Ce vendredi 26 décembre, trois femmes ont été agressées au couteau dans le métro parisien, et légèrement blessées. L’une d’elles témoigne au micro de BFMTV.
« J’étais perdue. » Victime de l’agression au couteau survenue dans le métro à Paris ce vendredi 26 décembre après-midi, Jacqueline témoigne ce lundi au micro de BFMTV. « Je suis descendue à l’arrêt Arts et Métiers pour prendre la 3 (ligne, NDLR), je me promenais tranquille, j’étais dans mes pensées », se rappelle-t-elle, expliquant être de sortie pour les courses de Noël.
Mais « avant de monter l’escalier pour prendre la 3 », « j’ai senti un coup de poignard très très fort sur mon dos, c’était super fort », assure la victime. « Je me suis arrêtée, j’ai regardé derrière, j’ai vu une personne qui courait. Je n’ai pas vu si c’était un homme ou une femme, je l’ai juste vue prendre l’autre couloir », ajoute-t-elle.
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« C’était un coup de couteau pour tuer, pas pour effrayer »
« J’étais un peu perdue, je me suis dit ‘quelqu’un m’a tapée mais j’ai rien fait, je n’ai discuté avec personne’ (…) Je ne m’attendais pas du tout à ça, je me suis dit ‘qui a pu faire ça' », relate Jacqueline. « J’ai passé la main derrière mon dos, j’ai vu que mon dos était coupé ».
Légèrement blessée comme deux autres femmes, elle nous explique que le couteau a traversé les deux manteaux qu’elle portait, sa blouse ainsi que son top avant de toucher sa peau. « Ça a transpercé mais ce n’était pas profond, ça a tapé ma côte », précise-t-elle indiquant avoir eu « un point de suture ».
« C’était un coup de couteau pour tuer, pas pour effrayer », assure-t-elle.
Depuis, Jacqueline n’arrive plus à dormir. « Je me réveille en sursaut comme si quelqu’un allait me frapper », dit-elle. Elle a également peur de prendre le métro. « Je ne pense pas que je pourrais être seule dans un couloir ». Malgré sa peur, elle ne veut pas « rester cachée à la maison en pensant à ça tout le temps ». « Il faut que je retourne travailler », estime-t-elle.
Et malgré le choc, Jacqueline se réjouit d’être « en vie ». « Je suis contente d’avoir l’opportunité de pouvoir parler avec ma famille, de continuer en vie », nous confie-t-elle, en pleurs.
Un Français sous OQTF
L’homme soupçonné d’avoir agressé au couteau les trois femmes dans le métro parisien a été identifié « grâce aux images de vidéosurveillance ». Il a été interpellé le jour même dans le Val-d’Oise, au nord de Paris, via « la géolocalisation de son téléphone portable », a expliqué le parquet.
L’assaillant présumé, un homme de 25 ans d’origine malienne, est sous obligation de quitter le territoire français depuis 2023, une mesure administrative d’éloignement réservée aux étrangers. Il dispose pourtant d’un passeport français, retrouvé à son domicile lors d’une perquisition, a-t-on appris ce lundi.
L’homme a été naturalisé français à 18 ans, en 2018. Connu des services de police pour des faits de destruction de biens sous l’emprise de stupéfiants et déjà condamné en janvier 2024 pour vol aggravé et agression sexuelle, il n’a jamais évoqué au cours de ces différentes procédures sa nationalité française, selon Beauvau.
Des questions se posent ainsi sur la manière dont les autorités administratives et judiciaires ont pu passer à côté de sa nationalité française pendant des années, conduisant à vouloir expulser un Français du territoire national.
La garde à vue de cet homme de 25 ans a été levée samedi soir pour raison psychiatrique, selon le parquet de Paris. Son état a « été considéré comme incompatible » avec une garde à vue et il a « été conduit à l’infirmerie psychiatrique », a souligné le ministère public.


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