La journaliste russe Ekaterina Barabach, qui risquait jusqu’à dix ans de prison pour avoir dénoncé la guerre en Ukraine, a été exfiltrée de son pays vers la France par Reporters sans frontières.
La journaliste et critique de cinéma russe Ekaterina Barabach, qui risquait jusqu’à dix ans de prison pour avoir dénoncé la guerre en Ukraine, a été exfiltrée de son pays vers la France par Reporters sans frontières (RSF), a annoncé l’ONG lors d’une conférence de presse en sa présence ce lundi 5 mai.
« Merci à tous pour votre soutien », a déclaré la journaliste au siège de RSF à Paris. Elle a indiqué qu’elle avait dû se résoudre à quitter sa mère de 96 ans pour mener à bien sa fuite de Russie.
C’est un immense soulagement et un immense plaisir de l’avoir saine et sauve parmi nous à Paris », a renchéri le directeur général de Reporters sans frontières, Thibaut Bruttin.
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Critique de l’invasion russe en Ukraine
Le service pénitentiaire fédéral russe avait annoncé le 21 avril qu’Ekaterina Barabach, 64 ans, était placée sur la liste des personnes recherchées. Elle avait disparu de son domicile le 13 avril, alors qu’elle était assignée à résidence dans le cadre d’une enquête pour diffusion de « fausses informations » sur l’armée russe. Cette mesure avait été ordonnée par un tribunal de Moscou après l’arrestation d’Ekaterina Barabach fin février.
Espionnage, intimidations, prison: comment les journalistes travaillent en Russie
La journaliste, née à Kharkiv sous l’URSS (en Ukraine actuelle), avait critiqué avec virulence l’offensive de la Russie menée chez son voisin ukrainien depuis février 2022. « Alors, bande de salauds, vous avez bombardé (l’Ukraine), rasé des villes entières, tué une centaine d’enfants, abattu des gens pacifiques, maintenu Marioupol sous blocus, privé des millions de personnes d’une vie normale, forcées de partir à l’étranger? », avait-elle indiqué dans une publication citée par le média indépendant Meduza. Elle risquait jusqu’à dix ans de prison.
En octobre 2022, RSF avait déjà organisé l’évasion d’une autre journaliste russe, Marina Ovsiannikova, qui encourait dix ans de prison après avoir brandi une pancarte anti-guerre à la télévision d’Etat.
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