Kévin Vauquelin (24 ans) a pris le départ de la 6e étape du Tour de France, à Bayeux, où il est né, dans une ferveur exceptionnelle devant sa famille, très émue, et un public transcendé par sa nouvelle notoriété, sa troisième place du classement général et ses ambitions de victoire à Vire.

Il était tout simplement chez lui. Kévin Vauquelin (24 ans), coqueluche naissante du public français, a pris le départ la 6e étape du Tour de France sous les yeux de sa famille et ses proches, ce jeudi à Bayeux, sa ville natale. Et l’émotion était palpable chez le coureur Arkea-B&B Hotels au moment de s’élancer là où il a grandi. Sa troisième place au général après un début de Tour au contact des meilleurs (8e à Boulogne-sur-Mer, 10e à Rouen, 5e au contre-la-montre de Caen) l’a fait entrer dans une autre dimension. Il avait commencé à changer de stature l’année dernière après sa victoire à Bologne (Italie). Voir leur fils accompagné de cette ferveur à quelques encablures de chez eux émeut ses parents.

« C’est mon fils, il est gentil, nature, comme on l’a élevé »

« J’ai pleuré tout à l’heure », a confié sur RMC Sport Valérie, sa maman, avant le départ. « C’est l’émotion. C’est dingue, un truc de fou. On est sur un petit nuage. Je crois qu’on ne réalise pas. Tous les journalistes, les gros micros au-dessus de ma tête… c’est un autre monde, on vit quelque chose d’extraordinaire. »

Elle ne s’étonne pas un instant de la cote de sympathie de son fils sur le bord des routes. « C’est mon fils, il est gentil, il est nature, comme on l’a élevé », sourit-elle. « C’est un bon garçon et je pense que tous les gens s’en sont rendu compte. Je suis encore émue, je ne trouve même plus mes mots. Kévin nous fait vivre quelque chose d’irréel. Il nous a dit un jour ‘je suis content et fier de vous rendre fiers’. »

>> Suivez la 6e étape du Tour de France EN DIRECT

Bruno, le papa, avait aussi les larmes aux yeux. « Ce sont des larmes de joie », a-t-il souri au micro de RMC Sport. « On s’attendait à ce que Bayeux fasse une ovation à Kévin. Mais arriver ici en étant troisième du Tour de France… Et puis il est tellement gentil. C’est merveilleux. C’est inattendu évidemment, je ne dirais pas inespéré parce qu’il donne un maximum pour arriver là, il mérite vraiment sa place, il travaille. Il a fait deuxième au Tour de Suisse mais il a gagné le cœur des Français. Pour nous parents, c’est encore plus important. La maman, elle pleure, elle m’a fait pleurer. C’est notre fils quoi, c’est incroyable! »

Celui qui fait tant la fierté de ses parents avait aussi les yeux écarquillés avant de s’élancer sur ses terres. « C’est juste incroyable, tout le public, tout ce soutien, c’est fou », a-t-il lancé. « Tout se goupille d’une manière que je n’aurais même pas pu espérer. Je sens la notoriété qui change et surtout le regard des gens et j’en suis content. J’essaie toujours d’être le plus naturel possible, d’être moi tout simplement. Pour l’instant ça plaît au public, tant mieux. »

« Là je suis plus que chez moi », a-t-il ajouté. « Il y a mon ancien collège qui est à 100 mètres, mon premier club de vélo qui est là. La route où on est, ce sont les premières courses de vélo qu’on a pu faire. C’est juste fou d’être ici, et en plus avec cette notoriété grandissante, ces dernières performances, en étant troisième du général… je ne pouvais pas espérer beaucoup mieux. Je suis attendu oui, aussi dans le peloton. C’est sûr que c’est aussi plus difficile de jouer de la manière dont je jouais dernièrement. »

NC avec Nicolas Pelletier

Source