Des analystes redoutent que l’instabilité politique empêche l’augmentation des dépenses militaires.
La possible chute du gouvernement Bayrou et l’instabilité politique menacent de perturber les investissements dans la défense, selon plusieurs analystes interrogés par CNBC, un média américain. Ces derniers craignent que cela pèse sur les fleurons français de l’armement comme Thales, Dassault Aviation, Safran et MBDA.
« J’étais déjà sceptique quant à la capacité de la France à donner suite aux annonces du président Macron (…) le risque est désormais encore plus élevé », estime Salomon Fiedler, économiste chez Berenberg, à propos du vote de confiance auquel François Bayrou doit se soumettre le 8 septembre.
Le président de la République avait annoncé le 13 juillet vouloir augmenter les dépenses militaires de 3,5 milliards d’euros en 2026 et 3 milliards encore en 2027. Emmanuel Macron entendait avoir ainsi doublé le budget consacré à la défense par rapport à 2017.
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« Défense washing »
« Dans ce contexte, je ne pense pas que ce soit une priorité politique pour aucun des camps au Parlement de faire pression pour des dépenses de défense supplémentaires », a poursuivi Salomon Fiedler.
Dmitrii Ponomarev, analyse chez VanEck, a indiqué à CNBC que seule l’Allemagne semblait disposer de la marge de manœuvre budgétaire nécessaire pour augmenter sensiblement ses défenses militaires et les porter à terme 5% du PIB, comme les pays de l’OTAN s’y sont engagés.
« Cela a suscité des craintes de ‘défense washing‘, où les gouvernements présentent des plans irréalistes pour leurs futures dépenses militaires ou tentent d’allouer des projets sans rapport avec leurs budgets de défense », considère Dmitrii Ponomarev.
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