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« Sébastien Lecornu rompt avec l’arrogance et le mépris, mais l’humilité et la modestie ne suffiront pas à enclencher le dialogue »

Sébastien Lecornu peut-il réussir là où Michel Barnier et François Bayrou ont échoué ? Dans une France profondément marquée par la colère et par l’envie de renverser la table, dans un paysage politique fragmenté comme jamais, la tâche qui incombe au nouveau premier ministre, bâtir un budget pour 2026 échappant à la censure, semble hors de portée.

Sans majorité à l’Assemblée nationale, sous la menace d’une censure immédiate par le Rassemblement national et La France insoumise (LFI), Sébastien Lecornu doit faire des concessions à la gauche sans perdre la droite. Et le temps lui est compté : contraint par le calendrier constitutionnel, il doit déposer au plus tard le 13 octobre le projet de loi de finances sur le bureau de l’Assemblée nationale.

Depuis sa nomination le 9 septembre, l’ancien ministre des armées, économe de sa parole, a fait quelques gestes symboliques : abandon de la suppression de deux jours fériés envisagée par son prédécesseur, fin des avantages à vie des anciens premiers ministres, sacrifice d’un serpent de mer – le SNU (Service national universel) –, ouverture de maisons France Santé… Autant d’annonces destinées à faire baisser la pression.

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Table des matières

Rétablir la confiance

Mais le nouveau premier ministre, qui entreprend à partir du 22 septembre un nouveau cycle de concertations, n’a pas encore abordé de front le cœur du problème, l’élaboration du budget. Méthodique et pragmatique, il cherche d’abord à rétablir la confiance avec les partenaires sociaux et avec les députés socialistes, qui occupent un rôle pivot à l’Assemblée nationale.

Les premiers ont été échaudés par l’échec du « conclave » sur les retraites instauré par François Bayrou. Les seconds gardent un goût amer de l’été 2025, durant lequel le président du MoDem a décidé de « se jeter du haut des tours de Notre-Dame », pour reprendre la formule de Chateaubriand à propos du gouvernement Polignac en 1830, avant même d’engager la moindre discussion avec eux. « En choisissant le vote de confiance, François Bayrou a rendu plus périlleux l’exercice pour son successeur », regrette Manuel Valls, ministre des outre-mer démissionnaire.

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