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Une étudiante turque, arrêtée pour un article propalestinien, libérée sur ordre d’un juge fédéral américain

Lors d’un rassemblement de soutien à Rumeysa Ozturk, étudiante à l’université de Tufts, et à Mohsen Mahdawi, étudiant activiste à l’université de Columbia, à Foley Square, le 6 mai 2025, à New York. MICHAEL M. SANTIAGO / AFP

Un juge fédéral américain de l’Etat du Vermont a ordonné, vendredi 9 mai, la libération immédiate d’une étudiante turque arrêtée en mars par la police de l’immigration, devenue un des symboles de la volonté de l’administration Trump de museler le mouvement de solidarité avec les Palestiniens de Gaza face à Israël.

La vidéo de l’arrestation, fin mars, de Rumeysa Ozturk, une doctorante de l’université Tufts dans le Massachusetts, par des agents en civil des services de l’immigration (ICE), visages masqués et pour certains capuche sur la tête, en vue de son expulsion, avait suscité l’indignation.

Le seul motif invoqué par le gouvernement pour justifier l’expulsion de Rumeysa Ozturk est un article qu’elle avait cosigné en mars 2024 dans son journal universitaire, le Tufts Daily, critiquant la façon dont son établissement gérait le mouvement de protestation contre la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza.

L’exécutif a eu depuis largement l’occasion de présenter d’autres éléments, mais ne l’a pas fait, a rappelé le juge William Sessions au terme d’une audience à laquelle Rumeysa Ozturk a participé en visioconférence d’un centre de détention géré par ICE en Louisiane où elle est incarcérée depuis plusieurs semaines.

Table des matières

Libération sans conditions

« Dans le même temps, la prolongation de sa détention censure la liberté d’expression de millions de personnes qui ne sont pas citoyens de ce pays. N’importe lequel d’entre eux peut maintenant hésiter à exercer sa liberté d’expression garantie par le Premier amendement [de la Constitution] de crainte d’être embarqué vers un centre de détention loin de chez lui », a souligné le magistrat.

Il a refusé d’assortir cette libération des conditions suggérées par le gouvernement en matière de liberté de mouvement. Rumeysa Ozturk est « libre de retourner chez elle au Massachusetts » et de « se déplacer » au-delà de cet Etat, a-t-il précisé.

Le juge Sessions a néanmoins exigé que cette libération soit supervisée régulièrement par un centre municipal de réinsertion des détenus dans le Vermont qui lui en rendra compte.

Il a également proposé que les avocats de Rumeysa Ozturk et des services d’immigration conviennent de « conditions légères » à sa liberté d’aller et venir puisqu’elle reste sous le coup d’une procédure d’expulsion.

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Le président républicain Donald Trump s’en prend aux grandes universités accusées de laisser prospérer sur leurs campus des mouvements de soutien aux Palestiniens qui font face à l’offensive israélienne dans la bande de Gaza, qu’il assimile à des manifestations d’antisémitisme.

Lire le récit | Article réservé à nos abonnés L’université de Columbia, foyer étudiant du mouvement propalestinien

Le Monde avec AFP

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