La structure de 108 mètres de haut et 36.000 tonnes recouvre le réacteur qui a explosé en avril 1986, le pire accident nucléaire de l’histoire, et protège un premier sarcophage construit par les Soviétiques et les débris radioactifs qui s’y trouvent.
La France contribuera à hauteur de 10 millions d’euros à la réparation de l’arche de confinement de la centrale nucléaire accidentée de Tchernobyl, en Ukraine, endommagée en février par une attaque de drone, a annoncé mercredi la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd).
Ces fonds contribueront à « la restauration des fonctions clés » de cette structure inaugurée en 2019 par le consortium français Novarka, coentreprise des groupes français Bouygues et Vinci, « suite à l’attaque de drones russes de février 2025 », a annoncé la Berd dans un communiqué.
Suite à cette frappe, des « systèmes conçus pour assurer la durée de vie de 100 ans » de l’arche ne sont plus opérationnels et celle-ci court « le risque de détérioration supplémentaire », a-t-elle ajouté. L’Ukraine avait accusé en février la Russie d’avoir endommagé avec un drone explosif l’arche de confinement, sans qu’une hausse des radiations soit constatée. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, sans démentir spécifiquement cette attaque, avait cependant assuré que l’armée russe ne visait pas les installations nucléaires.
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Des dizaines de millions d’euros de coûts de réparation
La structure de 108 mètres de haut et 36.000 tonnes recouvre le réacteur qui a explosé en avril 1986, le pire accident nucléaire de l’histoire, et protège un premier sarcophage construit par les Soviétiques et les débris radioactifs qui s’y trouvent. Son coût de plus de 1,5 milliard d’euros avait été financé par la Berd et la communauté internationale.
Le nouveau financement français a été annoncé à l’occasion de l’assemblée annuelle de la Berd, qui se tient à Londres. Il viendra abonder un fonds de coopération pour Tchernobyl lancé en 2020 et qui disposait jusqu’ici de 25 millions d’euros. Il faudra sans doute davantage. Le quotidien britannique The Guardian affirme notamment que les réparations pourraient coûter des dizaines de millions d’euros.
Sollicité, un porte-parole de la Berd n’a pas chiffré les dommages, indiquant que les évaluations « sont toujours en cours », mais qu’il est « clair que l’attaque a causé des dégâts importants ». L’institution précise qu’il faudra dans un premier temps réparer le revêtement extérieur afin d’empêcher l’infiltration d’eau. À plus long terme, des travaux seront menés pour « minimiser le rejet de poussières contaminées dans l’environnement et créer les conditions nécessaires à la déconstruction en toute sécurité de l’ancien sarcophage et du réacteur détruit ».
« Nous espérons que cette première contribution (…) permette de débloquer de nouveaux engagements de la part des pays partenaires », a déclaré l’envoyé spécial d’Emmanuel Macron pour la reconstruction de l’Ukraine, Pierre Heilbronn, cité dans le communiqué.
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