Romane Bohringer dans son film « Dites-lui que je l’aime ». ESCAZAL FILMS/ARP SÉLECTION
Sept ans après L’Amour flou (2018), coréalisé avec son ex-compagnon Philippe Rebbot autour de leur séparation, Romane Bohringer poursuit seule derrière la caméra son exploration très personnelle de liens familiaux abîmés. Avec Dites-lui que je l’aime, la comédienne et cinéaste adapte le récit de Clémentine Autain sur sa mère défaillante, l’actrice Dominique Laffin, pour sortir de l’oubli le destin tragique de Marguerite Bourry, celle qui l’a abandonnée enfant. Rencontre quelques jours avant la sortie dans un café du 20e arrondissement, à Paris.
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Comment en êtes-vous arrivée à hybrider votre histoire et celle de Clémentine Autain ?
Quand j’ai acheté les droits de son livre, j’étais persuadée d’en faire une simple adaptation. Je sortais de L’Amour flou, j’avais envie de distance, de fiction. Cette première version a été écrite en six mois. J’étais contente du résultat. Et là, mes producteurs me disent que le film se cache. J’ai un peu résisté puis, de mauvaise grâce, j’ai repris l’écriture avec mon coscénariste, Gabor Rassov, qui m’a aidée à accoucher du film. On a tout réinterrogé pour intégrer mon histoire. Là où on n’avait pas les réponses, on s’arrêtait pour enquêter. On revenait, on écrivait.
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