Michel Zecler, à Paris, le 11 décembre 2020. ED ALCOCK/M.Y.O.P. POUR « LE MONDE »
« Le 21 novembre marquera les cinq ans de mon agression, et je n’ai toujours pas la date du procès de mes agresseurs. » Sa voix, grave et morose, le dit à sa place : Michel Zecler est fatigué, usé. Rien ne semble pouvoir réellement le requinquer, pas même la décision publiée par la défenseure des droits, Claire Hédon, ce 7 novembre, qui dénonce pourtant les multiples manquements dont le producteur de musique parisien a fait les frais, le 21 novembre 2020 et par la suite.
Ce jour-là, dans son petit studio du 17e arrondissement parisien, Michel Zecler est passé à tabac par trois policiers, pendant cinq longues minutes. Le quadragénaire essuie des dizaines de coups, de pied, de poing, de matraque, sans jamais en rendre un seul. « On ne peut pas s’attendre à une telle violence, on n’est pas préparé pour faire face à cette violence, à cette rage », tente-t-il de faire comprendre, dans une sorte d’état de choc persistent.
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