internet.
Dans ce signalement que nous avons pu consulter, l’homme tient des propos de nature sexuelle à des « enfants virtuels » mais transmet aussi du contenu pornographique.
À la suite de ce signalement, des vérifications sont effectuées, et l’interpellation de cet homme est déclenchée par la police judiciaire de Lens. À son domicile, les enquêteurs saisissent un téléphone portable, dont le contenu est rapidement analysé.
« Lors de l’exploitation de son téléphone, il ressortait que ce dernier consultait des sites pédopornographiques, il avait en sa possession des photos et des vidéos à caractère pédopornographique, il regardait également des vidéos et photo zoophiles », indique à BFMTV une source proche de l’enquête.
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153 vidéos « de très jeunes enfants »
Les enquêteurs vont effectivement tomber sur 153 vidéos, dont certaines sont effrayantes. « Un grand nombre de ces vidéos met en scène de très jeunes enfants, essentiellement des filles, et des adolescentes », détaille une source proche de l’enquête.
Plusieurs vidéos mettent en scène de jeunes enfants, dont l’un semble avoir moins de 10 ans, contraints de pratiquer des fellations sur des hommes, adultes. Sur une autre vidéo, ce sont trois très jeunes enfants, tous âgés de moins de 10 ans qui sont contraints de réaliser, entre eux, des actes de nature sexuelle. Sur la vidéo, un adulte semble être présent, relèvent les enquêteurs.
Enfin, d’autres vidéos montrent des agressions sexuelles, dont une, sur un bébé de sexe féminin. Des photos sont également analysées, 96 d’entre elles relèvent un caractère pédopornographique ainsi que de nombreuses photos zoophiles.
Des victimes pas identifiées
Les victimes et auteurs de ces viols, n’ont à ce jour pas été identifiés. « Leur identification est complexe, on ne sait d’où viennent ces images, ni de quels pays » nous indique, en substance, une source proche de l’enquête.
Selon nos informations, ce n’est pas la première fois que Jonathan D. est mis en cause dans une affaire de nature sexuelle. En 2017, il a été condamné à 3 ans de prison dont 2 ans et demi avec sursis pour viol sur un autre mineur par la cour d’assises des mineurs du pas de Calais. Les faits remontent à 2010, alors qu’il n’était âgé que de 17 ans.
Prochainement jugé
Le parquet de Béthune nous indique que Jonathan D. sera notamment jugé pour corruption de mineur, détention, diffusion d’images pédopornographique le 3 septembre prochain. Dans l’attente, il a été placé en détention provisoire. En état de récidive, il encourt jusqu’à 10 ans de prison.
« Grâce à ses bénévoles, l’association « les Enfants d’Argus » a permis de détecter les pédocriminels dont certains sont déjà passés à l’acte », indique Me Juliette Chapelle, avocate de l’association, constituée partie civile dans cette affaire.
Et d’ajouter: « cette affaire rappelle aussi qu’une conversation à caractère sexuel sur les réseaux sociaux n’est jamais anodine, c’est généralement le prélude d’un passage à l’acte beaucoup plus violent ou dans la continuité de précédents passages à l’acte physique. »
Sollicitée, l’avocate de Jonathan D n’était pas joignable dans l’immédiat.
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