L’ambassade israélienne en France a réagi aux multiples actes de vandalisme qui ont visé des lieux juifs à Paris, dans la nuit du vendredi 30 au samedi 31 mai. Elle a notamment évoqué un contexte de « discorde » entre les deux pays.
L’ambassade d’Israël en France s’est dite, ce samedi 31 mai, « horrifiée par l’attaque antisémite coordonnée » contre des synagogues et le Mémorial de la Shoah notamment, mettant en avant un contexte de « discorde problématique » entre « certains » responsables français et Israël.
« Nous sommes solidaires de la communauté juive et avons pleinement confiance dans les autorités françaises, qui sauront retrouver et traduire les auteurs en justice », affirme l’ambassade dans un communiqué.
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Un nouvel épisode de tensions diplomatiques
« Parallèlement, nous ne pouvons ignorer la discorde problématique observée ces deux dernières semaines chez certains dirigeants et élus. Les mots comptent, et la discorde actuelle contre l’État juif (n’est pas) sans conséquences, non seulement pour Israël, mais aussi pour les communautés juives du monde entier », estime-t-elle.
« Israël est confronté au terrorisme sous ses formes les plus odieuses, et nous avons besoin plus que jamais de nos alliés et amis pour nous aider à le combattre », ajoute l’ambassade.
Les relations entre la France et Israël connaissent un nouvel épisode de tensions avec la volonté affichée par Paris de la reconnaissance d’un Etat palestinien et une possible suspension de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël.
Dans un communiqué, le président israélien, Isaac Herzog, s’est dit à son tour « consterné » « par l’attaque contre des institutions juives » à Paris, soulignant que son arrière-grand-père avait été le premier rabbin de l’une des synagogues concernées, selon un communiqué de son bureau.
« J’appelle les autorités françaises à agir rapidement et fermement pour traduire les auteurs en justice, et pour défendre la communauté juive contre la haine et les attaques de toute nature », a-t-il ajouté.
Cinq lieux visés
Ce vendredi 30 mai, le président Emmanuel Macron a appelé à « durcir la position collective » contre Israël « s’il n’y a pas une réponse qui est à la hauteur de la situation humanitaire qui est apportée dans les prochaines heures et les prochains jours » dans la bande de Gaza, dévastée par 20 mois de guerre.
Le ministère israélien des Affaires étrangères l’a alors accusé d’être « en croisade contre l’Etat juif ».
Le Mémorial de la Shoah, trois synagogues et un restaurant ont été aspergés de peinture verte dans la nuit de vendredi à samedi à Paris. Le parquet de Paris a indiqué avoir chargé la Sûreté territoriale d’une enquête pour « dégradations commises en raison de la religion »
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