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Nicolas Sarkozy est en prison, accompagné de deux officiers de sécurité, « eu égard à son statut et aux menaces », selon le ministre de l’intérieur, Laurent Nuñez

Devant la prison de la Santé, avant l’arrivée de l’ancien président Nicolas Sarkozy, à Paris, le 21 octobre 2025. KAMIL ZIHNIOGLU POUR « LE MONDE »

Deux officiers de sécurité ont accompagné, mardi 21 octobre, Nicolas Sarkozy à la prison de la Santé et ont été installés dans une cellule voisine, a appris l’Agence France-Presse (AFP) de trois sources proches du dossier, confirmant une information de TF1-LCI.

L’ancien chef de l’Etat bénéficie en temps normal « d’un dispositif de protection eu égard à son statut et aux menaces qui pèsent sur lui » et ces mesures ont « été maintenues en détention », a justifié le ministre de l’intérieur, Laurent Nuñez, mercredi sur CNews-Europe 1. « C’est évidemment un citoyen comme les autres, mais il y a des menaces un peu plus importantes qui pèsent sur l’ancien président de la République qu’est Nicolas Sarkozy. La décision a été prise et donc elle a été appliquée immédiatement », a précisé M. Nuñez.

Condamné dans l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007 à une peine de cinq ans de prison ferme avec mandat de dépôt différé, assorti d’une exécution provisoire, Nicolas Sarkozy, 70 ans, a rejoint, mardi en milieu de matinée, la prison de la Santé, à Paris. Deux officiers de sécurité ont été installés dans une cellule voisine de celle de l’ex-président au quartier d’isolement de la prison parisienne. Ils sont armés, mais ne sont pas équipés de téléphones portables, selon une source proche du dossier.

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Ce dispositif, qui relève du ministère de l’intérieur, a été établi « en lien avec le garde des sceaux » et « sera maintenu tant que le besoin sera jugé utile », a-t-on dit du côté de Beauvau : « Cette situation inédite impose de prendre les mesures de sécurité adéquates, adaptées à la spécificité de la personnalité et du contexte. »

« Crachat au personnel pénitentiaire »

L’ancien chef de l’Etat a déjà fait l’objet de menaces. Mercredi, trois détenus de la Santé ont été placés en garde à vue après « la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo, manifestement tournée par un détenu » de l’établissement pénitentiaire « proférant des menaces à l’arrivée dans les locaux de Nicolas Sarkozy », a appris l’AFP auprès du parquet. A la suite d’une fouille de l’administration pénitentiaire lors de laquelle deux téléphones ont été saisis, « le parquet de Paris a ouvert une enquête pour menaces de mort, confiée au 3e district de police judiciaire. Les trois détenus présents dans la cellule ont été placés en garde à vue ».

La décision de renforcer sa protection n’est pas du goût du syndicat de surveillants pénitentiaires UFAP-UNSA-Justice. « On va plutôt avoir deux boulets supplémentaires à traîner », a dénoncé dans la matinée sur RTL Wilfried Fonck, son secrétaire national. « Aujourd’hui, on a deux personnes civiles qui sont à l’intérieur d’un établissement pénitentiaire qui n’ont rien à y faire (…). Ils ne sont pas rompus au fonctionnement » d’un tel établissement, a fustigé le responsable syndical, affirmant par ailleurs n’avoir « jamais vu ça en vingt-cinq ans de carrière ».

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Pour le ministre de l’intérieur, « c’est une décision visant à assurer sa sécurité (…) en plus, évidemment, de tout ce qui est mis en œuvre par l’administration pénitentiaire ». Mais l’UFAP-UNSA-Justice estime que la présence de ces deux fonctionnaires de police est un « crachat qui est fait au personnel pénitentiaire ». « On est en train de nous dire que le personnel pénitentiaire ne sait pas bosser », a insisté Wilfried Fonck.

Interrogé sur LCI, mardi, l’avocat de Nicolas Sarkozy, Jean-Michel Darrois, a dit n’avoir « jamais vu ça » dans sa carrière. « L’administration pénitentiaire ne peut jamais garantir zéro risque, et ils ne pouvaient pas prendre ce risque avec Nicolas Sarkozy », a-t-il jugé.

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Etant donné les risques pour sa sécurité dans l’univers carcéral, Nicolas Sarkozy a également été placé à l’isolement. Il est donc seul dans sa cellule, et accompagné par un surveillant dans chacun de ses déplacements, notamment pour se rendre au parloir.

Le Monde

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