Robert Moracchini, soupçonné d’être un membre fondateur de la bande criminelle corse de La Brise de mer, a été tué par balles à Bastia

Un homme, âgé de 65 ans, a été tué, samedi 29 mars, de plusieurs coups de feu, près du commissariat de Bastia, ont appris France 3 Corse et Corse-Matin de source policière, avant que le parquet confirme l’information. La victime est Robert Moracchini, connu des services de police et de justice et présenté comme l’un des membres fondateurs de la bande criminelle de La Brise de mer.

« La victime, M. Robert Moracchini, connue des autorités judiciaires, est décédée de plaies par balle, a détaillé le procureur de la République de Bastia, Jean-Philippe Navarre, qui s’est rendu sur place. Une enquête a été ouverte pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs. Les investigations ont été confiées à la DIPN [direction interdépartementale de la police nationale] de Haute-Corse. » D’après les informations de France 3 Corse, le suspect est en fuite.

Il y a plus de dix ans, en août 2012, après la mort de causes non naturelles de Francis Mariani, Richard Casanova, Pierre-Marie Santucci ou Francis Guazzelli, un autre des membres fondateurs du gang de La Brise de mer, Maurice Costa, était abattu.

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Dix-huit homicides et seize tentatives d’homicide en 2024

A son apogée, dans les années 1980 et 1990, La Brise de mer – qui tirait son nom d’un bar du vieux port de Bastia où ses membres avaient pour habitude de se réunir – avait procédé à plusieurs dizaines d’attaques à main armée contre des banques, en France et en Suisse. Ses membres se partageaient également le contrôle des établissements de nuit et des jeux clandestins sur l’île et sur le continent, notamment dans la région d’Aix-en-Provence.

Mais, à partir de la fin de 2006, la bande avait commencé à se déchirer, après la mort accidentelle de Jean-Jérôme Colonna, considéré comme le « parrain » du sud de l’île, victime d’une crise cardiaque au volant de sa voiture sur une route de Corse-du-Sud. Sa disparition soudaine avait attisé des convoitises, notamment au sein de La Brise, et deux de ses membres fondateurs s’étaient affrontés, Richard Casanova et Francis Mariani. Une lutte fratricide qui a décimé le groupe, avec une série d’assassinats, dont celui de M. Casanova en avril 2008, puis la disparition de M. Mariani, en janvier 2009.

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Robert Moracchini avait comparu, avec Georges Seatelli et Pierre-Marie Santucci, en mai 1985, à Dijon devant la cour d’assises de la Côte-d’Or pour l’assassinat d’un gérant de boîte de nuit, Daniel Ziglioli, en septembre 1982 en Haute-Corse. Ce procès retentissant avait été dépaysé pour éviter des risques de pression sur les jurés. Les trois hommes avaient été acquittés.

En 1987, Robert Moracchini, avait été condamné à vingt mois de prison, dont douze avec sursis, pour abus de biens sociaux. Il était commerçant à Bastia depuis de nombreuses années, tenant notamment un bureau de tabac et un café, et avait gravi l’Everest en mai 2023, à 63 ans.

L’assassinat de Robert Moracchini est le cinquième assassinat depuis le début de l’année en Corse. Un sixième homicide a eu lieu à Borgo (Haute-Corse) au début de février mais dans un contexte familial. Avec « dix-huit homicides et seize tentatives d’homicides » en 2024 pour 355 000 habitants – l’équivalent de la population de Nice –, la Corse se place « au premier rang national en la matière », a rappelé récemment le préfet de Corse, Jérôme Filippini.

Le Monde

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« On a l’impression d’être sur place, alors que je suis dans mon lit d’hôpital »: les matchs de l’Asvel en réalité virtuelle

Jean-Marc a pu assister à une rencontre de l’Asvel, en réalité virtuelle, depuis son lit à l’hôpital Henry-Gabrielle, à Saint-Genis-Laval.

Un match de basket comme si vous y étiez. L’Asvel propose désormais de suivre ses rencontres en réalité virtuelle, grâce à une caméra installée juste au bord du terrain.

Jean-Marc en a fait l’expérience depuis son lit à l’hôpital Henry-Gabrielle, à Saint-Genis-Laval, pour la rencontre qui opposait le club villeurbannais à L’Olympiakos en EuroLeague, le mardi 25 mars.

