Le président camerounais, Paul Biya, participe au Forum de Paris sur la paix, le 12 novembre 2019. CHARLES PLATIAU / REUTERS
Paul Biya, âgé de 92 ans et au pouvoir depuis presque quarante-trois ans, s’est déclaré candidat à l’élection présidentielle camerounaise prévue le 12 octobre, a-t-il annoncé sur son compte X, dimanche 13 juillet. « Soyez assurés que ma détermination à vous servir est à la mesure de l’acuité des défis auxquels nous sommes confrontés », a-t-il écrit dans un communiqué, briguant ainsi un huitième mandat.
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Cette annonce survient alors que le camp Biya a récemment connu plusieurs défections : Issa Tchiroma Bakary, ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, a quitté le gouvernement à la fin de juin avant de se déclarer candidat à la présidentielle sous la bannière de son parti, le Front pour le salut national du Cameroun.
Un ministre d’Etat, Maïgari Bello Bouba, ancien premier ministre, a également déclaré sa candidature ; responsable de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès, un parti allié à M. Biya, il faisait figure d’allié historique depuis près de trente ans.
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Dépôt des candidatures jusqu’au 21 juillet
Le chef de l’Etat, qui dirige ce pays d’Afrique centrale d’une main de fer depuis 1982, est aussi le président du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (conservateur), l’ancien parti unique.
Au début de juillet, le secrétaire général de la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh, a convoqué à tour de rôle les élus et les ministres de chacune des dix régions pour mener des concertations avec les soutiens du pouvoir.
Maurice Kamto, plus farouche opposant à Paul Biya, arrivé deuxième lors de la présidentielle de 2018, et Cabral Libii, une figure importante de l’opposition, sont déjà en course pour le scrutin d’octobre. Les candidatures sont à déposer jusqu’au 21 juillet.
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Le Monde avec AFP
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