La journée de dimanche 23 novembre sera riche en discussions autour de la guerre en Ukraine. À Genève, les Ukrainiens et Américains se réuniront pour évoquer le plan de paix de Donald Trump tandis que des échanges auront lieu en visio-conférence pour la Coalition des volontaires.
Alors que les Américains et les Ukrainiens vont se réunir à Genève dimanche 23 novembre pour évoquer le « plan de paix » du président américain, Emmanuel Macron annonce, ce samedi, que les pays de la « Coalition des volontaires » échangeront par visio-conférence la même journée.
Il rappelle également, depuis l’Afrique du Sud où il se trouve pour le G20, que « les gens qui vont se réunir demain à Genève, ce ne sont que des gens qui veulent la paix ».
« Il ne faut pas se tromper. La tension est avec la Russie, c’est la Russie qui a déclenché une guerre d’agression. C’est la Russie qui, depuis mars, ne veut pas le cessez-le-feu », ajoute le chef de l’État.
Territoires ukrainiens contre non-agression russe: à qui profite le plan de paix proposé par Trump ?
Table des matières
Des conditions pour que « la paix soit acceptable »
Le « plan de paix » de Donald Trump est un document en 28 points, vu avec une grande inquiétude à Kiev puisqu’il reprend plusieurs exigences clés de la Russie, à savoir que l’Ukraine lui cède des territoires, accepte une réduction de la taille de son armée et renonce à intégrer l’Otan. Il offre cependant des garanties de sécurité occidentales à Kiev pour prévenir toute nouvelle attaque russe.
Emmanuel Macron précise: « On va faire re-converger ces positions avec tous le même but: obtenir la paix, mais pas une paix qui serait précaire, une paix durable pour l’Ukraine et les Européens. »
Il rappelle qu’il y a des « conditions » pour que « cette paix soit acceptable, bien que « toute initiative qui va vers la paix est bonne ». Il faut, selon lui, des « éléments de la dissuasion ».
Sans eux, « les Russes reviendront et trahiront leur promesse. Nous l’avons vu à plusieurs reprises et notamment en ce qui concerne l’Ukraine en février 2022« , souligne le président français, qui estime que la paix « doit commencer par un cessez-le-feu ».
Le président de la République demande également à ce que le projet de Donald Trump soit « renforcé ». « Aucune frontière ne doit être modifiée par la force et l’Ukraine ne doit jamais être vulnérable. Toute décision impliquant l’Union européenne ou l’OTAN doit recueillir l’assentiment de leurs membres », a-t-il notamment écrit sur X.
« Avec nos partenaires européens et du G7, nous saluons les efforts des États-Unis pour ramener la paix en Ukraine. Cela montre une chose : tout le monde veut la paix, sauf la Russie qui continue obstinément de bombarder l’Ukraine », a également réagi le chef de l’État sur son compte X.
Une réponse avant le 27 novembre
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a, lui aussi, repoussé vendredi ce plan, que Donald Trump et Vladimir Poutine le pressent d’accepter, assurant qu’il allait proposer des « alternatives » aux Américains.
Une rencontre entre Poutine et Zelensky peut-elle aboutir à un accord de paix?
Les pourparlers avec les États-Unis seront menés par son bras droit, le chef de la présidence Andriï Iermak, et comprendra entre autres secrétaire du Conseil de sécurité ukrainien, Roustem Oumerov, les chefs des services de sécurité et de renseignement et le chef d’état-major. Soit une délégation essentiellement militaire.
Donald Trump a donné jusqu’au 27 novembre, jour de la fête de Thanksgiving, à Volodymyr Zelensky pour donner sa réponse aux solutions proposées. « Il faudra bien que (ce plan, NDLR) lui plaise, et si cela ne lui plaît pas, alors, vous savez, ils n’auront qu’à continuer à se battre », a lancé le dirigeant américain.


No comment yet, add your voice below!