« On a une sensation de joueurs qui sont gigantesques, il y a l’ambiance. En fait, on a l’impression d’être sur place, alors que je suis dans mon lit à l’hôpital. C’est assez tenant comme sensation », commente-t-il. Et comme s’il était en tribune, les remarques sur l’arbitrage ne manquent pas.

Des bénéfices pour la rééducation des patients

Atteint de tétraplégie, une aide lui est nécessaire pour vivre cette expérience au mieux. « Il n’a pas toute la possibilité de tenir le casque avec ses mains et de l’ajuster, donc moi je l’aide. Et on est un peu à deux pour réussir à l’ajuster, à faire les réglages », détaille Alexia Leduc, directrice des opérations chez Infinity Nine Media.

Une activité non seulement divertissante mais aussi bénéfique dans le cas de Jean-Marc et des autres patients, selon Éric Nouveau, cadre supérieur de santé, responsable de pôle à l’hôpital Henry-Gabrielle.

« Le fait de leur montrer toutes les possibilités qu’ils vont avoir après l’hôpital va leur permettre de mieux gérer ce temps hospitalier, et donc de mieux rebondir pendant qu’ils sont avec nous en rééducation », explique le professionnel.

« On a vraiment l’impression d’être assis sur le banc »

Malgré quelques détails à améliorer, comme la qualité sonore, Jean-Marc est ravi de l’expérience: « On a vraiment l’impression d’être assis sur le banc, à tel point que quand il y a des joueurs devant nous, ça nous cache la vue, donc on a envie de leur dire de se pousser. »

« Ça ouvre des possibilités pour des personnes qui n’ont pas la chance de pouvoir se déplacer, de vivre un rêve », conclut-il. À présent, Jean-Marc envisage d’assister à un match de l’Asvel pour la première fois aux côtés des supporters en tribune.

Hugo Caprioli et Maéva Commecy avec Maïwenn Furic

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Guerre en Ukraine : le point sur la situation

L’aide à l’Ukraine n’est pas financée « par des impôts cachés ou supplémentaires », assure Emmanuel Macron

L’aide apportée par la France à l’Ukraine, qui a été accrue de deux milliards d’euros cette semaine, ne sera pas « financée par des impôts cachés ou supplémentaires », a assuré Emmanuel Macron dans une vidéo mise en ligne sur Instagram, vendredi.

Cette aide « est dûment financée grâce à la loi de programmation militaire, aux efforts qu’on avait anticipés et grâce au financement européen et dans le cadre du G7 que nous avons décidé », a argué le chef de l’Etat. « Et donc, non, cette aide, ce n’est pas une aide qui sera financée par des impôts cachés ou supplémentaires, c’est totalement faux », a-t-il insisté.

M. Macron avait annoncé mercredi une aide militaire supplémentaire de deux milliards d’euros de la France à l’Ukraine, qui inclut des missiles antichars, des moyens de défense aérienne, des missiles de défense sol-air, des chars, des munitions et des drones.

La cheffe de file du Rassemblent national Marine Le Pen avait commenté d’un tweet laconique : la « dette de la France ce soir : 3 300 milliards d’euros + 2… »

« Cette aide n’est pas inutile parce qu’en Ukraine, c’est notre sécurité qui se joue », a fait valoir M. Macron vendredi. « Et si on abandonne l’Ukraine dans sa résistance, d’abord on ne joue pas notre rôle en Europe pour notre sécurité collective et puis c’est notre propre sécurité, nos propres intérêts qu’on laisse être menacés », a-t-il ajouté.

Dans la même vidéo vendredi, le chef de l’Etat a confirmé avoir échangé avec le président américain Donald Trump « pour lui exprimer » les « avancées » à l’issue d’un sommet à Paris réunissant une trentaine de pays prêts à contribuer aux « garanties de sécurité » que les Européens veulent apporter à Kiev en cas d’accord de paix avec Moscou. L’occasion de « lui dire que, maintenant, au fond, tout le monde attend la réponse de la Russie à la proposition qui a été faite par les Etats-Unis et l’Ukraine » d’un cessez-le-feu de trente jours.



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