Un incendie dans une tour d’habitation à Reims a coûté la vie à quatre personnes dans la nuit du jeudi 5 au vendredi 6 juin et une enquête a été ouverte pour établir les causes du drame. Deux adultes et deux adolescents sont morts, a détaillé la préfecture de la Marne.
Cet incendie a une « origine accidentelle très probable », a rapporté à la mi-journée le procureur de la République de Reims, François Schneider. Parmi les victimes se trouvent « probablement » deux frères âgés de 13 et 15 ans « habitant l’appartement avec leur beau-père : l’un décédé de brûlures, l’autre de défenestration », a précisé le procureur.
Le corps du plus jeune, qui s’était défenestré face à la furie des flammes, a été reconnu par sa famille. Un second corps, retrouvé calciné dans l’appartement, est probablement celui de son frère aîné mais n’a pas encore pu être « formellement identifié » pour l’instant, a détaillé le procureur. « Les deux autres victimes sont un homme âgé de 59 ans et sa mère de 87 ans asphyxiés tous les deux », a ajouté le magistrat, précisant que ces deux personnes habitaient au 7e et au 10e étage.
Deux adultes gravement blessés, classés en urgence absolue, ont été transportés à l’hôpital, « possiblement » le beau-père des deux adolescents, « atteint de brûlures graves », et une autre personne asphyxiée, toujours selon M. Schneider. Douze autres personnes, enfants et adultes, ont été plus légèrement touchées. Le maire de Reims, Arnaud Robinet, avait dit dans la matinée que les pompiers n’avaient pas trouvé de corps supplémentaire lors de leurs opérations de reconnaissance.
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Une quarantaine de sinistrés pris en charge
L’incendie s’est déclaré vers 0 h 30 au quatrième étage de cet immeuble HLM et s’est rapidement propagé aux étages supérieurs, notamment par la façade. Une journaliste de l’AFP a constaté que ce quartier, Croix-Rouge, mêlant hauts immeubles et maisons dans le sud-ouest de Reims, était entièrement bouclé, l’accès à la tour sinistrée interdit par de la rubalise.
L’immeuble où le drame s’est produit compte onze niveaux, comportant quatre appartements chacun. Selon M. Robinet, il ne posait pas de problème de salubrité et avait fait l’objet d’un programme de rénovation thermique. L’immeuble voisin avait été touché par un incendie en février, causé par un « feu de cuisine », selon M. Robinet.
Des policiers patrouillant dans ce quartier pendant la nuit sont intervenus les premiers après le départ de feu et ont évacué des personnes qui se trouvaient dans les escaliers « avec un énorme courage », a rapporté M. Robinet.
Sur place, l’intervention s’est révélée « difficile », a précisé le préfet Henri Prévost, en raison de la taille de l’immeuble, mais aussi des conditions météorologiques. « Il y avait beaucoup de vent sur Reims dans la nuit, et les fumées avaient tendance à se rabattre vers l’intérieur », ce qui compliquait l’évacuation, a-t-il expliqué.
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La préfecture a listé 15 véhicules du SDIS (Service départemental d’incendie et de secours) et 62 sapeurs-pompiers mobilisés, ainsi que 20 policiers nationaux, 20 policiers municipaux et neuf soignants du SMUR. Une quarantaine de personnes sinistrées ont été prises en charge par la Croix-Rouge dans un gymnase mis à disposition par la municipalité.
Fin mai, un incendie dans une maison à Attiches, dans le Nord, avait fait trois morts, un homme et deux petits garçons, tandis qu’une femme et deux autres enfants avaient réussi à échapper aux flammes avec l’aide d’une voisine.
Le Monde avec AFP
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