Un véhicule des Compagnies républicaines de sécurité stationné près de l’endroit où un jeune homme de 19 ans a été tué par balle à Vaulx-en-Velin (Rhône), dans la banlieue de Lyon, le 7 avril 2025. JEFF PACHOUD/AFP
Une femme de 18 ans, un homme du même âge – l’auteur présumé des coups de feu mortel – et un autre de 20 ans ont été mis en examen et écroués dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat d’un jeune homme de 19 ans tué par balles le 7 avril près d’une école primaire à Vaulx-en-Velin (Rhône), dans la banlieue est de Lyon, a constaté un correspondant de l’Agence France-Presse au tribunal de Lyon, samedi 19 avril.
Le principal suspect, âgé de 18 ans, est poursuivi pour « meurtre en bande organisée », « association de malfaiteurs » et « détention d’arme ». Les deux autres suspects sont eux mis en examen pour « complicité de meurtre en bande organisée », a précisé le parquet dans un communiqué.
Arrêtés mercredi, ils ont été présentés au magistrat instructeur à l’issue de leur garde à vue puis entendus par un juge des libertés et de la détention du tribunal de Lyon. Lors des débats, qui se sont tenus partiellement à huis clos, le magistrat a évoqué « un meurtre minutieusement organisé, commis à la vue des autres, en pleine ville ».
L’homme de 18 ans suspecté d’avoir tiré les coups de feu mortels a été interpellé à son domicile du Val-d’Oise. Selon le journal Aujourd’hui/Le Parisien, il aurait été recruté « via les réseaux sociaux » pour servir de tueur à gages, et il serait rentré chez lui en train après avoir commis son crime. D’après son avocat, il n’a fourni aucune explication, ni aux enquêteurs ni à la justice.
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« On n’a pas de certitude sur tout à ce stade », fait valoir un avocat
« Il faut être très prudent, l’information [judiciaire] va être longue et complexe. Il ne faut pas encore tirer de conclusions hâtives », a déclaré son conseil, Me Naguin Zekkouti, appelant à la prudence sur le mode de recrutement des protagonistes.
« Il faut faire attention que la pression politique qui parle de narcotrafic ne conduise pas à une procédure expéditive. On n’a pas de certitude sur tout à ce stade », a pour sa part réagi Me Elise Rey-Jacquot, qui défend la jeune femme mise en cause, accusée d’avoir rendu des services à l’équipe.
Le troisième suspect, venu d’Avignon et présent sur les lieux lors des faits, dont le rôle n’a pas été explicité à ce stade, nie avoir eu connaissance de l’entreprise criminelle au moment de sa venue dans la région lyonnaise, rapporte son avocat, Me Philippe Duplan.
Le crime a suscité un émoi particulier à Lyon, car il s’est déroulé à proximité d’une école primaire, dont les élèves et le personnel avaient dû être confinés par précaution. Une cellule psychologique avait ensuite été mise en place pour les accompagner.
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La maire Vaulx-en-Velin, Hélène Geoffroy (Parti socialiste), s’était rendue immédiatement sur place, ainsi que le préfet délégué à la sécurité. Des renforts avaient été envoyés pour « sécuriser » le quartier.
Les policiers avaient récemment démantelé un important point de deal aux alentours, ce qui pourrait avoir lancé une guerre de territoire, selon une source proche du dossier consultée par l’Agence France-Presse. L’enquête, menée par des policiers spécialisés dans la criminalité organisée, se poursuit, notamment pour identifier le ou les commanditaire(s).
Le Monde avec AFP
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